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mardi 3 mars 2015

Italie: malgré l’opposition des organisations syndicales CGIL et UIL, Matteo Renzi veut faire appliquer le nouveau contrat de travail qui facilite les licenciements

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Italie: malgré l’opposition des organisations syndicales CGIL et UIL, Matteo Renzi veut faire appliquer le nouveau contrat de travail qui facilite les licenciements

Italie manifestation Matteo renzi
s'informerEn décembre 2014, le président du conseil italien Matteo Renzi a fait adopter une loi supprimant l’article 18 du Statut des travailleurs qui prévoyait la réintégration du salarié injustement licencié. Cet article 18 était dénoncé par le patronat et la Commission européenne.
La réforme n’est passée tant à la Chambre des députés qu’au Sénat qu’après des votes de confiance.
Le 12 décembre 2014, les travailleurs italiens ont fait grève massivement, plus de 60% selon les syndicats: un million et demi de travailleurs ont manifesté dans 54 villes pour dire «non à la réforme du marché du travail» ( le Jobs Act) à l’appel de la Confédération générale italienne du travail (CGIL) et l’Union italienne du travail (UIL). Cet appel en commun est une première depuis la création de l’UIL en 1950. La CGIL revendique 6 millions d’adhérents et l’UIL 2,2 millions.
Des décrets doivent être publiés pour que cette loi s’applique. Ainsi, le non-respect des règles de forme de licenciement n’invalidera plus le licenciement. Le décret devrait également introduire la possibilité pour l’employeur de proposer un chèque au salarié pour qu’il renonce à l’action en justice entamée. L’acceptation par le salarié du chèque consigné emportera confirmation de la rupture du contrat de travail à la date du licenciement contesté et arrêtera la procédure déjà lancée par le salarié.
Etrange similitude avec les dispositions de la loi Macron que le gouvernement français, en crise, isolé, a fait voter à l’Assemblée nationale grâce à l’article 49-3 de la constitution permettant d’engager la responsabilité du gouvernement et donc de passer en force pour imposer cette loi, la loi des patrons.
En Italie comme en France, les gouvernements ne laissent pas d’autre solution que la mobilisation dans l’unité des travailleurs et de leurs organisations pour les faire reculer. En France, les confédérations CGT et FO avec Solidaires, appellent «l’ensemble des salariés, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril ».

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