Par accouchement physiologique, on entend accouchement au plus proche de la nature, le moins médicalisé possible. Est-il répandu en France ? Où se pratique-t-il ? Et surtout, pourquoi déchaîne-t-il autant de passions ? Éléments de réponses dans cet article. Ils ne s'aiment pas, c'est le moins que l'on puisse dire. Qui ? Certains partisans de l'accouchement physiologique, comme Nina Narre, réalisatrice du documentaire Faut pas pousser, versus certains défenseurs d'un accouchement plus médicalisé, avec en tête de file le très médiatisé Israël Nisand, professeur de gynécologie obstétrique au CHU de Strasbourg, qui crie à la régression quand on lui parle d'accouchement à domicile. La discussion entre eux dure depuis des années et les parties semblent irréconciliables. Quand on parle d'accouchement physiologique, il ne s'agit pas forcément d'un accouchement à domicile. Par « physiologique », on entend « avec le moins d'intervention médicale possible », donc sans péridurale. Et aussi, dans une ambiance la moins hospitalisée possible. Le « papa » de ce concept, c'est Michel Odent, chirurgien et obstétricien, qui a œuvré toute sa vie pour favoriser des salles de naissance « comme à la maison ». Dans certaines maisons de naissance – il y en a huit actuellement en France –, tout est fait pour que les femmes s'y sentent comme à la maison. Lumière douce, liberté de mouvement, lien de confiance établi avec une même sage-femme qui va suivre la future maman pendant toute sa grossesse. L'objectif : « Pour trouver les clés de la physiologie et donc d'un accouchement naturel et sécuritaire, la femme doit lâcher son néocortex, traverser les émotions qui se présentent pour atteindre le cerveau instinctif. Elle rentre alors dans sa bulle… », peut-on lire dans cet article de Santé Magazine. Certaines vidéos circulent, montrant des femmes qui accouchent de façon totalement physiologique, en mouvement, et il faut bien le dire, les images sont hallucinantes de beauté, comme ici (âmes puritaines, s'abstenir). Pour comprendre la situation actuelle et les tensions qui peuvent exister autour de la question, il faut remonter quelques décennies en arrière. Au sortir de la Secon… Clara Molnar |
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