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mercredi 25 mars 2020

La Tribune des travailleurs - Le fil des informations - mercredi 25 mars 2020




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Mensonges et entourloupes comme méthode de gouvernement

Dans les heures qui ont suivi la déclaration de Macron, le 16 mars, certains médias ont vanté le « tournant » pris par le président de la République, le caractère exceptionnel et « bienveillant » des annonces du gouvernement. Qu’en est-il ? 
Le gouvernement avait-il tout prévu ?
Les entreprises vont-elles protéger leurs salariés comme l’a déclaré Édouard Philippe le 17 mars ?
Le gouvernement va-t-il donner « les moyens » et « la protection aux soignants dans les hôpitaux » ?
Macron dit-il la vérité lorsqu’il déclare le 17: « Ne doivent pas être mis en cause les moyens de subsistance des salariés »?
Des nationalisations sont-elles envisagées ?
Les licenciements seront-ils interdits ?
Les factures d’eau, de gaz ou d’électricité ainsi que les loyers seront-ils suspendus ?
La Tribune des travailleurs apporte les réponses à ces questions qui dévoilent entourloupes et mensonges du gouvernement



LES TRAVAILLEURS FACE À L'EPIDEMIE



Au nom de quoi, les travailleurs du bâtiment devraient-ils reprendre les chantiers ? 
Partout, les travailleurs exigent que leurs droits soient respectés
« Nous devons opposer notre droit de retrait et même nous mettre en grève » : ouvriers du bâtiment
« Les ouvriers sont prêts à redémarrer la production pour éviter la pénurie de bouteilles d’oxygène médical » : Entreprise Luxfer, à Gerzat (Puy-de-Dôme) 
« Reprendre le travail nous exposerait à un très grand risque » : un salarié syndicaliste d’Airbus Marignane
« Les postiers peuvent définir les meilleures mesures à prendre » : des postiers d’Ille-et-Vilaine
« Nous exigeons le droit de tous les agents à rentrer chez eux » : Motion des agents de Pôle emploi de l’agence Jean-Moulin (Paris)
« On veut que les coursiers soient indemnisés » :  un jeune livreur de Bordeaux
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Les travailleurs font face à l’épidémie.
Pour les patrons, ce qui prime, c’est la nécessité de réaliser du profit.
Pour les travailleurs, le plus important est de se protéger, eux-mêmes et leurs familles.
Les correspondants de La Tribune des travailleurs relatent comment la résistance ouvrière s’organise. 

Que périssent les profits des banques, pourvu que vive la population !

Par Daniel Gluckstein —


Chaque jour grandissent sidération et colère de l’opinion publique. Sidération devant l’ampleur catastrophique de la pandémie, colère devant l’impréparation face à une telle catastrophe.
Interrogé ce 23 mars sur BFM TV, l’ex-directeur de la Santé publique appuie lourdement les décisions du gouvernement. Mais à la question : « Ne serait-il pas souhaitable d’organiser le dépistage systématique ? », il ne peut que répondre : « Oui, ce serait souhaitable. » « Mais alors, pourquoi ne pas l’avoir fait ? » « Nous n’étions pas prêts », lâche-t-il piteusement. « Nous n’étions pas prêts », répète-t-il. Pas prêts ? C’est sûr : pas de tests disponibles, aucune anticipation… Mais pourquoi ?
Dans le journal Les Échos, une médecin infectiologue écrit : « Je suis en colère. On nous envoie au front sans armes. En ce moment, sept à dix soignants de l’hôpital sont contaminés chaque jour (…). Nous allons essayer de tout faire pour que cette épidémie tue le moins possible, mais après, il y aura des comptes à rendre. L’erreur, c’était la tarification à l’acte, lorsque l’on a exigé des hôpitaux qu’ils soient rentables. Du coup, on a fait la chasse aux stocks et aux réserves de personnels. En termes de santé publique, c’était aberrant, mais personne ne nous a écoutés, alors qu’on le répète depuis dix ans. On le paie maintenant. »
Mais pourquoi cette tarification à l’acte ? Les gouvernements, de toutes couleurs politiques, qui l’ont mise en œuvre se sont ainsi soumis à la loi du profit. Il fallait réduire les dépenses publiques, rendre rentable le domaine de la santé afin de « soulager » la trésorerie des entreprises, qu’elles paient moins d’impôts et moins de « charges sociales », comme elles disent. C’est en conséquence de cette soumission que les stocks de masques ont été liquidés et les réserves de tests non constituées. Et on en arrive à la catastrophe d’aujourd’hui, produit prévisible – qui n’a rien d’accidentel – d’un système capitaliste guidé par le profit, au mépris de la préservation de l’humanité.
Le pire, c’est que le 19 mars dernier, en pleine pandémie, l’Assemblée nationale unanime a décidé de poursuivre dans cette voie ! Ce jour-là en effet, une loi dite de finances rectificatives a été adoptée qui consacre 2 milliards d’euros au financement des hôpitaux et 343 milliards d’« aide aux entreprises ». Il s’agit plus précisément de sauver les banques puisque, sur ces 343 milliards, 300 milliards sont constitués par « la garantie de l’État sur les prêts octroyés aux entreprises par les banques ».
Vous avez bien lu : l’urgence pour le gouvernement est de garantir aux banques qu’elles ne perdront pas d’argent !! C’est la même logique qu’en 2008 : d’abord et avant tout, renflouer les banques. Il n’y a là rien de sur- prenant de la part du gouvernement Macron tout entier au service de la classe capitaliste. Mais on s’étonnera, et même on s’indignera, d’apprendre que cette loi a été votée à l’unanimité de l’Assemblée nationale.
Oui, les députés du Parti communiste, du Parti socialiste, de La France insoumise ont, comme un seul homme, voté avec les macronistes, la droite et l’extrême droite pour sauver les banques ! C’est la logique de l’union sacrée. Les mêmes peuvent ensuite dénoncer – et à juste titre – l’autre loi, celle sur l’urgence sanitaire. Il n’empêche que, pendant ce temps, on meurt de plus en plus dans les hôpitaux, que l’épidémie se répand et que masques et tests de dépistage font toujours défaut. Pendant ce temps, aucune des mesures de réquisition indispensables n’a été prise.
Non, Roussel (PCF), Faure (PS) et Mélenchon (LFI), l’urgence n’est pas de sauver les banques, mais le genre humain. Que périssent les profits des banques, pourvu que vive la population !
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La Poste réduit le temps de travail des facteurs et personnels des centres de tri

24 mars 2020 -Le temps de travail des facteurs et des personnels dans les centres de tri va être progressivement réduit« sans impact sur la rémunération », précise-t-on au sein du groupe. Ils travailleront quatre jours la semaine du 23 au 28 mars, puis trois jours par semaine à partir du lundi 30 mars.

Vous voulez en savoir plus ? Informations développées, analyses détaillées, prises de position politiques, suivi de l’action politique chaque semaine dans La Tribune des travailleur

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