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mardi 22 mai 2018

Le 26 mai, un nouveau départ ?



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Le 26 mai, un nouveau départ ?
 

Par Jacques Nikonoff, président du Parti de la démondialisation (Pardem)
 
Le 21 mai 2018.

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Il y a quelque chose de doublement historique dans l’appel à manifester partout en France le 26 mai. D’une part, pour la première fois, la confédération CGT a accepté de participer à une réunion avec des partis politiques, des associations et d’autres organisations syndicales pour préparer une mobilisation nationale commune liée à des revendications sociales habituellement considérées comme « chasse-gardée » du mouvement syndical. Il s’agit d’organiser des manifestations partout en France, le 26 mai, « une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité ». D’autre part, ce 26 mai sera presque jour pour jour le treizième anniversaire de la victoire du NON au référendum du 29 mai 2005 sur la constitution européenne. Cette initiative du 26 mai 2018 est potentiellement historique, car elle permettra peut-être d’avancer dans la résolution des questions sociales et politiques qui ne l’avaient pas été en 2005 après le référendum et les années suivantes. Car la magnifique victoire du NON au referendum (55 % contre 45 %) n’avait eu aucune suite positive du côté des vainqueurs qui s’étaient éparpillés au moment de la présidentielle 2007, tandis que les vaincus prenaient une revanche magistrale en éliminant, en douceur, la démocratie dans notre pays.

Rappelons en effet la signification du résultat du référendum et ses conséquences. C’est le rejet, par le corps électoral, de la constitutionnalisation de l’intégration européenne avec tous ses traités néolibéraux (c’est-à-dire l’insertion du traité néolibéral de Lisbonne dans le titre XV de la Constitution française). C’était donc la constitutionnalisation du néolibéralisme, idéologie politico-économique faite pour anesthésier la population afin de permettre une domination totale du capital sur la société.

C’est ainsi que le 4 février 2008, les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, à une très forte majorité, constitutionnalisèrent les traités néolibéraux européens en ratifiant le traité de Lisbonne qui reprend l’essentiel du traité constitutionnel européen. Ils contredisaient ainsi, pour la première fois en France, le vote du peuple souverain. Les parlementaires renversèrent en douceur le régime et ses fondements, finirent de dissoudre la souveraineté de la nation qui seule fondait pourtant la légitimité de leur pouvoir. Ils s’établirent ainsi, indûment, illégalement et illégitimement en pouvoir constituant plein et entier, comme s’ils détenaient la souveraineté et non plus la représentaient. Ce fut, sans violence et sans proclamation officielle d’aucune sorte, en contrebande, un coup d’État parlementaire caractérisé et manifeste. Peu de forces politiques, syndicales, associatives, ou des intellectuels ont pris l’exacte mesure de ce tremblement de terre qui n’a pas jusqu’ici suscité la riposte qu’il méritait.

La suite confirma que le processus de la « construction européenne », contrairement à une opinion largement répandue selon laquelle son principal défaut serait un « déficit démocratique », était en réalité, structurellement, une entreprise radicalement incompatible avec la démocratie. Pour ne prendre que quelques exemples, on assista au remplacement, en 2011, de chefs de gouvernement élus par des technocrates européistes non élus en Grèce et en Italie ; puis les mémorandums européens et la Troïka (Commission, Banque centrale européenne et FMI) envoyée en Grèce pour contredire sur place la volonté populaire sortie des urnes en 2015, etc. Le président luxembourgeois de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l’avoua sans détour lors d’un entretien au Figaro du 28 janvier 2015 faisant suite aux élections grecques : « Il ne peut pas y avoir de choix démocratiques contre les traités européens »…

Le mouvement du 26 mai 2018 qui, nous l’espérons, aura des suites sociales et politiques bénéfiques pour le peuple, osera-t-il briser les tabous ? Aura-t-il la force morale et intellectuelle de s’attaquer à la racine des problèmes ? En tout cas, le Parti de la démondialisation participe pleinement à ce processus et appelle à faire du 26 mai un immense succès.

Où en sommes-nous ?

(…)
 
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