Translate

dimanche 25 mars 2018

Quatre morts dans un attentat à Trèbes.....


25 mars 2018

Quatre morts dans un  attentat à Trèbes

Avant d'être abattu par les forces du GIGN, vendredi 23  mars, le terroriste s'est présenté comme un soldat de l'Etat islamique

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
Il est près de minuit, vendredi 23 mars, et la mairie de Trèbes (Aude), ville de 5 500 habitants à huit kilomètres de Carcassonne et de sa cité médiévale, brille d'une étrange lumière. Police judiciaire, gendarmes, équipes de soutien psychologique aux victimes s'activent encore dans les deux étages du bâtiment bourgeois, alors que les personnels municipaux, sonnés, tentent de réaliser la journée qu'ils viennent de vivre.
C'est un cauchemar ! Ici, c'est une petite ville calme ", lâche le maire PS Eric Menassi, solide gars du terroir, la cinquantaine, ébranlé. Dans le prolongement de la porte de son bureau, Samia, sa femme, a le regard hors du temps. C'est elle qui dirige le Super U dans lequel Radouane Lakdim a terminé, en fin de matinée, son itinéraire sanglant, qui a fait quatre morts et quinze blessés, avant d'être abattu par les hommes du GIGN. L'homme de 25 ans, résident à Carcassonne et signalé pour radicalisation, s'était présenté comme un " soldat de l'Etat islamique ".
C'est la plus importante attaque terroriste sur le territoire depuis le début de mandat d'Emmanuel Macron. Et la première depuis l'attaque au couteau du 1er octobre 2017 sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille, dans laquelle deux jeunes filles avaient été tuées. Dans un contexte de défaites militaires de l'organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, un sentiment d'accalmie commençait à gagner les esprits. Radouane Lakdim y a mis fin. Son périple meurtrier a été retracé vendredi soir lors d'une conférence de presse à Carcassonne par le procureur de la République François Molins, en charge de la section antiterroriste du parquet de Paris, saisie d'une enquête. C'est la troisième fois que le magistrat se déplace en province, après l'avoir fait en 2012 à Toulouse lors des attentats de Mohamed Merah et, en 2016, à Nice, après la tuerie de la promenade des Anglais.
Il est 10 h 13, vendredi, lorsque Radouane Lakdim attaque deux personnes dans leur Opel Corsa blanche, à la " cité des aigles ", tout près des imposants remparts de la cité médiévale. Selon nos informations, il s'agissait d'un père et de son fils. Muni d'une arme de poing, Radouane Lakdim blesse grièvement le fils, au volant, et abat le passager. A bord de la voiture qu'il vient de dérober, il se rend devant la caserne Laperrine du 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA). " Il a attendu quelques minutes vraisemblablement afin d'attendre des militaires avant de se raviser ", a expliqué M. Molins.
Le jeune homme rebrousse chemin et retourne alors dans son propre quartier, deux kilomètres plus loin, aux abords de la caserne de la CRS 57.Ce lieu de cantonnement borde l'avenue du général Leclerc, un axe très emprunté qui mène vers Trèbes, à l'Est de la ville. Radouane Lakdim connaît parfaitement les lieux. Il vit dans la cité Ozanam attenante, petit ensemble d'habitat social aux bâtiments de quatre étages, dans un appartement au rez-de-chaussée de l'entrée Corbières.
" libération de frères "Depuis le 13 mars, des policiers de la CRS 53 de Marseille sont logés à la caserne, dans le cadre d'une mission de sécurisation de deux semaines qu'ils effectuent à Toulouse, à moins de cent kilomètres. Vendredi, ils n'étaient pas censés commencer leur service avant la fin de journée. Peu avant 11 heures, quatre d'entre eux sont attaqués par Radouane Lakdim, à deux cents mètres de l'entrée principale du cantonnement. Ils rentrent de leur footing matinal, dans des tenues de sport que le jeune homme reconnaît forcément.
Radouane Lakdim tire à plusieurs reprises dans leur direction, et blesse grièvement un policier de 43 ans. " Il cherchait clairement à les tuer, explique Philippe Klayman, directeur central des CRS. Le projectile est passé à quelques millimètres du cœur, lui a endommagé le poumon. Il a aussi des côtes brisées. Il a eu beaucoup de chance. " Un de ses camarades, qui se retranche dans l'entrée d'un gîte, donne l'alerte par téléphone. " Six douilles ont été retrouvées sur les lieux des faits ", a précisé M. Molins. Sur le sol, en fin d'après-midi, restent leurs emplacements, marqués à la peinture orange, et le verre éclaté d'un pare-brise.
Céline Pelotte, 49 ans, habite dans une petite maison de l'autre côté de l'avenue. Alertée par les coups de feu, elle est sortie mais n'a pas eu le temps de voir la voiture de Radouane Lakdim partir. " J'ai entendu un crissement de pneus, puis j'ai vu les victimes. L'un d'entre eux m'a demandé l'adresse car, comme il n'est pas de Carcassonne, il ne savait pas quoi dire aux secours ", raconte-t-elle. L'agresseur est reparti sur la D6113 qui, quelques centaines de mètres plus loin, s'élargit. Il traverse Trèbes et, juste avant la sortie de la ville, prend à droite dans le parking du magasin Super U, un supermarché de 2000 mètres carrés comme il en existe dans toutes les zones périurbaines des petites villes de France. Une cinquantaine de personnes se trouvent à l'intérieur du bâtiment.
D'après les éléments communiqués par le parquet, Radouane Lakdim entre " en criant Allah Akbar et en indiquant qu'il était un soldat de l'Etat islamique se disant prêt à mourir pour la Syrie ". Il a aussi demandé " la libération de frères ". L'assaillant ouvre le feu à plusieurs reprises, abat un clientet Christian Medves, le boucher du magasin, un homme d'une cinquantaine d'années, marié et père de deux filles. Il tire aussi sur le vigile qu'il rate. " On a entendu : ?Couchez-vous, couchez-vous !?, a raconté à plusieurs médias André Bivent, un septuagénaire venu faire ses courses. C'est là qu'on s'est dit qu'il y avait quelque chose. Je me suis couché, au niveau des rayons, et en me couchant sous le caddie, j'ai vu un corps au bord des caisses. Puis une personne nous a emmenés vers le frigo ". Plusieurs clients s'y réfugient. " On a attendu, on a vu que c'était calme alors on est sorti, un peu courageux, entre deux portes, poursuit le retraité. On a vu les gyrophares (…) et puis les gendarmes nous ont fait sortir " par l'arrière du magasin.
Samia Menassi, la directrice du Super U, appelle son mari, le maire de Trèbes. Elle tente de lui expliquer ce qu'il arrive, mais il entend surtout un coup de feu. Arrivé sur place, il perçoit d'abord la panique : " Tout le monde courait dans tous les sens, mais les gendarmes ont rapidement établi un périmètre de sécurité. " Le terrain de rugby tout proche sert de terrain d'atterrissage aux hélicoptères de la gendarmerie. La concession automobile, voisine, se transforme en premier abri pour les clients libérés.Sur le parking, plusieurs dizaines de gendarmes sont réunis. Parmi eux, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Ce militaire de 45 ans est le numéro 3 de la gendarmerie dans le département, en charge de l'opérationnel. Dans des circonstances encore imprécises, le haut gradé parvient à négocier avec Radouane Lakdim et à le convaincre de se substituer à un ou plusieurs otages.
Les deux hommes se retrouvent ensuite seuls au sein du Super U. Radouane Lakdim en sort un bref instant, avec le gendarme Beltrame en otage, pour " solliciter un chargeur " et " menacer de tout faire sauter ", a rapporté M. Molins. Selon le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, arrivé sur place dans l'après-midi, le gendarme a réussi à " laisser son téléphone ouvert " sur une table, permettant à ses collèges d'écouter ce qu'il se passe dans le magasin. Vers 12 h 30, des discussions sont entreprises par le biais de ce téléphone par plusieurs négociateurs de la gendarmerie. En vain.
A l'extérieur, les hommes de l'antenne toulousaine du GIGN, l'unité d'intervention spécialisée compétente sur ce territoire de l'Aude en cas de crise terroriste, sont en attente. A 14 h 20, Radouane Lakdim ouvre le feu sur le lieutenant-colonel Beltrame. C'est en entendant les tirs via le téléphone " que le GIGN est intervenu ", a raconté M. Collomb, en saluant l'" héroïsme " du gendarme. Grièvement blessé, il est décédé samedi matin. Deux gendarmes de la colonne d'assaut du GIGN ont aussi été blessés. En fin d'après-midi, les gendarmes et les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention de Toulouse investissent la cité Ozanam pour perquisitionner l'appartement où vivait Radouane Lakdim. A l'issue, " une proche, qui partageait la vie" du tueur, selon les termes de François Molins, a été placée en garde à vue. Dans la nuit, un jeune homme né en 2000, très proche de Radouane Lakdim a aussi été placé en garde à vue.
Yann Bouchez, Julia Pascual (à paris), et Gilles Rof
© Le Monde

25 mars 2018

Radouane Lakdim, un petit délinquant radicalisé suivi par la DGSI

Fiché pour radicalisation, rien ne laissait présager un " passage à l'acte ", selon François Molins, le procureur de la République de Paris

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
Radouane Lakdim, l'auteur de l'attaque terroriste qui a fait quatre morts à -Trèbes et Carcassonne, vendredi 23  mars dans l'Aude, était un petit délinquant de 25 ans vivant dans une cité de Carcassonne, né au Maroc et de natio-nalité française. Condamné pour des délits de droit commun – port d'arme prohibé en  2011 et usage de stupéfiants et refus d'obtempérer en  2016 – il avait aussi été -signalé pour sa radicalisation, en raison notamment de son activité sur des forums salafistes.
A ce titre, il était inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et avait fait l'objet d'un suivi par les services de renseignement en  2016 et 2017. " Nous l'avions suivi et nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation ", a déclaré vendredi le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, évoquant " un solitaire "qui serait" passé à l'acte brusquement ". Lors d'un point presse, le procureur de Paris, François Molins, a nuancé ce constat, expliquant que son " suivi " pour radicalisation " n'avait mis en évidence aucun signe précurseur laissant présager un passage à l'acte ".
La complexité de la tâche des services antiterroristes tient tout entière dans ces subtiles variations : à partir de quel degré de " radicalisation " un individu peut-il être considéré comme dangereux ? Près de 20 000 personnes sont aujourd'hui inscrites, comme Radouane Lakdim, au FSPRT. Sur ce total, 11 000, les plus sensibles, sont " prises en compte " par les services. Aucun Etat démocratique n'étant en mesure d'assurer la surveillance de plusieurs milliers de citoyens, l'analyse de leur dangerosité constitue dès lors une étape -cruciale pour prévenir les passages à l'acte. Or, selon les informations du Monde, Radouane Lakdim faisait justement partie des objectifs du FSPRT " pris en compte " par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il correspondait donc au " haut du spectre ", qui regroupe les individus potentiellement dangereux, les profils moins lourds étant suivis par le renseignement territorial. Le premier diagnostic sur sa dangerosité a donc été le bon. C'est durant son suivi que cet objectif semble avoir floué les services.
Radouane Lakdim est-il passé à l'acte sur un coup de tête, comme le laisse entendre le ministre de l'intérieur ? Etait-il passé maître dans l'art de la taqiya, la dissimulation de sa foi pour duper l'adversaire ? " Il y a encore une incompréhension des profils mixtes,analyse une source proche des services de renseignement. On semble continuer à penser qu'un petit dealeur ne peut pas être un dangereux djihadiste. "
MutationD'après nos informations, Radouane Lakdim intéressait notamment le renseignement du fait de sa relation avec un délinquant plus chevronné, un certain Malik M. Originaire du même quartier, Malik M. était connu pour être " un des délinquants les plus actifs du secteur ", d'après une fiche de renseignement de 2015 dont Le Monde a pris connaissance. Le renseignement territorial soupçonne alors ce jeune homme – condamné pour trafic de stupéfiants et violences envers des agents de la force publique – de participer à du trafic d'armes.
Lors d'une perquisition de son domicile à l'été 2015, son téléphone est fouillé et des échanges de SMS sont exhumés, qui évoquent des commandes de " cala " et de munitions de calibre " 7,62 " mm et " 5,56 " mm. Le renseignement territorial souligne surtout que Malik M. a été contrôlé à deux reprises, en  2014 et en  2015, en compagnie de Radouane Lakdim, déjà connu pour être " en relation avec la mouvance islamiste radicale ". Cette association hybride entre un trafiquant d'armes et un islamiste intrigue les services. A compter de 2016, Radouane Lakdim est suivi par la DGSI. Sans succès.
Son profil illustre la mutation d'une menace terroriste endogène, imbriquée dans les milieux délinquants et sans lien avéré avec la chaîne de commandement de l'organisation Etat islamique (EI). Parmi les auteurs des seize projets d'attentat conçus en France depuis juillet  2017, aucun n'avait ainsi mis les pieds en Syrie. Et aucun des deux derniers terroristes à être passés à l'acte – une attaque à la voiture bélier le 9  août contre des militaires à Levallois-Perret, et l'assassinat de deux femmes à Marseille, le 1er  octobre – n'était connu des services de renseignement pour ses liens avec la mouvance djihadiste.
L'attaque de vendredi a rapidement été revendiquée par l'organe de presse semi-officiel de l'EI, AMAQ. Le texte, publié en arabe, en français et en anglais pour une publicité optimale, évoque un " soldat de l'Etat islamique " ayantrépondu " à l'appel de l'Etat islamique à frapper les pays de la coalition ". Cette formulation désigne généralement les attentats inspirés par la propagande, et non pilotés depuis la Syrie. Un élément de langage qui confirme un des succès de l'organisation : si l'EI a perdu son projet territorial, il a conquis les esprits et n'a plus besoin de passer ses ordres pour susciter des vocations.
J. Pa. et Soren Seelow
© Le Monde

25 mars 2018

Le gendarme Arnaud Beltrame, " un mec bien, humain avec ses troupes "

Le lieutenant-colonel, qui s'était substitué à un ou plusieurs otages du supermarché de Trèbes, a succombé à ses blessures samedi matin

agrandir la taille du texte
diminuer la taille du texte
imprimer cet article
La soutane n'a pas ralenti les grandes enjambées du prêtre. Vendredi 23  mars, la nuit était tombée depuis deux heures déjà lorsque le père Jean-Baptiste est arrivé au pas de course dans le hall moderne de l'hôpital de Carcassonne, comme s'il avait peur qu'il ne soit déjà trop tard. Le religieux, pas loin du double mètre, a demandé à voir Arnaud Beltrame, ce lieutenant-colonel de 45 ans dont le " courage " et l'" héroïsme " ont été unanimement salués par la classe politique et sur les réseaux sociaux pour s'être substitué à l'une des otages du supermarché de Trèbes. Touché par plusieurs tirs du terroriste Radouane Lakdim, le militaire est mort, quelques heures plus tard, samedi matin.
" Sacrement du mariage "Voilà des semaines que le prêtre préparait l'union religieuse d'Arnaud et de Marielle, déjà mariés civilement. Le couple et l'homme d'Eglise avaient consacré " une trentaine d'heures " à la préparation de la cérémonie, prévue pour début juin. " Je prie pour que ce mariage ait lieu, confiait le père Jean-Baptiste après une heure passée au service de réanimation auprès du militaire et de sa compagne. Je lui ai donné le sacrement du mariage, et le sacrement des malades. "
Le gendarme et le prêtre s'étaient rencontrés à l'été 2016, lors d'une visite guidée du couple dans une abbaye. A l'époque, Arnaud Beltrame travaille à Paris, au ministère de l'écologie, après avoir commandé la compagnie de gendarmerie d'Avranches de 2010 à 2014. Mais il vient régulièrement dans le Sud, où il retrouve Marielle, vétérinaire à la réserve africaine de Sigean, tout près de Narbonne. " On a sympathisé, c'est un homme extrêmement intelligent et courageux, et le contact a tout de suite été excellent, résume le père Jean-Baptiste. C'est un homme qui avait retrouvé la foi. "
Diplômé de l'Ecole militaire interarmes Saint-Cyr Coëtquidan en  1999, officier depuis dix-huit ans, le lieutenant-colonel Beltrame était, depuis août  2017, le numéro  trois du groupement de gendarmerie de l'Aude, qui réunit près de 600 hommes et femmes dans le département. Il avait demandé sa mutation géographique pour rejoindre sa femme. Ses collègues gendarmes, souvent peu bavards en ces instants dramatiques, saluaient vendredi soir un homme " énergique "" dévoué ", " un  mec bien, humain avec ses troupes "" C'est quelqu'un qui croit profondément en l'institution et au service public ", résumait le colonel Sébastien Gay, à la tête des gendarmes de l'Aude, qui l'avait déjà croisé sur les bancs de la prépa militaire à Saint-Cyr-l'Ecole, dans les Yvelines, au début des années 1990. " Il fédérait les énergies derrière lui ", racontait le lieutenant-colonel Dominique Brajon.
Les circonstances dans lesquelles le lieutenant-colonel Beltrame s'est substitué à un ou plusieurs otages restent encore imprécises. Une chose semble acquise : c'est son téléphone portable, resté allumé, qui a permis aux policiers du GIGN d'intervenir après avoir entendu des coups de feu. Arnaud Beltrame était entraîné aux opérations sensibles. En décembre  2017, il avait d'ailleurs coordonné un vaste exercice de préparation à une attaque terroriste, à Carcassonne. Des gendarmes et des pompiers s'étaient déployés sur un site désaffecté d'EDF et avaient simulé une intervention dans le cadre d'une prise d'otages dans un supermarché. " On veut être au plus proche des conditions réelles ", avait expliqué le lieutenant-colonel Beltrame au journal La Dépêche du Midi.
" Cœur lourd "" Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame nous a quittés ", a finalement annoncé le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, sur Twitter, samedi matin, tout en lui rendant hommage : " Mort pour la patrie. Jamais la France n'oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice. Le cœur lourd, j'adresse le soutien du pays tout entier à sa famille, ses proches et ses compagnons de la gendarmerie de l'Aude. " M.  Macron a salué la mémoire du gendarme " tombé en héros " et méritant " respect et admiration de la nation tout entière ". Il a fait " preuve d'un courage et d'une abnégation exceptionnels ", a souligné le chef de l'Etat.
Y. Bo., J. Pa. et G. R.
© Le Monde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire