Un nouveau travail, flexible, pour les jeunes des cités : les « emplois francs »
François Hollande a déclaré samedi à Auch (Gers) que le nombre des « emplois francs », doublera en 2013, soit 5 000 au lieu de 2 500. Ce dispositif a été lancé début juillet. Il permet à une entreprise qui embauche en CDI un jeune de moins de 30 ans, résident d’une zone urbaine sensible (ZUS) de toucher une aide de 5 000 euros, versée en deux fois. Au départ, 10 000 emplois de ce type étaient prévus dans les trois ans à venir.
Les jeunes concernés par cette expérimentation doivent résider en ZUS depuis au moins six mois consécutifs et faire état d’une durée de recherche d’emploi d’au moins douze mois au cours des dix-huit derniers mois. Il n’y a aucune condition de diplôme. Le salaire et les conditions de travail ne sont pas précisées.
Le système repose sur la localisation du jeune plutôt que sur celle de l’entreprise. Cohérent avec la décentralisation, il est relancé juste avant la présentation d’un projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion sociale. Il suit le vote de la loi sur la sécurisation de l’emploi dont l’OCDE se félicite pour la flexibilité qu’elle offre aux entreprises .
Les TUC de Fabius (1984), les CES de Rocard (1989), le smic-jeune de Balladur ( 1994), une multitude de dispositifs d’emplois subventionnés ont été créés, échappant aux statuts de la fonction publique ou au code du travail et augmentant la flexibilité du travail.
« Papa, j’ai trouvé un job : le tien ! » lançaient des manifestants contre le CPE de Villepin (2006), CPE qui dut être retiré à la suite des manifestations sans précédent qu’il avait suscitées.
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