Les gilets jaunes lancent un ultimatum au Président
- 13 MARS 2019
- PAR CONOLLY MIKE
- BLOG : LE BLOG DE CONOLLY MIKE
Ce lundi 11 mars, un pays mondialement reconnu comme une « dictature » a réussi a provoquer un changement important de son système politique par une mobilisation de trois semaines. C'est l'Algérie, où Bouteflika renonce à se présenter pour un nouveau mandat.
En France, censée être une des démocraties les plus exemplaires du monde, quatre mois de mouvement n'ont à ce jour rien obtenu. Sauf peut-être le mépris du président et du gouvernement. C'est à se poser de sérieuses questions.
Alors, Monsieur Macron, en vue du 16 mars prochain, les gilets jaunes vous lancent un ultimatum : « Si nos revendications ne sont pas respectées avant la fin du grand débat, nous convergerons vers Paris. » Le message est clair, lapidaire, non négociable.
En France, censée être une des démocraties les plus exemplaires du monde, quatre mois de mouvement n'ont à ce jour rien obtenu. Sauf peut-être le mépris du président et du gouvernement. C'est à se poser de sérieuses questions.
Alors, Monsieur Macron, en vue du 16 mars prochain, les gilets jaunes vous lancent un ultimatum : « Si nos revendications ne sont pas respectées avant la fin du grand débat, nous convergerons vers Paris. » Le message est clair, lapidaire, non négociable.
Car si le débat en question est dit « grand », n'oubliez pas que nous, nous sommes immenses. Immenses par la durée, la qualité, la diversité, l'intensité de notre mouvement.
Notre « débat » à nous, notre immense débat, c'est le 17 novembre qu'il a commencé, brisant des années de silence, de repli sur la solitude, sur notre isolement qu'organise le système actuel.
Nous nous sommes rassemblés. Nous nous sommes parlés. Nous nous sommes écoutés. Quatre mois que nous portons des revendications qui restent lettre morte, et pire, niées au cours d'un « débat » dirigé, orienté, borné. Mais cette esbroufe pour reprendre la main ne convainc que ceux qui veulent bien y croire.
Notre « débat » à nous, notre immense débat, c'est le 17 novembre qu'il a commencé, brisant des années de silence, de repli sur la solitude, sur notre isolement qu'organise le système actuel.
Nous nous sommes rassemblés. Nous nous sommes parlés. Nous nous sommes écoutés. Quatre mois que nous portons des revendications qui restent lettre morte, et pire, niées au cours d'un « débat » dirigé, orienté, borné. Mais cette esbroufe pour reprendre la main ne convainc que ceux qui veulent bien y croire.
Manifestations réprimées comme jamais, textes, tribunes, blocages, occupations de l'espace physique et numérique, des réseaux sociaux aux routes et ronds-points, fraternisation générale... des centaines de milliers de personnes, si ce n'est des millions, se sont impliquées dans cette lutte avec des objectifs clairs. Mais vous Monsieur Macron vous suivez votre agenda comme si de rien n'était.
La légitimité du gouvernement, bien fondé des actions des groupes qui s'y opposent, les taxes, les traités... tout est matière à débat. Mais il y a quelques certitudes partagées :
- continuer à détruire notre environnement provoquera notre fin à toutes et tous.
- ramasser les poubelles, commencer des ménages aux aurores, transporter des marchandises que l'on ne pourra jamais se payer, être enfermé dans un bureau pour un travail absurde ou contraint à des tâches pénibles dehors et par tous les temps... Tout cela pour un salaire de misère, toujours plus raboté par les profits des grands patrons et les taxes. Si ce travail ne nous permet même plus d'élever dignement nos enfants, de nous épanouir, c'est du travail forcé.
- l'ONU, par l'intermédiaire de Michelle Bachelet, l'a clairement rappelé : un homme ou une femme vivant dans une société démocratique doit pouvoir participer aux affaires publiques, c'est-à-dire pouvoir influencer le cours des choses, l'évolution de la société. Si ce droit minimal n'est plus accordé, il est normal et même évident de se révolter.
- continuer à détruire notre environnement provoquera notre fin à toutes et tous.
- ramasser les poubelles, commencer des ménages aux aurores, transporter des marchandises que l'on ne pourra jamais se payer, être enfermé dans un bureau pour un travail absurde ou contraint à des tâches pénibles dehors et par tous les temps... Tout cela pour un salaire de misère, toujours plus raboté par les profits des grands patrons et les taxes. Si ce travail ne nous permet même plus d'élever dignement nos enfants, de nous épanouir, c'est du travail forcé.
- l'ONU, par l'intermédiaire de Michelle Bachelet, l'a clairement rappelé : un homme ou une femme vivant dans une société démocratique doit pouvoir participer aux affaires publiques, c'est-à-dire pouvoir influencer le cours des choses, l'évolution de la société. Si ce droit minimal n'est plus accordé, il est normal et même évident de se révolter.
Nous appelons donc à se rendre massivement à Paris pour que quelque chose bouge enfin sur ces trois urgences : climatique, sociale, démocratique. Et les trois se rejoignent : nous refusons de continuer à vivre, impuissants, silencieux, pauvres, dans un monde qui court à sa perte.
Quand Nicolas Hulot quitte le gouvernement car il ne peut plus « s'accommoder de petits pas », quand les pics de pollution s'enchaînent, nous ne pouvons plus attendre le prochain sommet sur le climat. Quand tous les travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants sont méprisés et contraints à ne faire que survivre, nous ne pouvons plus attendre la prochaine reprise de l'économie. Quand plus personne ne croit en la capacité des dirigeants à gouverner, quand décider par le vote aboutit à se sentir toujours trahi, nous ne pouvons plus attendre les promesses de réforme.
Quand Nicolas Hulot quitte le gouvernement car il ne peut plus « s'accommoder de petits pas », quand les pics de pollution s'enchaînent, nous ne pouvons plus attendre le prochain sommet sur le climat. Quand tous les travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants sont méprisés et contraints à ne faire que survivre, nous ne pouvons plus attendre la prochaine reprise de l'économie. Quand plus personne ne croit en la capacité des dirigeants à gouverner, quand décider par le vote aboutit à se sentir toujours trahi, nous ne pouvons plus attendre les promesses de réforme.
C'est pourquoi, Monsieur Macron, le 16 mars est la date limite que nous vous donnons pour rendre votre copie : agir ou partir.
Des régions ont annoncé qu'elles s'élanceraient vers l'Élysée depuis différents points:
-Régions ile de france et centre, parvis de la gare Saint-Lazare.
-Regions du nord et de l'est, parvis de la gare du nord.
-Regions du sud place du Châtelet (en face du théâtre du Châtelet).
-Régions ouest, parvis de la gare Montparnasse.
Force à tous!
Le collectif Ultimatum Gilets jaunes
Des régions ont annoncé qu'elles s'élanceraient vers l'Élysée depuis différents points:
-Régions ile de france et centre, parvis de la gare Saint-Lazare.
-Regions du nord et de l'est, parvis de la gare du nord.
-Regions du sud place du Châtelet (en face du théâtre du Châtelet).
-Régions ouest, parvis de la gare Montparnasse.
Force à tous!
Le collectif Ultimatum Gilets jaunes
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