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ACTUALITÉS
23/02/2019 14:59 CET
À Chambord, les gilets jaunes ne se bousculaient pas pour pique-niquer
La porte-parole du mouvement Priscillia Ludosky s'est notamment rendue au château de Chambord ce samedi aux côtés d'un millier de gilets jaunes.
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23/02/2019 14:59 CET
JEAN-FRANCOIS MONIER VIA GETTY IMAGES
À Chambord, les gilets jaunes ne se bousculaient pas pour pique-niquer.
GILETS JAUNES - Entre baraques à frites et camion à pizzas, plus d'un millier de gilets jaunes fêtent ce samedi 23 février l'acte 15 de la mobilisation avec un pique-nique festif dans une ambiance bon enfant sur les pelouses du château de François 1er à Chambord (Loir-et-Cher).
Selon une journaliste sur place, la mobilisation s'est révélée décevante. Les organisateurs attendaient initialement plus de 2000 manifestants.
Les #GiletsJaunes réunis dans les jardins du Château de #Chambord ce samedi pour un pique-nique. Les organisateurs, notamment les #GiletsJaunes de #Romorantin attendaient 2 500 personnes mais peu d'affluence. Beaucoup de déception ici#RetourÀRomorantin#WorkInProgress
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Une dizaine de stands, sur fond de sono, ont pris place sur la pelouse circulaire devant le château aux nombreuses tourelles dès le début de la matinée. Dans une ambiance familiale, certains improvisent des parties de foot devant des visiteurs anglais visiblement surpris.
Avec les #giletsjaunes (et @EricDegenne37 aussi!) à #Chambord, plus de 800 personnes, en famille, un joli pied de nez à #Macron qui croit pouvoir s'approprier la France et y faire ses petites affaires à la #Benalla !
37 personnes parlent à ce sujet
Très attendue, Priscillia Ludosky, l'une des figures des gilets jaunes est arrivée peu avant midi, se prêtant au jeu des selfies avec quelques manifestants. "Je devais aller à Bruxelles, mais je suis plutôt venue à Chambord, ça a l'air sympa", a-t-elle déclaré à son arrivée.
#ActeXV Priscillia Ludosky, l’une des figures du mouvement des #GiletsJaunes, est présente à #Chambord
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Des gilets blancs en charge de la sécurité
"Cela avance aux assemblées citoyennes. La non-organisation du mouvement en fait sa force et sa faiblesse. On est forcément tous d'accord, avec une organisation plus stricte, on aurait été plus vite", a-t-elle expliqué avant de se mêler à la foule. "Il va falloir comprendre qu'on fait aussi de la politique avec ce mouvement", a dit à l'AFP Serge, 73 ans. Ce retraité de l'aviation en est à son quinzième rassemblement de gilets jaunes après avoir "défilé pendant 45 ans avec la CGT", qu'il estime "trop rigide".
Principalement venus de Sologne et de Touraine, les participants ont mis en place, pour éviter tout débordement, un vaste réseau de gilets blancs, chargés de surveiller le bon déroulement de l'événement organisé en coordination avec la mairie et les gestionnaires du château.
Une centaine de personnes ont ainsi enfilé des gilets blancs, avec en main un plan quadrillé du domaine et des numéros de téléphone soigneusement listés, pour constituer un réseau capable de veiller au moindre incident, en liaison avec la gendarmerie qui a dénombré environ 1200 personnes. Une manifestante circule parmi la foule avec un haut-parleur pour ramasser les mégots de cigarette tandis que grands-parents et petits-enfants profitent du temps printanier et que les sièges pliants, couvertures et glacières se répartissent lentement sur la pelouse.
Un chamboule-tout avec les visages de l'exécutif
"On voudrait penser à l'avenir de nos enfants, et au présent des mères célibataires qui galèrent", explique Sylvie, 58 ans, "gauloise réfractaire" et veuve. Alors que résonne la Marseillaise, et que les avions de tourisme survolent ce site touristique qui a accueilli en 2018 plus d'un million de visiteurs, tous s'installent sur l'herbe pour casser la croûte près des terrasses des restaurants du château presque vides.
Les 5500 hectares du parc rendent la sécurisation impossible mais gendarmes et gilets jaunes semblent s'être entendus sur l'interdiction de l'accès au château par crainte de dégradations ou de tags provocateurs. Emmanuel Macron avait, en décembre 2017, fêté ses 40 ans au château.
Sur la pelouse les chansons des gilets jaunes ne l'épargnent pas et tous continuent d'appeler à sa démission. À l'instar d'un stand de chamboule-tout qui rencontre un certain succès avec les visages du président, de son premier ministre et de son ministre de l'Intérieur sur les boîtes de conserve vides qu'il faut renverser.
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