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Portugal : le gouvernement maintient l’austérité, avec un appui limité au sein du Parlement
L’Assemblée nationale portugaise ayant voté sa confiance augouvernement remanié, mardi, le premier ministre Pedro Passos Coelho a assuré qu’il maintiendrait la politique de rigueur exigée par la Troïka (UE-BCE-FMI).
« Nous poursuivrons sur la voie de la consolidation budgétaire, de la discipline financière, du rééquilibrage des comptes, de la confiance et de la crédibilité », a déclaré M. Coelho. « Nous poursuivrons, a-t-il ajouté, sur la voie des changements structurels et de l’augmentation de la compétitivité. Nous poursuivrons sur la voie de la réforme de l’État ».
Le premier ministre veut dégager 4,8 millions d’euros en supprimant notamment 30 000 postes de fonctionnaires (sur 700 000) et en poursuivant les privatisations, comme celle de la Poste qui est en cours, pour rembourser le prêt de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011 au titre de « plan de sauvetage » par la troïka.
Le premier ministre veut dégager 4,8 millions d’euros en supprimant notamment 30 000 postes de fonctionnaires (sur 700 000) et en poursuivant les privatisations, comme celle de la Poste qui est en cours, pour rembourser le prêt de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011 au titre de « plan de sauvetage » par la troïka.
Il devrait en outre ramener à 17 % en 2018 le taux de l’impôt sur les sociétés, qui peut atteindre actuellement 31,5 %.
La motion de confiance a été votée sans problème, les deux partis de la coalition au pouvoir, le Parti social démocrate (PSD) du Premier ministre et le parti conservateur CDS-PP, étant largement majoritaires.
Mais l’ensemble de l’opposition de gauche ont voté contre et le PS, « prêt au dialogue » mi-juillet, a rejeté le nouvel appel à la concertation en déclarant que « ce gouvernement a perdu la confiance des Portugais ». Le 27 juin, la quatrième grève générale en deux ans contre l’austérité paralysait le pays.
Rétablir la souveraineté de la République se concentre dans l’exigence claire et nette
du retrait du mémorandum de la troïka
Informations Ouvrières du 1er août consacre un article au « gouvernement de “replâtrage” pour tenter de poursuivre l’application du mémorandum de la troïka »
Il souligne l’intégration dans ce gouvernement de « nouveaux ministres et secrétaires d’Etat compromis dans des affaires de corruption et de spéculation, conduites par des réseaux où on trouve le président de la République lui-même » Ainsi par exemple Rui Machete, ministre des Affaires étrangères, doit nouer des liens conduisant à la privatisation des entreprises stratégiques listées dans le programme de la troïka (les Transports aériens portugais [ TAP], la poste, l’eau, la Caisse générale des dépôts, etc.).
Dans le même temps le gouvernement cherche à « remettre en marche les structures de concertation sociale », sans lesquelles il saut ne pas pouvoir » mettre en place les mesures prévues dans son agenda »
Ce qui est en jeu, conclut l’article, c’est la destruction de la nation portugaise et sa souveraineté.
Le PS et les autres partis d’opposition (Parti communiste portugais et le Bloc de gauche) qui ont annoncé le vote d’une motion de censure au gouvernement, sont minoritaires et l’Assemblée de la République est de plus en plus en perte de légitimité par rapport aux masses.
Pour les travailleurs, pour toutes les couches populaires du Portugal, il faut rétablir la souveraineté de la République (…) et cela se concentre dans l’exigence claire et nette du retrait du mémorandum de la troïka
Catégories: International, Portugal
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