Vaste offensive contre l'EI à Tikrit, en Irak |
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Les forces gouvernementales irakiennes ont lancé lundi une offensive d'envergure, mobilisant quelque 30 000 hommes et l'aviation, pour reprendre à l'Etat islamique (EI) la ville de Tikrit, un bastion des djihadistes situé à 160 km au nord de Bagdad. Avec l'appui des frappes aériennes de la coalition internationale antidjihadiste, l'armée irakienne et les milices alliées du gouvernement ont avancé vers le nord ces derniers mois et remporté quelques victoires. Mais elles se sont cassé les dents plusieurs fois sur Tikrit. La bataille engagée lundi matin est "la plus importante" lancée depuis la prise par l'EI, en juin 2014, de pans entiers du territoire irakien, a déclaré à l'AFP un officier de l'armée irakienne. L'EI contrôle Tikrit depuis neuf mois et sa percée fulgurante dans le nord et l'ouest de l'Irak, où le groupe extrémiste sunnite impose sa loi et multiplie les atrocités, comme sur les territoires qu'il contrôle en Syrie voisine. Le commandant militaire pour la province de Salaheddine, dans laquelle se trouve Tikrit, a souligné que cette bataille avait une importance à la fois stratégique et symbolique. "L'objectif est bien sûr de finir de libérer la province pour permettre le retour des déplacés", a-t-il déclaré à l'AFP. "Mais il s'agit aussi d'un tremplin sur le chemin de la libération de Mossoul", deuxième ville du pays, à 350 km au nord de Bagdad. |
Avis de tempête sur le couple israélo-américain |
Cette fois, la crise de couple entre Tel-Aviv et Washington semble profonde. La raison de cette empoignade ? La visite du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, que les républicains ont invité à s'exprimer ce mardi devant le Congrès sans en avertir au préalable la Maison Blanche. Si cette initiative – rejetée par près d'un électeur américain sur deux, selon le Wall Street Journal – a suscité le courroux de l'administration Obama, c'est parce que "Bibi" veut se servir de la tribune qui lui est offerte pour saborder un éventuel accord sur le nucléaire iranien. Le chef du gouvernement israélien, qui briguera un troisième mandat le 17 mars, estime que, depuis l'élection du "modéré" Hassan Rohani à la présidence de l'Iran, Barack Obama se fourvoie, mystifié par la "duplicité" de Téhéran (CNN). Les juifs américains, eux, se trouvent dans la position d'enfants tiraillés entre des parents querelleurs et qui, écartelés sur le plan émotionnel, souffrent d'un malaise grandissant, observeUSA Today. Dans ce contexte, faut-il laisser Benyamin Nétanyahou lancer ses philippiques habituelles contre le régime des mollahs ? Oui, plaide le LA Times, pour qui l'écouter ne revient pas à lui donner un blanc-seing. Pour Orly Azoulay, de Ynetnews.com, il est probable que les Etats-Unis se montrent dorénavant moins généreux envers l'Etat hébreu. En quête d'une entente avec Téhéran – laquelle ferait de nombreux mécontents, anticipe La Presse –, Barack Obama joue avec le feu. Car tout échec pourrait lancer une course au nucléaire mortifère au Moyen-Orient, note The Atlantic. D'où la nécessité de rejeter un compromis spécieux, plaide Yuli Edelstein, du Jerusalem Post. Et Charles Krauthammer, du Washington Post, de conclure : "Nous sommes à l'aube d'une extraordinaire capitulation. L'histoire ne sera pas tendre." |
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