Après l’ouverture hier dimanche de 14 magasins de bricolage en dépit d’une décision de justice, le gouvernement veut « éclairer les enjeux de l’ouverture de certains commerces le dimanche »
Ce matin, le Premier ministre a réuni les ministres concernés par le travail du dimanche : Michel Sapin (Travail), Benoît Hamon (Consommation), Sylvia Pinel (Commerce) Pierre Moscovici (Économie). La réunion a été convoquée après l’ouverture dominicale de 14 magasins Castorama et Leroy-Merlin de la région parisienne en violation d’une décision du tribunal de commerce de Bobigny, leur interdisant l’ouverture sous peine d’une astreinte de 120 000 euros par dimanche ouvert et par magasin.
À l’occasion de cette réunion, mission a été confiée à l’ancien président de La Poste, Jean-Paul Bailly, de faire des propositions de réforme fin novembre.
Dès ce matin, M. Sapin avait promis qu’il ne s’agit en aucun cas de « toucher à cette règle » du repos dominical. Il a souligné que « le repos dominical est un principe essentiel en termes à la fois de protection des salariés et de cohésion sociale ».
Cependant, le Premier ministre a précisé que la mission Bailly devra « éclairer les enjeux de l’ouverture de certains commerces le dimanche » et concilier à la fois les « aspirations des consommateurs, le respect des droits des salariés notamment du droit au repos, les adaptations aux nouveaux modes de vie sur les territoires dans leur diversité, la conciliation vie personnelle et vie professionnelle et l’attractivité des territoires ».
Intervenant dans le débat, Baudouin Prot, président de la banque BNP Paribas, a appelé à « bouger » et à « s’adapter » sur le travail du dimanche, notamment pour préserver la compétitivité de la place de Paris, première destination touristique mondiale.
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