Sarkozy en garde à vue : pourquoi ça dure ? #cdanslair 21.03.2018

Ajoutée le 21 mars 2018

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a aujourd’hui entamé une deuxième journée de garde à vue dans les locaux de l’office anticorruption de Nanterre. Depuis mardi matin, les enquêteurs l’interrogent sur un possible financement de sa campagne présidentielle en 2007 par l’ex-président libyen Mouammar Kadhafi. L’enquête a été ouverte pour détournements de fonds publics, corruption active, corruption passive et soupçons de financement illégal de la campagne électorale. A l’issue de son audition, Nicolas Sarkozy pourrait être mis examen pour un ou plusieurs de ces chefs d’inculpation.

Ségolène Royal, adversaire PS de Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2007, a déclaré sur twitter : « malgré des conditions difficiles, la justice avance » . Le député européen Les Républicains Brice Hortefeux a lui aussi été interrogé lors d’une audition libre. Il a de son côté déclaré que « les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d’erreurs et de mensonges. »

D’après l’enquête de Médiapart, Nicolas Sarkozy aurait fait une demande de financement au président libyen en 2005 en vue de sa campagne présidentielle de 2007. Plusieurs millions d’euros auraient été transférés au candidat à la présidentielle par l’intermédiaire de Ziad Takieddine homme d’affaires franco-libanais, ou encore de Claude Guéant, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Plusieurs montages financiers suspects et illégaux auraient également permis de faire circuler les fonds. Nicolas Sarkozy s’est déclaré innocent dans cette affaire.

L’ancien président de la République est impliqué dans plusieurs dossiers menés devant la Justice, notamment l’affaire Bygmalion. Pendant la campagne présidentielle de 2012, son équipe aurait mis en place une double comptabilité et un système de fausses factures pour éviter de dépasser le plafond des dépenses autorisées de 22,5 millions d’euros. Nicolas Sarkozy est mis en examen pour « financement illégal de campagne électorale », « complicité d'escroquerie » et « usage de faux ».

Que se passera-t-il si Nicolas Sarkozy est mis en examen dans l’affaire Kadhafi ? Les anciens présidents de la République bénéficient-ils d’une immunité ? D’autres présidents ont-ils été soupçonnés de faits de fraude aussi importants ?

Invités :

- Yves THRÉARD, directeur adjoint de la rédaction du « Figaro »
- Ludovic VIGOGNE, journaliste politique à « L’Opinion »
- Jean GARRIGUES, historien/ auteur de « Histoire secrète de la corruption sous la 5e République »
- Carole BARJON, chef du service politique à « L’Obs »

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.france5.fr/emissions/c-dan...
| Facebook : https://www.facebook.com/Cdanslairf5/
| Twitter : https://twitter.com/Cdanslair

Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air.
Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Bruce Toussaint prend le relais le vendredi et le samedi.

Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30

Format : 65 minutes
Présentation : Bruce Toussaint, Caroline Roux et Axel Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions