Pour l’Espagne, le FMI précise son ordonnance : baisse des salaires
Le Fonds monétaire international (FMI) a préconisé, vendredi, que l’Espagne baisse encore les salaires, comme moyen de réduire le taux de chômage (26,26%). « Les réformes doivent aller plus loin, en augmentant la flexibilité interne au sein des entreprises » a déclaré le FMI, au terme de son contrôle annuel sur l’Espagne.
Serré de près par la Troïka (Fonds monétaire international, Union Européenne, Banque Centrale Européenne) pourdéficit excessif (922,828 milliards d’euros de dette au premier trimestre 2013 intégrant un prêt de 41,3 milliards d’euros pour les banques), le pays atteint le nombre de 4,7 millions de chômeurs.
Ce chiffre a baissé en juillet, selon les chiffres officiels publiés vendredi, grâce aux emplois liés au tourisme. Si le premier ministre Mariano Rajoy, englué dans un scandale de corruption en déduit que son pays est "sur le point de sortir de la récession ", le FMI, pour sa part, prévoit une baisse de la croissance de 1,6 % cette année, nulle en 2014 et faible les années suivantes .
Alors que le salaire minimum est de 645 euros, le FMI prône une baisse des salaires, plutôt que des licenciements. Il prédit un taux de chômage supérieur à 25 % jusqu’en 2018, critique les « coût de licenciement élevés » dans le cas des contrats fixes et appelle à un accord entre patrons et syndicats pour améliorer la situation.
L’Espagne s’est déjà engagée dans cette voie, comme à Renault notamment, où un accord, en novembre 2012, qui réduisait les contrats fixes protégés au profit de contrats précaires, avait été signé par les syndicats.
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