Une banque française surprise dans des manœuvres financières qui rappellent celles qui déclenchèrent la crise des subprimes
Par une décision publiée lundi, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a sanctionné la Société Générale, lui reprochant un manque de contrôle sur des produits financiers à risque. La banque devra payer 500 000 euros, compte tenu de « lacunes dans la mise en œuvre » d’une procédure d’audit dans ses activités de gestion d’actifs.
Selon le jugement, elle ne s’est pas donné les moyens de contrôler les activités de gestion d’actifs « afin d’apprécier la qualité de leur organisation interne ». Avait été repoussée une demande de créations de postes « justifiée par une surcharge de travail se traduisant par une procédure de simplification du contrôle à l’extrême augmentant le risque de ne pas détecter des anomalies ».
Cette amende vient s’ajouter à une autre, de 280 000 euros, prononcée par l’AMF fin juillet contre la société de gestion Amundi, dont Société Générale est actionnaire à hauteur de 25 %, portant sur les conditions de commercialisation d’un FCP, Fonds commun de placement.
L’AMF reproche à Société Générale Gestion, filiale à 100 % d’Amundi qui gère ce FCP (SGAM Invest Prudence PEA), de n’avoir pas « servi au mieux l’intérêt des porteurs » en n’évaluant pas précisément des produits financiers complexes, comme les CDO (titres dérivés adossés à des crédits immobiliers). Ces montages rappellent précisément les « subprimes » à l’origine de la dernière crise financière mondiale.
Dans une situation typique de conflit d’intérêt, la Société Générale a transféré des titres risqués sur le FCP , au lieu de les assumer elle-même en les reprenant pour compte propre.
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