Bonjour
Le 11 mai 2024, Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse, est réfugiée à la maison des avocats à Tunis. Tout à coup, des policiers cagoulés font irruption et enlèvent Sonia violemment. Les caméras d’une équipe de France 24 filment la scène en direct.
Pourquoi une telle violence à son encontre ? Parce qu’elle a osé dénoncer publiquement l’existence de cimetières et de bus séparés pour les personnes noires et les personnes blanches dans certaines régions de Tunisie.
Sa mise en détention pour « diffusion de fausses informations » marque le début d’un véritable acharnement judiciaire. Cinq poursuites judiciaires ont été lancées contre elle. Au terme de procès qui se sont tenus sans avocat, elle a été condamnée à 2 ans de prison ferme.
Nous avons appris la semaine dernière sa libération sous conditions. Sonia était incarcérée dans une cellule insalubre de la prison de Manouba où elle a subi des traitements humiliants de la part des équipes pénitentiaires et où sa santé a été mise en danger. L’histoire ne doit pas s’arrêter là : si sa libération conditionnelle est une avancée, nous devons mettre fin au cauchemar de Sonia en exigeant l’abandon de toutes les poursuites la concernant, la fin du harcèlement et des intimidations dont elle est victime ! « On assiste à une parodie de justice. Sonia a eu le culot de parler d’une vérité taboue que tout le monde connait, mais que le pouvoir en place interdit de dénoncer. Le procès s’est tenu sans avocat […], sans qu’on laisse Sonia s’exprimer. Deux ans ferme pour avoir dénoncé le racisme. Pour quelques mots. Ce n’est plus un jugement, c’est une exécution politique. » Rahmla Dahmani, sœur de Sonia Dahmani |
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