Dérogera-t-on aux 35 heures ? |
Le fraîchement nommé ministre de l'économie,Emmanuel Macron, s'est dit, dans une interview accordée au Point la veille de sa nomination à Bercy et publiée jeudi, favorable au fait d'autoriser "les entreprises et les branches à déroger" aux 35 heures, en cas d'accords avec les organisations syndicales. "C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à conditions qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés ?", a-t-il poursuivi. Selon le jeune (36 ans) et sémillant ministre, une telle mesure permettrait de "sortir de ce piège où l'accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforme en autant de handicaps pour ceux qui ne travaillent pas", une idée qu'il juge cependant "difficile à expliquer et à porter, spécialement quand on est de gauche". Mais Harlem Désir, renommé secrétaire d'Etat aux affaires européennes, a démenti jeudi sur i-TELE une remise en question des 35 heures par le nouveau gouvernement Valls. Emmanuel Macron rencontrera "dans les tout prochains jours" les organisations syndicales, a appris l'AFP jeudi auprès de ses services. |
Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, a estimé jeudi que déroger aux 35 heures n'était "pas une bonne idée". "Ceci étant, il y a une négociation qui va s'ouvrir autour du dialogue social", a dit le numéro un de ce syndicat, qui a validé la plupart des réformes sociales mises en place depuis l'élection de François Hollande (loi de sécurisation de l'emploi, retraites, formation...). Mais déroger aux 35 heures, "ce n'est pas à l'ordre du jour", a insisté M. Berger. Le président du Medef, Pierre Gattaz, a, lui, appelé jeudi à une "adaptation" des 35 heures. "Si une entreprise a besoin de travailler 40 heures, il faut le faire", a déclaré M. Gattaz. |
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Pernod Ricard, dans le rouge, réduit ses forces |
Le numéro deux mondial des spiritueux a annoncé jeudi des résultats annuels en repli. Le résultat net du groupe a plongé de 14 %, à 1,02 milliard d'euros et les ventes de 7 %, à 7,94 milliards au cours de son exercice 2013-2014 achevé fin juin. Très touché comme ses concurrents Rémy Cointreau ou Hennessy (groupe LVMH) par les mesures anti-corruption prises par les autorités de Pékin, Pernod Ricard a vu ses ventes de cognac et de whisky décrocher de 23 % en Chine. "Malgré un environnement plus difficile qu'anticipé", le groupe est parvenu à tenir "les objectifs annoncés en février", a fait valoir son directeur général, Pierre Pringuet. "Par ailleurs, nous avons largement engagé le projet Allegro : ce projet d'efficacité opérationnelle doit nous permettre de maximiser notre croissance future tout en générant 150 millions d'euros d'économies", a-t-il ajouté. |
Pernod Ricard va supprimer 900 postes dans le monde, dont moins de 100 en France, a annoncé jeudi à l'AFP M. Pringuet. En France, le siège de Pernod à Créteil va perdre 130 emplois au profit du siège de Ricard à Marseille qui "va voir croître ses effectifs" de 60 personnes. Pernod Ricard emploie 19 000 personnes dont 2 800 en France. |
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Lourdes pertes pour Quantas |
En grande difficulté dans un ciel de plus en plus concurrentiel, la compagnie aérienne australiennea fait état jeudi d'une perte colossale pour l'exercice 2013-2014. Elle a atteint 2,84 milliards de dollars australiens (2 milliards d'euros) entre juillet 2013 et juin 2014, près de trois fois plus que le redoutaient les investisseurs. Qantas souffre de la dépréciation du dollar australien face au dollar américain, qui alourdit sa facture de carburant, et d'une conjoncture adverse en Australie. La compagnie a dû passer une provision écrasante de 2,6 milliards de dollars liée à la dépréciation de la valeur de sa flotte internationale, vieillissante. Mais son PDG, Alan Joyce, assure que l'orage est passé et que la restructuration engagée au début de l'année commence à porter ses fruits. |
Le premier syndicat de pilotes à Air France (SNPL AF Alpa) a appelé jeudi à la grève du 15 au 22 septembre pour "faire entendre" sa voix dans la réorganisation à venir des réseaux court et moyen-courriers du groupe. |
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Le recul des ventes de PC ralentit |
Le recul des ventes mondiales de PC devrait être moins fort que prévu cette année et se limiter à 3,7 %, a estimé mercredi le cabinet de recherche IDC. C'est mieux que ce que le cabinet anticipait jusqu'ici (– 6 %), et un progrès comparé aux deux dernières années, particulièrement difficiles pour ce marché : les ventes avaient diminué de 4 % en 2012, et de près de 10 % en 2013. Les ventes devraient encore baisser de 10,6 % cette année sur les marchés émergents, mais se reprendre de 5,6 % sur les marchés développés où "la concurrence directe des tablettes semble décliner", relève Loren Loverde d'IDC. |
Les tablettes, très populaires auprès des consommateurs, ont eu tendance à cannibaliser le marché du PC ces dernières années. Mais ce nouveau marché commence à saturer, avec une croissance reposant de plus en plus sur les petites tablettes, moins performantes qu'un vrai ordinateur, explique IDC. Parallèlement, les fabricants de PC ont fait des efforts pour avoir des modèles plus légers, à écran tactile et moins chers, plus à même de rivaliser avec les plus grandes tablettes. |
TEXTOS |
Etats-Unis : la croissance économique devrait s'accélérer en 2015 et 2016, et le déficit budgétaire s'améliorer, pour glisser sous les 3 % du PIB, selon lesprévisions du Bureau du budget du Congrès publiées mercredi.
Veolia : le spécialiste de la gestion de l'eau, des déchets et des services a annoncé jeudi une forte amélioration de ses performances au premier semestre avec une nette hausse de son bénéfice net et une progression de son chiffre d'affaires, surtout tiré par les activités Eau et Propreté. Géographiquement, l'activité est portée par l'international avec une croissance de 2,4 % en Europe et de 8 % dans le reste du monde, alors qu'elle est stable en France.
Loisirs : les ménages français envisagent de consacrer en moyenne 597 euros à leurs loisirs cette année, soit 8 % de moins par rapport à ce qu'ils prévoyaient de dépenser à cet effet en 2013, selon un sondage publié jeudi. Le budget envisagé en 2013 s'élevait à 646 euros, en hausse de 3 % par rapport à 2012, rappelle un baromètre réalisé pour Sofinco par l'institut Opinion Way.
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Philippines : des responsables philippins indiquent que l'économie du pays a progressé de 6,4 % au 2e trimestre. C'est, à égalité avec la Malaisie, la deuxième plus forte croissance en Asie sur la période.
Espagne : le PIB a progressé de 0,6 % au 2e trimestre, tiré par la demande intérieure, selon l'Institut national de la statistique. Ce chiffre vient confirmer l'accélération de la croissance de la 4e économie de la zone euro, dont le PIB avait augmenté de 0,4 % au premier trimestre.
Japon : l'Archipel va importer des terres rares en provenance d'Inde, où les deux pays produiront conjointement ces métaux essentiels pour les produits de haute technologie, affirme jeudi le quotidien Nikkei.Tokyo veut réduire sa dépendance vis-à-vis de Pékin.
Presse : le quotidienSud Ouest lancera à partir du 1er septembre, à destination de ses abonnés, une édition du soir sur Internet, axée sur le décryptage de l'actualité du jour avec l'accès aux titres du lendemain.
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"En France, il s'agit de savoir si l'on fait de véritables réformes structurelles. Cela, le président français aussi l'avait annoncé" |
La chancelière allemande Angela Merkel a réitéré mercredi soir son appel à de réformes. Les propos de l'ancien ministre de l'économie Arnaud Montebourg, appelant samedi dernier dans Le Monde à "hausser le ton" face à Berlin et critiquant les "axiomes idéologiques" de la droite allemande a été le principal déclencheur de la crise gouvernementale française. Après la nomination à Bercy de l'ancien banquier d'affaires Emmanuel Macron, Manuel Valls a estimé hier que l'UE avait"plus que jamais besoin d'une entente forte, durable et productive entre la France et l'Allemagne". S'abstenant de tout commentaire sur le nouvel exécutif à Paris, Mme Merkel s'est bornée à souhaiter que les pays membres de l'UE"soutiennent de concert la croissance", et "pas uniquement par une augmentation des dépenses". Elle a rappelé qu'"en 2000 l'Allemagne était l'homme malade de l'Europe, vilipendé de toutes parts". Le pays a redressé la situation "par des réformes". |
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BLOG |
What's The Matter With France ? |
As I mentioned this morning, France's President Hollande, after years of passivity, has finally taken strong action – firing anyone who questions his subservience to German and EC demands for ever more austerity. But what's actually going on in the French economy? It is, of course, a catastrophe – hugely uncompetitive, failing to create jobs, etc. etc. – that's what everyone says, so it must be true, right?
Actually looking at the data, however, reveals a number of surprises.
Let's start with jobs. France has low labor force participation by the relatively old, thanks to generous retirement programs, and by the young, partly because generous aid means that few need to work while in school, partly perhaps because a high minimum wage and other factors discourage youth employment. What about prime-age workers? Figure 1 compares France and the United States. It's a good thing we know that France is the country in crisis, isn't it? Because otherwise you might get confused by employment performance that looks much better than ours.
Still, we know that France is highly uncompetitive on world markets. Figure 2 shows the French current account balance as a percentage of GDP, which is in, um, mild deficit, nothing like the deficits the United States ran during the Bush boom .
It's interesting to note, by the way, that in the great European divide during the euro's boom years, when costs in southern Europe surged relative to Germany, creating a huge problem of adjustment, France was – as you can see in Figure 3 – right in the middle, with no particular sign of getting out of line. This puts it in a somewhat awkward situation now that southern Europe is deflating while Germany refuses to inflate, causing an overall deflationary bias in Europe...
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Lu sur The Conscience of a Liberal (Paul Krugman)
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Manuel Valls : "Moi, j'aime l'entreprise" |
Le Figaro économie : La leçon sociale-libérale de Manuel Valls |
The Wall Street Journal : Le pari coûteux de l'Allemagne sur l'énergie |
Financial Times : Affaire Tapie : Lagarde visée par une enquête sur un scandale politique français |
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