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mardi 3 mars 2015

COMMUNIQUE DE MARS (Grèce) (COOPERATION POUR UN FRONT DE GAUCHE)

COMMUNIQUE DE MARS (Grèce)

(COOPERATION POUR UN FRONT DE GAUCHE)

Traduit de l’anglais par Joel Périchaud (M’PEP)

Le gouvernement SYRIZA-ANELL succombe aux exigences de l'Union européenne (UE) et ouvre la voie à un nouveau Mémorandum.

Athènes le 21 février 2015

La signature de la déclaration de l'Eurogroupe le 20/2/2015 par le gouvernement SYRIZA-ANELL est un point de non-retour. Au cours de la période précédente SYRIZA a reculé continuellement sur son programme et ses déclarations électorales. Il a déjà abandonné l’annulation de la dette et fait désormais de la mendicité pour l’extension de la durée de remboursement. Il a abandonné la nationalisation du système bancaire. Il a oublié ses intensions de «déchirer le protocole» et déjà déclaré qu'il accepte 70% de celui-ci. Il a abandonné toute notion de confrontation avec l'Union européenne et ses politiques, et, à la place, en se cachant derrière la position irréaliste et hypocrite de «pas de confrontation, aucune soumission», il accepte un compromis honteux avec les pays dominants de l'UE.
SYRIZA dans les négociations post-électorales avec l'UE, tente avec anxiété, de sauver la face et d'être autorisé à redistribuer au moins quelques «cacahuètes» aux couches populaires et la classe moyenne. Il a demandé un programme de transition jusqu'à la ratification d'un nouveau programme (avec des prêts et des obligations) qui ne sera pas nommé Mémorandum, mais qui en sera un dans les faits. Le « grand prêtre» de l'UE a obligé SYRIZA, lors de l'Eurogroupe du 20/2/2015 à demander honteusement l'extension pour 4 mois de l'actuel Mémorandum. La machine de propagande de SYRIZA - avec les relais de chaque gouvernement - essaie de le cacher en disant qu’elle a demandé une prorogation de l'accord de facilité financière. Il occulte consciemment le fait que ce nom est un nom de substitution pour le Mémorandum. Il cache aussi le fait que cette extension sert afin de compléter l'examen, restant a faire, du Mémorandum (examiner dans quelle mesure la Grèce a rempli son obligation dans le Mémorandum). Ce n’est qu'après sa conclusion définitive que les tranches restantes seront versées à la Grèce. Par conséquent, SYRIZA est tenu, avant la date limite du lundi 23/2/2015, de présenter les mesures qu’il compte prendre dans le cadre du programme actuel. Ensuite, et seulement si le «grand prêtre» est satisfait, l'UE peut accorder le remplacement de certaines mesures gravement antipopulaires par d’autres moins lourdes.
Comme il est explicitement déclaré, l’insulte est ajoutée à la blessure: le montant restant du Fond grec de stabilité financière - qui a été emprunté par le peuple grec pour sauver les banquiers - ne lui appartiendra pas, mais sera conservé sur un compte européen et utilisé uniquement pour la recapitalisation des banques (alors que SYRIZA suppliait d'être autorisé à les utiliser pour certaines mesures populaires limitées).
Le peuple grec ne doit pas accepter cette nouvelle soumission. Le seul chemin est le défaut sur la dette, la confrontation avec la sortie de l'euro, et le désengagement de l'UE.

Toutes les forces combattantes du travail et de la gauche doivent créer un large front populaire pour la défense des droits du peuple, pour la confrontation avec l'UE et pour le désengagement de cet abattoir réactionnaire.

Les forces de la gauche radicale révolutionnaire et tout spécialement la coopération politique d’ANTARSYA et de MARS seront à l'initiative pour aller dans cette direction. La question est : que vont faire l'aile gauche de SYRIZA et le Parti communiste? Continueront-ils à éluder la question?

Est-ce qu’ils continueront à occuper les bancs des ministres tout en essayant de trouver des substituts pour bégayer une certaine opposition à la capitulation de SYRIZA devant l'UE? Le Parti communiste persistera-t-il dans son sectarisme, refusant tout programme de transition, en faisant uniquement de l' « agit-prop »?

Hic Rhodus, hic salta1.


MARS (Coopération pour un front de gauche)

Traduction Joël Perichaud

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