Les finances américaines font peser de graves incertitudes sur la planète
La publication mercredi 22 août des débats du Comité de politique monétaire de la Banque Centrale Américaine ( FED) était attendue fébrilement par les marchés, orientés à la baisse, à New-York comme en Europe et en Asie.
Il s’agit en effet de savoir si la FED, tout en maintenant le taux directeur des emprunts bancaires à 0,25 ou zéro %, va continuer à soutenir l’économie américaine, en injectant, chaque mois dans le système financier, 85 milliards de dollars, en achats de bons du trésor et d’actifs immobiliers, après les 3500 milliards qui ont servi à sauver les banques, à l’éclatement de la crise en 2008.
Les minutes des débats ont déçu les marchés. Les membres du Comité ne sont arrivés à aucune politique assurée. Ils n’ont pas avancé de décision ferme, ni le calendrier attendu. La majorité d’entre eux sont favorables à une diminution des achats de la FED, mais sans fixer de délais.
Cela s’explique par l’inquiétude des milieux financiers sur la reprise réelle de l’économie américaine. Pour le Comité comme pour le président de la FED, M Bernanke, les critères de sécurité ne sont pas atteints. La croissance n’est même pas qualifiée de « modérée » mais de « modeste » ; le chômage est à 7,4 %, un chiffre éloigné des 6,5 % souhaités – les emplois créés étant peu qualifiés et mal payés ; l’inflation ne s’élève qu’à 1,6 % alors qu’elle devrait atteindre 2% pour attester de la multiplication des emplois et de l’augmentation de la demande.
La prochaine réunion du Comité politique de la FED devrait se tenir les 17 et 18 septembre.
Trois semaines plus tard, le 11 octobre, tombera l’échéance du plafond voté pour la dette publique américaine : 16 699 milliards de dollars. En attendant, la nervosité des marchés se généralise.
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