Son mandat vient officiellement de commencer : le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a pris la tête du pays pour cinq ans. Pour s'assurer les coudées franches, l'homme fort de la Turquie a choisi un fidèle pour lui succéder à la tête du gouvernement : son "frère" le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu, précise le New York Times. Tantôt qualifié de "Kissinger turc" ou de "cerveau derrière le retour de la Turquie sur la scène mondiale", ce dernier a été classé parmi les 100 personnalités les plus influentes par Foreign Policy. Le nouveau duo de l'exécutif turc a plusieurs défis à relever : tout d'abord apaiser les relations avec les Kurdes, car la trêve est encore fragile. Treize Kurdes ont été tués par l'Etat turc depuis le début du cessez-le-feu, en mars 2013, note Kurdish Matters. Selon Al-Monitor, il est de l'intérêt du président turc de traiter ce dossier en priorité, pour éviter que n'émerge un "nouveau centre de pouvoir au Moyen-Orient", à l'heure où le Kurdistan devient un allié stratégique des Etats-Unis. Egalement au programme, la stabilisation de la situation dans le sud du pays, fortement ébranlé par l'impact des réfugiés syriens, rappelle le Washington Institute. Et le président Erdogan semble s'être fixé un autre objectif, peut être plus officieux : conserver son image de leader charismatique – et de "populiste hors du commun" raille Project Syndicate –, pour entériner son pouvoir jusqu'en 2023, cent ans après la proclamation de la République par Mustafah Kemal Atatürk. Un ultime moyen de s'élever aux côtés du mythe adulé et de marquer l'histoire turque, conclut The Malay Mail Online. |
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