Après la victoire d'Abe, priorité à l'économie japonaise |
Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a remporté dimanche les élections sénatoriales,d'après une première estimation de la télévision publique NHK. Le Parti libéral-démocrate (PLD) de M. Abe et le Nouveau Komeito, son partenaire au sein de la coalition, ont remporté 76 des 121 sièges qui étaient en jeu à la Chambre des conseillers. Le Sénat compte 242 sièges. En y ajoutant les 59 sièges de la coalition qui n'étaient pas appelés au renouvellement, cela donne à la coalition une large majorité de 135 sièges, alors que ces deux partis ne disposaient que de 103 sièges auparavant. La principale force d'opposition, le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche), subit une nouvelle lourde défaite après celle des législatives de décembre. Grâce à cette victoire, M. Abe dispose désormais d'un horizon de trois ans sans élection nationale et de tous les leviers puisque la coalition formée par son parti et le Nouveau Komeito contrôle déjà les deux tiers de la chambre basse. Il avait souligné que cette élection devait lui permettre de"garantir la stabilité politique", du Japon qui a connu sept changements de premier ministre depuis 2006. Le chef du gouvernement jouira de surcroît d'une légitimité renforcée pour poursuivre sa politique de relance économique, surnommée "Abenomics", qui a entretenu sa popularité et attiré l'attention à l'étranger. "Nous sommes au seuil de la reprise économique", a assuré M. Abe juste avant le scrutin, au moment où les indicateurs témoignent d'un frémissement de l'activité - bien que les analystes divergent sur le rôle joué par cette nouvelle politique dans cette embellie. Pour débarrasser la troisième puissance économique mondiale d'une déflation chronique et la relancer après le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, le chef du gouvernement a engagé des dépenses budgétaires pour financer des grands travaux et poussé la Banque du Japon à injecter des liquidités abondantes dans les circuits. La troisième "flèche" de sa politique, censée élever le potentiel de croissance du pays, pourrait comporter une restructuration du secteur agricole, des dérégulations massives et des changements des règles du marché du travail, autant de changements qui inquiètent le centre et la gauche. Yoshinobu Yamamoto, professeur de sciences politiques à l'université de Niigata, a estimé que cette élection représentait "un référendum virtuel sur les 'Abenomics'". |
La Bourse de Tokyo a fini lundi en hausse de 0,47 %, alors que le yen est remonté, repassant juste sous la barre des 100 pour un dollar. "La victoire d'Abe était largement anticipée", commente Takuya Takahashi, chez Daiwa Securities. Il souligne que cela a toutefois donné une tonalité positive au marché en matinée parce que les lois seront plus facilement votées au Parlement et que le score de dimanche contribuera à donner une assise stable au gouvernement. |
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USA : offensive vers la classe moyenne |
Le président américain, Barack Obama, va lancer cette semaine une nouvelle offensive de terrain pour faire pression sur le Congrès en faveur de la classe moyenne, a annoncé dimanche la Maison Blanche. "Le président pense que Washington a en grande partie quitté des yeux la question la plus importante à laquelle ce pays doit faire face",a affirmé dimanche soir l'un des proches conseillers de M. Obama, Dan Pfeiffer, dans un courrier électronique. "Au lieu de parler de la façon d'aider la classe moyenne, trop de gens au Congrès essaient de marquer des points, de rejouer de vieilles batailles et de s'emparer de faux scandales", a-t-il déploré en révélant que M. Obama allait prononcer mercredi un discours consacré à l'économie dans une université de son ancien fief de l'Illinois où, tout juste élu sénateur, il avait déjà évoqué ce thème en 2005. |
Le conseiller a promis "de nouvelles idées et de nouveaux efforts pour faire adopter des idées dont [Barack Obama] a déjà parlé". Le président évoquera "les mesures que le Congrès peut voter, des mesures qu'il prendra unilatéralement, et d'autres que le secteur privé peut entreprendre". La Maison Blanche fait valoir que 7,2 millions d'emplois ont été créés dans le secteur privé en trois ans et demi, mais le taux de chômage officiel reste encore de 7,6 %, contre 5 % début 2008. La défense de la classe moyenne comme moteur de l'économie a été l'un des thèmes centraux de la campagne électorale victorieuse de M. Obama en 2012. |
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Dettes publiques en hausse en Europe |
En Europe, la rigueur est (très) loin d'être partagée par tous les Etats. Ainsi, l'Allemagne et l'Estonie sont les deux seuls pays de la zone euro à avoir réduit leur dette publique au premier trimestre 2013. L'Allemagne a vu sa dette passer de 81,9 % de son PIB au dernier trimestre 2012 à 81,2 % au premier trimestre de l'année, selon les statistiques publiées lundi par Eurostat. L'Estonie, qui en adoptant l'euro en 2011 est devenue le 17e pays de la zone euro, a ramené quant à elle sa dette publique de 10,1 % à 10 % de son PIB, le taux le plus faible dans la zone euro. La France a, elle, vu sa dette passer de 90,2 % à 91,9 % du PIB entre fin 2012 et début 2013. |
Cinq pays de la zone euro ont une dette publique supérieure à 100 % de leur PIB, en tête desquels la Grèce (160,5 %) et l'Italie (130,3 %). |
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Pas d'aide fédérale attendue à Detroit |
Le gouverneur de l'Etat américain du Michigan,Rick Snyder, a confié dimanche qu'il ne s'attendait pas à ce que l'Etat fédéral monte un plan de sauvetage financier pour sauver la ville de Detroit, qui s'est déclarée en faillite jeudi. C'est ce qu'a affirmé M. Snyder dans l'émission "Face the Nation" sur la chaîne CBS. Detroit est accablée par une dette de plus de 18 milliards de dollars, ce qui représente la plus grande faillite d'une ville américaine. |
Les retraités du service public sont particulièrement inquiets et attentifs à l'évolution de la situation. Ils craignent de voir leurs retraites coupées. Sur les plus de 18 milliards, 9 milliards sont en effet dus à des fonds de retraite. Detroit compte 10 000 employés du service public et 20 000 retraités du même secteur. Si les retraites sont protégées par la Constitution de l'Etat, la procédure de mise en faillite de Detroit risque de réduire drastiquement les prestations. |
TEXTOS |
Grèce : une large majorité de Grecs juge nécessaires des licenciements de fonctionnaires, selon un sondage paru dimanche, quelques jours après le vote, contesté dans la rue, d'un plan de réorganisation du secteur public.
Vivendi : le conglomérat français envisage un dividende spécial de 3 milliards de dollars de sa filiale Activision pour réduire ses lourdes dettes, affirme dimanche leWSJ, citant des sources proches du dossier.
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Défense : le nouvel avion de transport militaire Airbus A400M a franchi une des étapes préalables à sa livraison à l'armée de l'air française, a annoncé samedi le ministère de la défense dans un communiqué. "Le CQC (Certification and Qualification Committee), comité d'experts rassemblant les sept pays partenaires du programme, a recommandé ce jour la certification militaire de l'avion", a indiqué le ministère.
Energie nucléaire :le ministre de l'écologie, Philippe Martin, affirme qu'il fermera la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin "d'ici au 31 décembre 2016" dans une interview au JDD.
Alimentation : L'ancienne société agroalimentaire de Castelnaudary (Aude) Spanghero devrait redémarrer sous le nom "La Lauragaise" lundi 29 juillet.
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"L'économie mondiale reste trop faible et la reprise fragile et inégale." |
Extrait du communiqué final des ministres des finances et des banquiers centraux des pays riches et émergents réunis vendredi et samedi à Moscou pour préparer le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg en septembre. Dans le cadre de la préparation du plan d'action qui sera décidé lors du sommet de Saint-Pétersbourg, ils se sont samedi accordés sur le fait que la "priorité de court terme est de doper l'emploi et la croissance". Le respect d'une discipline budgétaire assortie d'objectifs chiffrés qui a eu cours ces dernières années à cause de la crise de la dette souveraine reste "critique", mais c'est un objectif de "moyen terme". "Il est clair dans l'esprit de tout le monde qu'il faut restaurer la confiance et créer les conditions pour la croissance et l'emploi", a commenté la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse. "Le débat entre croissance et austérité semble être clos", a tranché un haut responsable américain. Tout le monde a reconnu, même en Europe, que le vrai sujet est le chômage très élevé et la période de très faible croissance, a déclaré un négociateur sous couvert d'anonymat, évoquant sans la citer l'Allemagne, traditionnel défenseur de la rigueur budgétaire en Europe. |
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A tale of two rust-belt cities
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Here's a question: is the crisis in Detroit simply a function of the industrial decline of the U.S. heartland, or is it about internal developments within the metro area that have produced a uniquely bad outcome? I think a useful comparison can be made with Pittsburgh, another city that once had an iconic monoculture economy based on steel, not autos that also took a terrible hit, but seems to be in a much better position now.
This divergence is fairly recent, at least at the aggregate metro level. The 80s were terrible for both cities; we have comparable employment data (again, this is for the metropolitan areas, not the city proper) since 1990:
As late as 2005 or 2006 that is, until the eve of the Great Recession you could argue that there wasn't a whole lot of difference in aggregate performance between greater Pittsburgh and greater Detroit. Obviously, however, Detroit's central city has collapsed while Pittsburgh has had at least something of a revival. The difference is really clear in the Brookings job sprawl data (pdf), where less than a quarter of Detroit jobs are within 10 miles of the traditional central business district, versus more than half in Pittsburgh.
At this point, as the chart above makes clear, Pittsburgh is showing a lot of resilience; it seems to have managed to diversify its economy, and in fact is more than matching national employment performance. Detroit, despite the auto rescue, isn't and, of course, its center did not hold.
It's hard to avoid the sense that greater Pittsburgh, by taking better care of its core, also improved its ability to adapt to changing circumstances. In that sense, Detroit's disaster isn't just about industrial decline; it's about urban decline, which isn't the same thing. If you like, sprawl killed Detroit, by depriving it of the kind of environment that could incubate new sources of prosperity...
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Lu sur The conscience of a Liberal
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TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Les banques incitées à ouvrir le robinet du crédit |
Le Figaro Economie : La charge du patron d'Orange contre Bruxelles |
The Wall Street Journal : Le Japon donne à Abe un mandat pour mettre en place ses politiques difficiles |
Financial Times : Abe promet de continuer à se concentrer sur l'économie après la victoire du PLD aux élections sénatoriales |
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