15
février 2019
Communiqués
Du
drapeau tricolore à celui de l’Union européenne:
La
Réaction sur toute la hampe !
L’Assemblée
nationale
a voté le 11 février 2019 en première lecture une disposition
imposant la présence du drapeau tricolore et du drapeau européen
dans les classes de l’Ecole publique et d’y faire chanter la
Marseillaise.
Ce n’est qu’un symbole, mais le message qu’il délivre est
clair :
En
rang par deux, je ne veux voir qu’une tête !
Et
silence dans les rangs !
La
dérive autoritaire d’un régime en crise s’accentue chaque jour.
Dans ce pauvre monde en décrépitude, les réactionnaires ne savent
que faire claquer les talons pour obéir. L’allégeance au drapeau
des Versaillais (celui de Thiers)
et à celui du Vatican (qui a fondé l’UE)
reste leur horizon indépassable. Cette
disposition est révélatrice des orientations de ce gouvernement
dans le domaine scolaire, notamment avec la globalité de la loi "sur
l'école de la confiance"
dont le retrait s'impose (voir communiqué FNLP
du 11 février 2019)
Il
convient aussi de rappeler que l’Ecole publique est laïque et
qu’elle n’a pas vocation à faire œuvre d’idéologie
nationaliste ou patriotique. Elle est là pour instruire. La laïcité
ne peut être reléguée à une sorte de « religion
civile »
obligatoire, au garde à vous et avec le petit doigt sur la couture
du pantalon.
On
a connu cela naguère. « En
1941, le gouvernent décide que le drapeau français devra être
hissé dans les établissements scolaires français, et ce deux fois
par semaine : le lundi matin, avant la première classe et le samedi
après-midi, après la dernière classe. Cette levée de drapeau
devra se dérouler selon un protocole bien défini : « dans
l’ordre, la dignité et la décence, au point de vue matériel ; la
gravité et le recueillement, au point de vue moral."
Le
drapeau devra être intact et propre, et hissé le plus haut
possible. Les instituteurs et leurs élèves suivront cette cérémonie
de manière règlementée : « massés
en carré »
et observerons une minute de silence au garde à vous. Dans les
écoles, le buste de Marianne
est remplacé par celui du Maréchal
dans les établissements publics. Dans les salles de classe,
plusieurs éléments propagandistes vont être introduits.
Le
portrait du Maréchal se doit d’être affiché dans les classes
au-dessus du bureau de l’instituteur ; ainsi, les élèves et le
professeur travaillent sous le regard et le contrôle du Maréchal.
Ce portrait remplace celui de Marianne, symbole de la République. »
(Source :
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01064051/document)
Cet
enrôlement permanent et « guerrier »
que le gouvernement veut généraliser par la mise en place du
Service
national universel
(SNU) rappelle de plus en plus le temps où la Réaction s’appelait
Vichy
et le Corporatisme empruntait à la Doctrine
sociale de l’Eglise (Voir
analyse du SNU
par la Libre
Pensée :https://www.fnlp.fr/download/get/arguments-snu/21.html)
La
Libre Pensée demande le retrait de cette disposition votée par
l’Assemblée nationale en première lecture.
La
Fédération
nationale de la Libre Pensée
dédie aux laudateurs de telles mesures ce poème de Jean
Zay (Ministre
laïque de l’Education nationale et des Beaux-Arts), assassiné par
la Milice
vichyste
en 1944 :
Le
drapeau par Jean Zay
Ils
sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est-ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est-ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.
Je hais tes sales couleurs, le rouge de leur sang, le sang bleu que tu voles au ciel,
Le blanc livide de tes remords.
Laisse-moi, ignoble symbole, pleurer tout seul, pleurer à grand coup
Les quinze cent mille jeunes hommes qui sont morts.
Et n’oublie pas, malgré tes généraux, ton fer doré et tes victoires,
Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs.
Un
totalitarisme ne venant jamais seul, l’Assemblée
nationale
a décidé aussi la présence du drapeau de l’Union
européenne
dans les classes. A quand le béret obligatoire ?
*
* *
Histoire
du drapeau marial de l’Union
Européenne
Le
drapeau européen a été adopté définitivement en 1986, mais sa
création était déjà vieille de trois décennies. Le Conseil de
l'Europe avait choisi en 1955 le projet d'Arsène
Heitz,
parmi de nombreux autres, et ses douze étoiles dorées sur fond
bleu. Ce motif est en fait l'attribut typique du culte de Marie.
Les représentations de la mère de l'hypothétique Jésus-Christ
la montrent toujours auréolée de douze étoiles, souvent sur un
fond de ciel bleu.
L'Apocalypse,
chapitre 12, dit effectivement : "Un
grand signe apparut dans le ciel, une femme vêtue de soleil avec la
lune sous ses pieds et sur sa tête, une couronne de douze étoiles".
Il suffit d'écouter le dessinateur Arsène
Heitz
déclarer lui-même qu'il avait conçu le drapeau sur le modèle de
la médaille dite miraculeuse de la Chapelle de la rue du Bac, à
Paris. Et il faut ajouter à cela que la date à laquelle a été
décidée l'adoption du drapeau en 1955, le 8 décembre, coïncide
avec celle choisie en 1854 par Pie
IX pour
célébrer le culte de l'Immaculée-Conception
de Marie.
Le
bleu se voulait officiellement une couleur dépassant les affinités
nationales, les autres couleurs incarnant déjà, selon le Conseil
Européen, les autres continents. Quant au nombre 12, les
responsables y ont vu un symbole de perfection. Le seul intérêt du
nombre 12 est la possibilité de pouvoir être facilement divisé :
2, 3, 4 et 6 sont ses diviseurs. Si cela constitue un avantage
indéniable pour la mesure de diverses quantités comme le temps ou
les angles, on en voit mal l'utilité dans le cas de la Communauté
Européenne. La véritable justification est donnée sur divers sites
internet de la Communauté Européenne, comme celui du Conseil de
l'Europe : "C'est
le chiffre 12 qui est retenu, chiffre qui constitue un signe de
perfection et de plénitude, évoquant aussi bien les apôtres que
les fils de Jacob, les tables du législateur romain ou les travaux
d'Hercule, les heures du jour, les mois de l'année, les signes du
zodiaque".
L'inspiration chrétienne alliée à la "magie" du nombre 12 a donc été déterminante pour les caractéristiques du drapeau. En outre l'adoption définitive du drapeau en 1986 a bénéficié d'une confusion tendant à occulter son origine chrétienne. Les Etats membres étaient alors au nombre de douze et on a pu croire à une correspondance exacte avec le nombre d'étoiles, à la manière du drapeau des Etats-Unis d'Amérique.
L'inspiration chrétienne alliée à la "magie" du nombre 12 a donc été déterminante pour les caractéristiques du drapeau. En outre l'adoption définitive du drapeau en 1986 a bénéficié d'une confusion tendant à occulter son origine chrétienne. Les Etats membres étaient alors au nombre de douze et on a pu croire à une correspondance exacte avec le nombre d'étoiles, à la manière du drapeau des Etats-Unis d'Amérique.
Les
références religieuses sont donc omniprésentes dans l'élaboration
du drapeau européen. Comme ultime confirmation des affinités
cléricales des promoteurs du drapeau, l'Europe a offert à la
cathédrale de Strasbourg un vitrail signé Max
Ingrand
le 21 octobre 1956 en remplacement du vitrail d'abside détruit par
les bombardements en 1944. Une nouvelle fois le culte marial est à
l'honneur par la représentation de la Vierge
de Helkenhein,
la "protectrice"
de la ville. Le site du Conseil de l'Europe n'hésite pas à
présenter le vitrail comme une symbolisation du passage de
l'Apocalypse
déjà cité.
Une
Europe imbibée de légendes religieuses ne peut que constituer un
terreau favorable à l'instauration d'une Europe
vaticane
dont l'étendard est sa création. Devant ce qui reste un signe
religieux manifeste, il n'est nul besoin pour les papes de faire
mystère de la Doctrine
sociale de l'Eglise
: les appels sont donc incessants à une recolonisation catholique
des institutions européennes.
Pour
plus amples informations :
https://www.fnlp.fr/news/641/17/L-Union-europeenne-c-est-l-Europe-vaticane.html
*
* *
Plus
que jamais, la Libre Pensée le dit :
Ni dieu, ni maître !
A
bas la Calotte !
Et
vive la Sociale !
Paris,
le 13 février 2019
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