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lundi 1 septembre 2014

Il est libre, Valls....


Le Huffington Post

Il est libre, Valls

Publication: Mis à jour: 

Subir un week-end provocant, virer des ministres inélégantsrenommer un gouvernement cohérent, amadouer un Medef méfiant, prononcer à la Rochelle un discours devant des socialistes parfois grinçants, c'est ce qu'il a fallu à Manuel Valls pour se déployer.
En le regardant dimanche, on avait l'impression qu'après quelques mois de rodage, il avait pris son élan. Certes, l'allégeance et la loyauté au Président étaient toujours présentes, mais on avait l'impression que c'était d'égal à égal qu'ils gouvernaient à deux la France.
Il faut dire que Manuel Valls n'avait plus rien à perdre. En chute libre dans les sondages, ignoré par des ministres soucieux d'abord de leur carrière, incompris de beaucoup de gens de gauche qui ne se retrouvaient pas dans un pacte de stabilité très (trop ?) favorable aux entreprises, acculé par les chiffres aggravés du chômage, il ne lui restait plus qu'à jouer son va-tout, être lui-même, défendre une politique dans laquelle il croit et affronter les problèmes qui fâchent. Pour parodier deux ou trois vers d'une célèbre chanson des années 80,
"(...) ll vit sa vie sans s'occuper des grimaces
Que font autour de lui les poissons dans la nasse
Il est libre, Valls ! Il est libre, Valls !
Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler..."
Voler, ce n'est pas sûr. Plutôt d'abord être à la peine, le front perlant de sueur, ce dimanche à la Rochelle, mais une fois son discours terminé, savourant son acrobatie de l'avoir fait à la fois habile et entraînant.
Une petite phrase, prononcée devant le Medef, "j'aime l'entreprise" avait mis le feu aux poudres. Il a eu l'adresse de la reprendre à l 'envers en se demandant qui oserait dire qu'il ne l'aime pas. Il sait bien que ce qui irrite, chiffonne les hommes et femmes de gauche, et on peut les comprendre, c'est de voir les chefs d'entreprise cajolés sans qu'ils semblent transformer les câlins en embauches. ....

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