Lu dans le DL du 30.03.2018
LE BILLET
PAR ANTOINE CHANDELLIER
La roue
de la fortune
Les histoires de gros lots, il connaît.
Qui veut gagner des millions, il a
laissé ça à Foucault.
N’empêche, tout le monde veut prendre la place de
l’animateur préféré des Français.
Il est sympa, Nagui.
Mais pas seulement.
Que le meilleur gagne plus, titre du jeu qui a propulsé sa carrière, résume sa
trajectoire.
Selon nos confrères de Capital, briseurs d’icône, l’animateur
producteur multi casquettes roule sur l’or.
Dire qu’il minaudait sur ses
émoluments à France Inter : 150 000 € annuels, une paille, qu’il compara à
du bénévolat.
Juste de quoi mettre l’essence dans sa Porsche.
Ses activités
de saltimbanque l’ont rendu millionnaire tout en restant fidèle au service
public.
Joli tour de force.
Et s’il a placé ses billes dans le reste de la grille, de
Koh-Lanta à Hanouna, ce n’est là que gestion de bon père de famille.
Gare aux jugements « lutte des classes ».
Le travail paie, voilà tout.
Proverbe à manier avec précaution du côté de la Picardie, morose.
Au grand
loto de la vie, eux n’ont pas tiré le bon numéro.
Ils n’avaient pourtant pas
rechigné à la tâche.
En cadeau d’adieu, les salariés de Whirlpool Amiens
gagneront un sèche-linge de leur production.
Le summum du cynisme,
avant la délocalisation qui verra 100 salariés perdre leur job.
Durant la
présidentielle, leur usine avait servi de cadre aux joutes médiatiques des
candidats.
Tel est donc l’insignifiant lot de consolation d’une vulgaire
tranche de télé-réalité sociale, excusez le pléonasme.
En matière de loterie,
qui contestera l’initiative de l’autre chouchou cathodique qu’est Stéphane
Bern ?
Le monsieur patrimoine de Macron paie de sa personne en lançant
un jeu de grattage pour sauver 250 monuments en péril.
L’État, généreux
par ailleurs, fait l’aumône, l’air de rien, en nous rappelant que la pierre reste
une valeur sûre.
Tant qu’il n’augmente pas la redevance de l’audiovisuel
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