- Le prélèvement à la source serait simplificateur et source d'économies : faux !
Ce sera un véritable casse-tête pour les entreprises, surtout pour les plus petites qui devront coûte que coûte se munir de nouveaux logiciels et qui seront contraintes de demander de nouvelles prestations à leur comptable, des heures supplémentaires et donc des coûts supplémentaires qui leur seront évidemment facturés. Ce n'est pas à nos entreprises de subir, une fois de plus, les affres de la bureaucratie. Chacun à sa place, elles n'ont pas à se transformer en collecteur d'impôt, sous prétexte d'alléger la masse de travail de fonctionnaires englués dans les méandres d'une fiscalité beaucoup trop complexe.
- Le prélèvement à la source serait un progrès social : faux !
Dès qu'un salarié connaîtra un changement dans sa situation familiale : mariage, divorce, naissance d'un enfant, décès, etc., l'entreprise sera immédiatement informée et devra adapter le seuil de l'impôt. Cela pose un vrai problème de confidentialité et d'atteinte à la vie privée. C'est liberticide et donc totalement inacceptable. Les employeurs et les services comptables des entreprises n'ont pas à connaître la vie de famille de leurs salariés, à commencer par le niveau de revenu du foyer. Après l'État, vous n'aurez plus rien à cacher non plus à votre employeur…
Il est aussi évident que le prélèvement à la source va créer des tensions sociales au sein de l'entreprise où les relations vont se dégrader. Lorsque les salariés verront leur salaire net baisser, ils considéreront qu'ils sont trop mal payés. Or, la plupart n'iront pas se plaindre au fisc responsable de cette amputation mais auprès de leur employeur. C'est une grande lâcheté que de déplacer cette responsabilité de l'administration vers l'employeur.
Enfin, pour les professions libérales et les indépendants, le fisc ira se servir directement sur les comptes en banque. C'est ni plus ni moins de la réquisition, vous voulez le croire ?
- Le prélèvement à la source c'est moderne, ce serait archaïque de le refuser, nous serions l'un des derniers pays au monde à ne pas l'adopter : faux !
Cela fait belle lurette que l'impôt est prélevé à la source en France. Cet impôt s'appelle même la CSG (près de 100 milliards d'euros par an, excusez du peu ! 25 milliards de plus que l'impôt sur le revenu stricto sensu…). En réalité, nous sommes surtout l'un des seuls pays au monde où le contribuable – personne physique – subit plusieurs impositions sur le revenu : l'impôt sur le revenu stricto sensu, la CSG et même la taxe d'habitation (au moins partiellement) qui tient compte des revenus du contribuable. Or, à l'étranger, l'impôt sur le revenu s'apparente beaucoup plus à la CSG par la simplicité de ses modalités qu'à notre vieil impôt sur le revenu. Alors, si l'idée est de se mettre au diapason de nos partenaires européens, la solution est simple : supprimer l'impôt sur le revenu ! Chiche ?
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a mené une campagne tambours battants en évoquant systématiquement le « progrès » et son programme s'intitulait « Révolution ! ». Il ne doit donc plus être question de rapiécer le vieux canevas fiscal du gouvernement précédent, qui avait pour seule obsession d'augmenter les impôts, à commencer par l'impôt progressif sur le revenu.
Avec moi, signez la pétition à destination du Président de la République, Emmanuel Macron, et du ministre des Finances, Bruno Lemaire, et transférez ce message à vos contacts pour les informer sur cette nouvelle manoeuvre pour augmenter leurs impôts - avant qu'il ne soit trop tard pour agir !
Philippe
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