La faillite de Detroit met en danger les retraites de ses fonctionnaires
La décision de déclarer la ville de Detroit (Michigan aux États-Unis) en état de faillite, inquiète les banques qui ont investi dans les budgets municipaux mais elle menace, dans le même temps, les retraites des fonctionnaires territoriaux.
Cette ville industrielle du nord des États-Unis a accumulé 18,5 milliards de dollars de dette. Après les fermetures des grandes usines d’automobile dont General Motors, elle a perdu la moitié de sa population en 60 ans. Sur 700 000 habitants, plus d’un quart vivent sous le seuil de pauvreté, parmi eux, près de 80 % sont des Noirs. Les services municipaux : éclairage publics, ambulance, police font défaut.
Avec la déclaration de faillite, Detroit pourra suspendre le remboursement de ses dettes, dont la moitié concerne des fonds de pension et d’assurance médicale de 10 000 employés et 20 000 retraités municipaux.
Selon l’expert d’un cabinet d’analyses économiques, la responsabilité en incombe au système : « les détenteurs de bons ne devraient pas partager les mêmes responsabilités que ceux qui ont géré la ville de Detroit » a-t-il dit en visant les responsables municipaux et syndicaux.
Aux États-Unis, les retraites dépendent d’un système de capitalisation. Les salariés déposent l’argent de leur retraite dans des fonds de pensions qui les placent dans le circuit financier. Ainsi, le fonds de pension de la Caisse générale de retraite des employés municipaux a « placé » dans le budget de Detroit qui lui doit maintenant 2 milliards de dollars.
Photo : la gare centrale de Détroit, vide.
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