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Gilets jaunes: Thomas, grièvement blessé à Lyon, condamne des violences policières
Samedi 9 mars 2019, Thomas manifestait à Lyon quand il aurait été blessé à l'oeil autour de 16h selon ses proches, près de l'avenue Jean Jaurès. / © DR
Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon après de graves blessures à l'oeil et au nez d'un jeune animateur de 22 ans, Thomas, pendant la manifestation des gilets jaunes samedi 9 mars. "Ca va quand même, je ne souffre pas le martyr" dit-il. Une enquête a été ouverte.
Les faits se sont déroulés samedi 9 mars vers 15h30 dans le centre ville de Lyon : Thomas, 22 ans, rejoignait un ami dans le cortège des gilets jaunes en passant "dans une ruelle perpendiculaire au 148 avenue Jean Jaurès".
"Je ne suis pas un gilet jaune permanent, je suis un manifestant occasionnel" dit-il. "Ma dernière manifestation avant celle-ci, c'était 3 semaines auparavant" nous a t-il précisé.
Sur les faits précis qui l'ont grièvement blessé, Thomas n'a aucun souvenir. Il se souvient de la ruelle où les CRS ont bloqué un groupe de manifestants. A un moment donné, il voit des policiers en civil débarquer. Mais après, c'est le trou noir. Il se réveille grièvement blessé, dans les mains d'un street médic et d'autres manifestants.
Par téléphone, il nous a donné de ses nouvelles: "ça va quand même. Je ne souffre pas le martyr" dit-il avec modestie. Et de préciser "je ne me souviens de rien de façon précise. Mais il y a des témoins qui disent que les policiers en civil ont tiré une grenade lacrymogène, et qu'elle a dû exploser devant mon visage. Jamais je n'aurais pu imaginé que cela m'arriverait un jour."
Pour son avocat Me Sayn, Thomas est "encore en état de choc. Il va un peu mieux aujourd'hui, mais la machoire est fracturée. Les os autour des yeux sont fracturés à plusieurs endroits, avec des conséquences possibles en terme esthétique mais aussi ophtalmologiques. C'est compliqué." L'avocat a déposé plainte vendredi 15 mars dans la matinée.
A ce sujet, Thomas affirme lui aussi qu'on est rentré "dans un mécanisme d'extrême violence de la part de la police. Ils mettent de la pression exprès. C'est un vrai problème dans un pays démocratique. C'est un peu catastrophique."
"Il devra faire face à une longue reconstruction et rééducation médicale dont les jours d'ITT définitifs sont encore à déterminer au vu de la gravité des lésions", soulignent les parents du jeune homme.
Ses parents se disent aujourd'hui "effondrés". En larme, sa mère affirme : "ce n'est pas anodin. On n'a plus de garantie de revenir en vie des manifestations! Ses blessures auraient pu être fatales, alors qu'il n'y avait aucune situation de danger pour les policiers. C'était un acte inutile et injustifié."
Les enquêteurs de la Sûreté départementale, chargés de l'enquête, cherchent des images et des témoins des faits car le jeune homme ne se souvient de rien, selon une source policière. L'Inspection générale de la police nationale n'a pas été saisie pour l'instant.
Selon Me Sayn, un syndicaliste de la CGT a également été touché ce même samedi tandis qu'il poussait une sono, par un tir de LBD, lui occasionnant une fracture du péroné. Il s'est vu reconnaître 45 jours d'ITT selon l'avocat.
"Je ne suis pas un gilet jaune permanent, je suis un manifestant occasionnel" dit-il. "Ma dernière manifestation avant celle-ci, c'était 3 semaines auparavant" nous a t-il précisé.
Sur les faits précis qui l'ont grièvement blessé, Thomas n'a aucun souvenir. Il se souvient de la ruelle où les CRS ont bloqué un groupe de manifestants. A un moment donné, il voit des policiers en civil débarquer. Mais après, c'est le trou noir. Il se réveille grièvement blessé, dans les mains d'un street médic et d'autres manifestants.
Par téléphone, il nous a donné de ses nouvelles: "ça va quand même. Je ne souffre pas le martyr" dit-il avec modestie. Et de préciser "je ne me souviens de rien de façon précise. Mais il y a des témoins qui disent que les policiers en civil ont tiré une grenade lacrymogène, et qu'elle a dû exploser devant mon visage. Jamais je n'aurais pu imaginé que cela m'arriverait un jour."
Pour son avocat Me Sayn, Thomas est "encore en état de choc. Il va un peu mieux aujourd'hui, mais la machoire est fracturée. Les os autour des yeux sont fracturés à plusieurs endroits, avec des conséquences possibles en terme esthétique mais aussi ophtalmologiques. C'est compliqué." L'avocat a déposé plainte vendredi 15 mars dans la matinée.
Une enquête ouverte
Selon ses proches, Thomas "n'a eu aucune possibilité d'échapper à ce projectile qui s'est dégoupillé le mettant ko et le projetant à terre. Thomas ne représentait aucun danger pour les forces de police". Ils dénoncent "le résultat d'une stratégie injustifiée et injustifiable pour contenir un mouvement social".A ce sujet, Thomas affirme lui aussi qu'on est rentré "dans un mécanisme d'extrême violence de la part de la police. Ils mettent de la pression exprès. C'est un vrai problème dans un pays démocratique. C'est un peu catastrophique."
"Il devra faire face à une longue reconstruction et rééducation médicale dont les jours d'ITT définitifs sont encore à déterminer au vu de la gravité des lésions", soulignent les parents du jeune homme.
"Ses blessures auraient pu être fatales"
Animateur à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon) dans plusieurs écoles et centres de loisirs, Thomas a été opéré lundi dernier. Sorti de l'hôpital mercredi, il saignait encore du nez une fois rentré chez lui. Un autre rendez-vous avec le chirurgien est prévu la semaine prochaine. Pour l'instant il a un plâtre sous le nez pour le remettre droit. Plusieurs fractures autour des yeux ne sont pas encore guéries.Ses parents se disent aujourd'hui "effondrés". En larme, sa mère affirme : "ce n'est pas anodin. On n'a plus de garantie de revenir en vie des manifestations! Ses blessures auraient pu être fatales, alors qu'il n'y avait aucune situation de danger pour les policiers. C'était un acte inutile et injustifié."
Les enquêteurs de la Sûreté départementale, chargés de l'enquête, cherchent des images et des témoins des faits car le jeune homme ne se souvient de rien, selon une source policière. L'Inspection générale de la police nationale n'a pas été saisie pour l'instant.
Selon Me Sayn, un syndicaliste de la CGT a également été touché ce même samedi tandis qu'il poussait une sono, par un tir de LBD, lui occasionnant une fracture du péroné. Il s'est vu reconnaître 45 jours d'ITT selon l'avocat.
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