Lu dans le DL du mercredi 1 er mars 2017
PAR GILLES DEBERNARDI
Hollande cause,
le gendarme flingue
On a retrouvé la 7em compagnie. Un de ses membres au moins, « bras
cassé » digne de la saga cinématographique. Il officie au “Peloton
spécialisé de protection de la gendarmerie de Poitiers”. Repos, vous
pouvez fumer ! Ce présumé tireur d’élite se trouvait hier sur un toit,
près d’Angoulême, à cent mètres du chapiteau où parlait François
Hollande. Il a trouvé le moyen de trébucher, d’une position l’autre,
ouvrant involontairement le feu.
Renseignement pris, la fine gâchette
aurait mal enclenché la sécurité de son flingue.
La vie des forces de
l’ordre n’est pas un long fleuve tranquille. Parfois, des matraques
glissent.
Parfois, une balle part toute seule.
Quand un cuisinier rate sa
sauce, on ne fait pas tant d’histoires. Pardi, la mauvaise bouffe tue
moins souvent qu’une rafale de pistolet-mitrailleur !
Plus lentement,
disons.
La comédie, façon Robert Lamoureux, aurait pu se terminer en
drame.
À la mode de Dallas, ce qui nous éloigne beaucoup du comique
troupier charentais…
Deux préposés à l’organisation du buffet ont
néanmoins été blessés. Au niveau des jambes, une chance.
Un peu
plus haut, ils mouraient pour la France sans même s’en rendre compte.
Mais l’incident a permis au Président de démontrer son sang-froid.
Entendant la détonation, calme et serein, il a brièvement interrompu
son discours.
Le temps de placer cette phrase historique : « Rien de
grave, je pense ». Elle vaut bien celle qu’il adressait quelques jours plus
tôt à Trump : « Chez nous, il n’y a pas de personnes qui prennent des
armes pour tirer dans la foule ».
Sauf lorsque nos propres militaires
dérapent, naturellement.
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