Honduras : nouveaux assassinats de membres de la résistance
Enlevé le 24 juin dernier, Anibal Barrow, journaliste de Radio Globo, a été retrouvé sans vie dans la périphérie de San Pedro Sula (Honduras), son corps sauvagement mutilé.
Ce nouvel assassinat rejoint le macabre décompte des militants de la résistance, dont de nombreux syndicalistes. Depuis le coup d’État militaro-civil de 2009, plus de 300 militants ont été tués par les sinistres « escadrons de la mort », qui opèrent dans le pays en toute impunité.
Dans ce contexte où, à quatre mois des élections générales (présidentielle, législatives et communales), les violences et la répression s’accentuent chaque, le 15 juin dernier, à Rio Blanco, l’armée hondurienne a ouvert le feu contre les manifestants qui s’opposent pacifiquement à la construction d’un barrage hydroélectrique, blessant mortellement Tomás García, membre du Conseil autochtone de la communauté de Rio Blanco et du Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes (COPINH), et blessant sévèrement son fils.
Le COPINH qualifie les faits de « réaction désespérée et criminelle » de la part des entreprises privées qui souhaitent exploiter le fleuve Gualcarque, au mépris des habitants. Pour protéger ses chantiers, ces entreprises privées reçoivent l’appui de contingents militaires, mobilisés par le gouvernement, dont elles financent les dépenses occasionnées par leur déplacement et leur maintien sur le site.
Photo: Alan García, fils de Tomás Garcia, montre les blessures infligées par l’armée hondurienne.
Catégories: Honduras, International
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