Translate

dimanche 30 novembre 2014

Obama, l’Ukraine et la Russie: mensonges et réalités


http://www.mondialisation.ca

Obama, l’Ukraine et la Russie: mensonges et réalités

Mondialisation.ca, 01 décembre 2014

                                       biden-blasts-russia 

La photo nous montre le vice-président des États-Unis, Joe Biden en compagnie du premier ministre d’Ukraine, Yatséniuk. Il faut savoir que ce Yatséniuk est, depuis les temps de la préparation du coup d’État, le candidat préféré de Washington pour occuper, dans un nouveau gouvernement la fonction de premier ministre. Les élections qui ont suivi ce coup d’État n’ont été que des formalités pour donner la crédibilité légale à ces nouveaux arrivants.
On se souviendra qu’à l’automne 2013 des manifestations soigneusement préparées par les services secrets des États-Unis en collaboration avec ceux de l’OTAN sont parvenues à déloger le Président légitimement élu d’alors ainsi que son gouvernement pour le remplacer par des gens plus raisonnables à l’endroit des intérêts et projets des États-Unis et de l’OTAN dans cette Ukraine, placée entre leurs mains. Ce n’est un secret pour personne que l’objectif est la conversion de ce territoire frontalier avec la Russie en une zone de premier plan pour y installer une base militaire hautement équipée pour faire face à la Russie. D’où l’importance qu’il soit entièrement ouvert aux forces de l’OTAN et aux différentes organisations de l’armée étasunienne.
                                       
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que ces hommes de main soient soigneusement traités et que leurs services soient grassement récompensés. Ces jours-ci, le président Poroshenko prépare un projet de loi permettant à des étrangers à participer aux activités du gouvernement et à y occuper des postes de responsabilité.
“Mon idée est d’apporter des amendements aux lois qui permettent d’embaucher des étrangers dans la fonction publique, même au gouvernement”, a déclaré le chef de l’État lors de la première réunion de la Rada suprême (parlement) de la 8e législature. »
C’est dire que les portes s’ouvrent aux bons samaritains des États-Unis et de l’Europe pour prendre contrôle, des principaux leviers des pouvoirs d’État. Déjà, le fils du vice-président Biden y a pied à terre comme membre du Conseil d’Administration. Voici ce qu’en dit le réseau Voltaire.
 « La société Burisma Holdings, première compagnie d’exploitation du gaz ukrainien, a confirmé le 13 mai 2014 la nomination de R. Hunter Biden (photo) à son conseil d’administration… Burisma Holdings est une compagnie très secrète. Elle est enregistrée à Chypre depuis la « révolution orange ». Elle aurait acquis la plupart des sociétés gazières ukrainiennes. Selon l’Anticorruption Action Center, Burisma Holdings appartiendrait depuis 2011 à Ihor Kolomoïsky [1]. Ce dernier, qui préside le Parlement juif européen et détient la moitié de la chaîne de télévision Jewish News One [2], a été nommé le 2 mars par les autorités putschistes de Kiev gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. Il financerait les troupes d’assaut impliquées le 2 mai dans les massacres d’Odessa [3]. »
Il s’agit de la prise de contrôle d’un État par une révolution couleur planifiée et orchestrée à haut niveau et menée à terme par des mercenaires nazis dont la violence s’est révélée sans limites lors des affrontements qui se sont produits entre le 30 novembre 2013 jusqu’au 22 février 2014. Les violences furent telles que le Conseil de l’Europe plaide pour qu’il y ait une enquête effective.
Pendant ce temps, des massacres se poursuivent dans le sud-est de l’Ukraine et des mesures gouvernementales privent les populations de cette région de biens essentiels. Voici un extrait des propos tenus par le président Porochenko en octobre dernier à l’encontre des dissidents du sud-est de l’Ukraine.
« Nous aurons du travail, eux – non ! Nous aurons les retraites, eux – non ! Nous aurons des avantages pour les retraités et les enfants, eux – non ! Nos enfants iront à l’école et à la garderie, leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol. Parce qu’ils ne savent rien faire ! Et c’est comme ça, et précisément comme ça que nous gagnerons la guerre » !
Il ne faut pas oublier cet avion MH 17 de Malaisie qui fut abattu par des avions chasseurs qui le suivaient. C’est présentement l’hypothèse qui s’impose de plus en plus sur la base d’observations des débris de l’avion ainsi que de certains documents photo et radars fournis par la Russie.
Tout indique que ce fut une opération réalisée sous faux drapeau dans le but de discréditer la Russie et les Ukrainiens prorusses du sud-est de l’Ukraine. Mis à part les accusations portées par les États-Unis, l’Ukraine et l’OTAN, aucun n’a fourni la moindre preuve crédible. Celles qui auraient pu être produites ont été saisies par le gouvernement ukrainien, comme ce fut le cas pour les enregistrements des conversations entre l’équipage du MH17 et les contrôleurs aériens. Les États unis, pour leur part, disposant de toutes les photos radars et celles des satellites, s’abstiennent de les rendre publiques.
La rencontre de Biden avec le premier ministre ukrainien avait pour objectif de distribuer des millions de dollars. Des hackers ont mis la main sur ces documents qui sont reproduits ici.
Comme le signalait le président Obama dans son intervention au G-20 d’Australie, un des principes fondamentaux des relations internationales des États-Unis est la non-intervention dans les affaires internes d’un pays.
J’espère que c’est clair pour tout le monde.
Je termine avec ces propos de Poutine qui n’a pas l’habitude de parler que pour parler. Un extrait tiré d’un commentaire.
«…le monde, je veux le souligner, j’en ai parlé et je le répète, s’est radicalement transformé. Apparemment, ceux qui sans cesse barbouillent des révolutions de couleur se prennent pour de grands artistes et ne peuvent s’arrêter.
Des combats se déroulent actuellement dans l’est de l’Ukraine. Les autorités centrales y ont envoyé des troupes et utilisent des missiles balistiques. Y a-t-il quelqu’un qui en parle? Pas un mot.
La Russie ne permettra pas à Kiev d’éliminer ses adversaires politiques dans le sud-est de l’Ukraine.»
Voilà où nous en sommes. Nos médias ne parlent pas beaucoup de ces choses. Quant au Canada, il n’a rien à y redire, si ce n’est que Poutine doit sortir d’Ukraine même s’il n’y est pas.
Oscar Fortin
27 novembre 2014

VIDÉOS. Nicolas Sarkozy va créer, pour l'aider, un "comité des anciens premiers ministres" UMP

Le Huffington Post

VIDÉOS. Nicolas Sarkozy va créer, pour l'aider, un "comité des anciens premiers ministres" UMP

Publication: 
UMP - Après son élection à la tête de l'UMP dimanche avec un score de 64,5%, il ne s'était pour l'instant exprimé que sur Facebook, dans un message où il annonçait que "le temps (était) désormais venu de passer à l’action".
Dimanche soir, sur le plateau du 20-Heures de TF1, Nicolas Sarkozy a pris pour la première fois la parole en public depuis qu'il est redevenu président du parti de l'opposition.
Pendant une dizaine de minutes, il est revenu sur son élection à la présidence de l'UMP et a notamment annoncé la création d'un "comité des anciens premiers ministres" de droite.
"Je créerai un comité des anciens premiers ministres de notre famille politique qui m'aideront, de leurs conseils, de leur expérience, dans la conduite de cette famille politique", a annoncé Nicolas Sarkozy.
Il a indiqué que Dominique de Villepin avait déjà accepté d'en faire partie. S'il n'a pour l'instant pas cité d'autres noms, l'ancien président pourrait potentiellement s'entourer de François Fillon, Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé, Édouard Balladur et Jacques Chirac, les anciens premiers ministres de droite encore en vie.
"L'union n'est pas la soumission? François Fillon a raison quand il dit ça, je pourrais signer, a ajouté Nicolas Sarkozy. (...) Je n'ai pas l'intention de conduire cette formation politique seul".
Il "souhaite" un changement de nom du parti
"Je réunirai une équipe qui représentera toutes les sensibilités de notre mouvement parce que le temps d'aujourd'hui est au collectif", a aussi dit Nicolas Sarkozy. "Je ne veux pas que mon pays soit conduit à une situation désespérante où l’alternance, ce serait de l'humiliation d'aujourd'hui avec M. Hollande ou l'humiliation de demain avec Mme Le Pen"', a insisté le nouveau chef de file de l'UMP.
Nicolas Sarkozy a d'ailleurs envoyé une pique à la présidente du FN, réélue ce week-end à la tête de son parti: "Certes, je n'ai pas fait 100% comme Madame Le Pen. Un candidat pas d'opposants, c'est plus facile de gagner les élections".
Il est aussi revenu sur l'élection à la présidence de l'UMP, une campagne qu'il a jugée "digne". "Il n'y a pas eu de polémiques, pas de bagarres, les gens ont choisi, c'est ça la modernité", s'est-il félicité.
Par ailleurs, l'ancien président de la République souhaite donner la parole aux militants de l'UMP, au sein d'un parti dont il "souhaite" changer le nom. "Je veux un parti moderne où les adhérents pourront donner leur opinion", a-t-il déclaré. "Mais surtout ce qu'il faut, c'est que nous apportions aux Français inquiets de nouvelles idées", citant l'immigration, "hors de tout contrôle", ou l'éducation.
Contrairement à lui, ses concurrents Bruno Le Maire et Hervé Mariton ne souhaitent pas changer le nom de leur parti, jugeant pour l'un ne pas vouloir "de grand chambardement qui mettra le parti par terre", l'autre estimant que vouloir changer de nom est "un aveu de faiblesse".
Enfin, Nicolas Sarkozy a évoqué une primaire à l'UMP en vue de l'élection présidentielle de 2017, jouant la case de l'ouverture au centre. "Tous ceux qui partagent nos convictions pourront y participer, y compris nos amis du centre, annonce-t-il. Je fais juste une différence" entre l'UDI et le MoDem, ce dernier parti ayant "fait l'élection de Hollande".

Pour visionner les vidéos associées , cliquez ici ---->nicolas-sarkozy-tf1-20-heures-ump-politique
Lire aussi :

Allemagne: nouvelle grève des pilotes de Lufthansa à partir de lundi

Allemagne: nouvelle grève des pilotes de Lufthansa à partir de lundi


L'un des principaux syndicats de pilotes en Allemagne a appelé à un nouvel arrêt de travail des pilotes de la Lufthansa à partir de lundi
AFP/AFP/Archives - L'un des principaux syndicats de pilotes en Allemagne a appelé à un nouvel arrêt de travail des pilotes de la Lufthansa à partir de lundi

L'un des principaux syndicats de pilotes en Allemagne a appelé à un nouvel arrêt de travail des pilotes de la compagnie Lufthansa à partir de lundi en raison d'un conflit sur les départs en retraite.
Cette grève, la dixième depuis avril, va conduire à l'annulation de centaines de vols, selon les prévisions du géant aérien, citées par l'agence allemande de presse dpa. Les vols intérieurs et vers l'Europe au départ de Francfort et de Munich seront touchés, mais pas les vols long-courriers, selon dpa.
La grève devrait toucher de lundi midi (11H00 GMT) à mardi minuit (23H00 GMT) les vols court et moyen- courriers en Allemagne, ainsi que les long-courriers, a annoncé dans un communiqué le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit, qui avait déjà fait part vendredi soir d'un échec des négociations avec la direction du géant aérien, laissant présager un nouveau mouvement social.
Les vols de fret de Lufthansa Cargo devraient également être touchés mardi à partir de 02H00 GMT jusqu'à peu avant minuit.
Germanwings, la filiale low cost de Lufthansa, n'est pas concernée par la grève, a ajouté le syndicat.
Le syndicat de pilotes Cockpit avait de son coté rejeté sur la direction de Lufthansa, première compagnie aérienne d'Europe, la responsabilité de l'échec des négociations qui se déroulent depuis octobre et "en dépit de tous les efforts des pilotes pour trouver un compromis".
"Il faut trouver une solution (...) Nous sommes sur le point d'y arriver mais les négociations doivent reprendre et être menées jusqu'au bout", a déclaré dimanche à des médias allemands une autre porte-parole de Lufthansa, Barbara Schädler.
"Nous sommes toujours convaincus qu'une solution ne pourra être trouvée qu'ensemble et à la table des négociations", avait indiqué pour sa part samedi un porte-parole de Lufthansa dans un communiqué.
Les pilotes de Lufthansa s'opposent à de nouvelles conditions de fin de carrière. Ils entendent garder la possibilité de prendre une pré-retraite à 55 ans avec 60% de leur salaire avant d'atteindre l'âge officiel de la retraite à 65 ans.
Lufthansa parvient souvent à limiter les effets de ces grèves en faisant voler d'autres pilotes, dont certains par exemple qui occupent maintenant d'autres fonctions au sein de la société, et en prévenant à l'avance les passagers.

Ces mouvements sociaux lui coûtent malgré tout très cher : fin octobre, la compagnie avait alors chiffré à environ 170 millions d'euros le manque à gagner engendré par ces grèves à répétition.

CULTUREBOX - dimanche 30 novembre 2014

DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014
A LA UNELes articles les plus lus aujourd'hui
Le petit monde de la mode "grande taille" fourbit ses armes
Des mannequins girondes, taille 42 minimum, ont défilé vendredi soir sur le podium des luxueux salons Hoche à Paris. Ces jeunes femmes pulpeuses portaient les tenues working-girl, cocktail ou couture d'une quinzaine de marques...
Lars Von Trier : "j'étais accro aux drogues et à l'alcool"
Le réalisateur de "Nymphomaniac", "Dogville" et "Antichrist" l'assure : il est désormais sobre. Mais Lars Von Trier doute désormais de pouvoir réaliser d'autres films de qualité sans drogues ni alcool...
"Forte récompense" à qui retrouvera un trésor oublié dans un TGV
"Soy de Cuba" à la Cigale, musique et danse en direct de la Havane
Zara Moussa la rappeuse nigérienne donne une voix aux femmes africaines
La Canadienne Michaëlle Jean première femme à diriger la francophonie
L'ours Paddington, chouchou des Anglais, va-t-il conquérir les petits Français ?
Jérôme Deschamps, huit années à l'Opéra Comique : "Il a fallu se battre !"
Bollywood, une mode qui touche à l'art de vivre
La Bible réécrite en version roman par un écrivain athée
Le vinyle fait de la résistance et creuse son sillon
LES LIVESNotre sélection des lives à découvrir
Lucrèce Borgia par David Bobée au Château de Grignan
Gennaro, soldat de fortune, ne sait de qui il est né, lors d’un bal il rencontre à Venise la célèbre Borgia qui paraît vouloir le séduire mais les compagnons de Gennaro la reconnaissent et l’insultent.
Bill Frisell au D'Jazz Nevers Festival 2014
Orchestre National de Jazz au D'Jazz Nevers Festival 2014
Damon Albarn au Festival les inRocKs Philips 2014
Chet Faker au Festival les inRocKs Philips 2014
LES EMISSIONSNos dernières diffusions à découvrir
Mémô du 30 novembre
Jean Yanne
Ariane Ascaride - Thé ou café du 30 novembre
CE SOIR SUR CULTUREBOX
A 19H45
Page 19 du 30 novembre - Episode 3
A 20H43
d'Art d'Art du 30 novembre - «Chambre de François Ier», au Musée de Cluny
 
EVENEMENTD'Jazz Nevers Festival
JAZZ / BLUES
Bill Frisell au D'Jazz Nevers Festival 2014
JAZZ / BLUES
Orchestre National de Jazz au D'Jazz Nevers Festival 2014
JAZZ / BLUES
Being Human Being au D'Jazz Nevers Festival 2013

Un journaliste Allemand dévoile le contrôle de la presse par la CIA

http://www.mondialisation.ca


Un journaliste Allemand dévoile le contrôle de la presse par la CIA

Mondialisation.ca, 28 novembre 2014

                                                  Udo Ulfkotte

Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung (qui est l’un des plus grands journaux Allemand), a décidé de rendre publique sa participation dans la corruption des « nouvelles » des médias occidentaux, estimant que celles-ci entraînent l’Europe vers une guerre nucléaire contre la Russie, provoquée par l’aristocratie américaine via la CIA.
Il a été un des conseillers du gouvernement Helmut Kohl. Entre 1986 et 1998, Ulfkotte a vécu en : Iraq, Iran, Afghanistan, Arabie saoudite, Oman, Émirats arabes unis, Égypte et en Jordanie. Il est membre du German Marshall Fund et a fait partie de la Fondation Konrad Adenauer de 1999 to 2003. Il a gagné le prix civique de la Fondation Annette Barthelt en 2003.
Il a été cofondateur d’un mouvement de paix contre l’extrémisme islamique naissant en Allemagne.
Et maintenant, il sort un livre qui prétend que les États-Unis sont en réalité la plus grande de toutes les menaces à la paix. Le livre est disponible uniquement en allemand, Gekaufte Journalisten, qui signifie « journalistes achetés.” (en tête des ventes dans sa catégorie sur Amazon.de – si un germanophone se sent de faire une fiche de lecture ce serait génial, contactez moi)
VIDEO :

         

Voici des extraits de son témoignage à la télévision Russe :
Je suis journaliste depuis 25 ans, et j’ai été éduqué à mentir, à trahir, et à ne pas dire la vérité au public. Mais voyant actuellement et durant ces derniers mois, jusqu’à quel point… comment les médias allemands et américains essaient d’apporter la guerre aux Européens, d’apporter la guerre à la Russie. C’est un point de non-retour, et je vais me lever et dire … que ce que j’ai fait dans le passé n’est pas correct, de manipuler les gens, de faire de la propagande contre la Russie et ce que font mes collègues et ont fait dans le passé, parce qu’ils sont soudoyés pour trahir le peuple pas seulement en Allemagne, mais dans toute l’Europe.
La raison de ce livre est que je suis très inquiet d’une nouvelle guerre en Europe, et je ne souhaite pas que la situation se reproduise, parce que la guerre ne vient jamais d’elle-même, il y a toujours des gens derrière qui poussent à la guerre, et ce ne sont pas seulement les politiciens, ce sont les journalistes aussi.
J’ai juste écrit dans le livre comment nous avons trahi dans le passé nos lecteurs juste pour pousser à la guerre, et parce que je ne veux plus de cela, j’en ai marre de cette propagande. Nous vivons dans une république bananière, et pas dans un pays démocratique où nous aurions la liberté de la presse, les droits de l’Homme. [...]
Si vous regardez les médias allemands, et plus spécialement mes collègues qui, jour après jour, écrivent contre les Russes, qui sont dans des organisations transatlantiques, et qui sont soutenus par les États-Unis pour faire cela, des gens comme moi. Je suis devenu citoyen d’honneur de l’État de l’Oklahoma. Pourquoi au juste ? Juste parce que j’écris pro-américain. J’ai écrit pro-américain. J’étais soutenu par la Central Intelligence Agency, la CIA. Pourquoi ? Parce que je devais être pro-américain.
J’en ai marre de ça. Je ne veux plus le faire ! Et alors j’ai juste écrit le livre non pour gagner de l’argent, non, ça va me coûter de nombreux problèmes, juste pour donner aux gens dans ce pays, l’Allemagne, en Europe et partout dans le monde, juste pour leur donner un aperçu de ce qui se passe derrière les portes closes.
[...]
Oui il y a de nombreux exemples de cela : si vous revenez sur l’histoire, dans l’année 1988, si vous allez dans vos archives, vous trouverez en mars 1988 qu’il y a eu en Irak des Kurdes qui ont été gazés avec des gaz toxiques, ce qui est connu du monde entier. Mais en juillet 1988, ils m’ont envoyé dans une ville appelée Zubadat qui est à la frontière de l’Irak avec l’Iran. C’était la guerre entre les Iraniens et les Irakiens, et j’ai été envoyé là-bas pour photographier comment les Iraniens ont été gazés par du gaz toxique, par du gaz toxique allemand. Vous l’appelez LOST, sarin, gaz moutarde, fabriqué par l’Allemagne. Ils ont été gazés et j’étais là pour prendre des photographies de comment ces gens ont été gazés par du gaz toxique venant d’Allemagne. Lorsque je suis revenu en Allemagne, il n’y avait qu’une seule petite photo dans le journal, le Frankfurter Allgemeine [Zeitung], et il y avait un seul petit article, ne décrivant pas comment c’était impressionnant, brutal, inhumain et terrible, de tuer la moitié… de tuer, des décennies après la seconde guerre mondiale, des gens avec du gaz toxique allemand. Ainsi, ce fut une situation où je me suis senti abusé d’avoir été là-bas et juste pour donner un documentaire sur ce qui s’était passé, mais ne pas avoir été autorisé à dévoiler au monde ce que nous avions fait derrière les portes fermées. Jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas bien connu du public allemand qu’il y a eu des gaz allemands, qu’il y a eu des centaines de milliers de gens gazés dans cette ville de Zubadat.
Maintenant vous m’avez demandé ce que j’ai fait pour les agences de renseignement, alors s’il vous plaît, comprenez que la plupart des journalistes que vous voyez dans les pays étrangers prétendent être journalistes, et ils pourraient être journalistes, des journalistes européens ou américains… Mais nombre d’entre eux, comme moi dans le passé, sont soi-disant appelés : « couverture non officielle ». C’est comme ça que les Américains les appellent. J’ai été une « couverture non officielle ». La couverture non officielle, ça signifie quoi ? Cela signifie que vous travaillez pour une agence de renseignement, vous les aidez s’ils veulent que vous les aidiez, mais jamais, au grand jamais, [...] lorsque vous êtes attrapés, lorsqu’ils découvriront que vous n’êtes pas seulement un journaliste mais également un espion, ils ne diront jamais : « celui-ci était l’un des nôtres ». ils ne vous connaîtront pas. Voilà ce que veut dire une couverture non officielle. Ainsi, je les ai aidés à plusieurs reprises, et je me sens honteux pour cela aussi désormais. De la même manière que je me sens honteux d’avoir travaillé pour des journaux très recommandés comme le Frankfurter Allgemeine, parce que j’ai été soudoyés par des milliardaires, j’ai été soudoyé par les Américains pour ne pas rendre compte exactement la vérité. [...] J’imaginais juste lorsque j’étais dans ma voiture pour venir à cet entretien, j’essayais de me demander ce qu’il se serait passé si j’avais écrit un article pro-russe, dans le Frankfurter Algemeine. Et bien je ne sais pas ce qui se serait passé. Mais nous avons tous été éduqués à écrire pro-européen, pro-américain, mais de grâce pas pro-russe. Alors je suis très désolé pour cela…. Mais ce n’est pas la façon dont je comprends la démocratie, la liberté de la presse, et je suis vraiment désolé pour cela.
[...]
Et bien oui je comprends très bien la question. L’Allemagne est toujours une sorte de colonie des États-Unis, vous le verrez dans de nombreux points ; comme [le fait que] la majorité des Allemands ne veut pas avoir des armes nucléaires dans notre pays, mais nous avons toujours des armes nucléaires américaines. Donc, oui, nous sommes encore une sorte de colonie américaine, et, étant une colonie, il est très facile d’approcher les jeunes journalistes au travers (et ce qui est très important ici est) des organisations transatlantiques. Tous les journalistes appartenant à des journaux allemands très respectés et recommandés, des magazines, des stations de radio, des chaînes de télévision, sont tous membres ou invités de ces grandes organisations transatlantiques. Et dans ces organisations transatlantiques, vous êtes approchés pour être pro-américain. Et il n’y a personne venant à vous et disant : « nous sommes la CIA. Voudriez-vous travailler pour nous ? ». Non ! Ce n’est pas la façon dont ça se passe.Ce que font ces organisations transatlantiques, c’est de vous inviter pour voir les États-Unis, ils paient pour cela, ils paient toutes vos dépenses, tout. Ainsi, vous êtes soudoyés, vous devenez de plus en plus corrompus, parce qu’ils font de vous de bons contacts. Alors, vous ne saurez pas que ces bons contacts sont, disons, non officiels. Des couvertures non officielles ou des personnes officielles travaillant pour la CIA ou pour d’autres agences américaines. Alors vous vous faites des amis, vous pensez que vous êtes ami et vous coopérez avec eux. Et ils vous demandent : « pourriez-vous me faire cette faveur- ci ? Pourriez-vous me faire cette faveur-là ? ». Alors votre cerveau subit de plus en plus un lavage de cerveau par ces types. Et votre question était : est-ce seulement le cas avec les journalistes allemands ? Non ! Je pense que c’est plus particulièrement le cas avec les journalistes britanniques, parce qu’ils ont une relation beaucoup plus étroite. C’est aussi particulièrement le cas avec les journalistes israéliens. Bien sûr avec les journalistes français, mais pas autant que pour les journalistes allemands ou britanniques. … C’est le cas pour les Australiens,les journalistes de Nouvelle-Zélande, de Taïwan, et de nombreux pays. Des pays du monde arabe, comme la Jordanie, par exemple, comme Oman, le sultanat d’Oman. Il y a de nombreux pays où ça se passe, où vous trouvez des gens qui déclarent être des journalistes respectables, mais si vous regardez plus derrière eux, vous découvrirez que ce sont des marionnettes manipulées par la CIA.
[...]
Excusez-moi de vous interrompre, je vous donne un exemple. Parfois, les agences de renseignement viennent à votre bureau, et veulent que vous écriviez un article. Je vous donne un exemple [ne venant] pas d’un journaliste bizarre, mais de moi même. J’ai juste oublié l’année. Je me rappelle seulement que le service de renseignement allemande pour l’étranger, le Bundesnachrichtendienst (c’est juste une organisation sœur de la Central Intelligence Agency, elle fut fondée par cette agence de renseignement) [...] est venu à mon bureau au Frankfurter Algemeine, à Francfort. Et ils voulaient que j’écrive un article sur la Libye et le colonel Mouammar Kadhafi. Je n’avais absolument aucune information secrète concernant le colonel Kadhafi et la Libye. Mais ils m’ont donné toutes ces informations secrètes, et ils voulaient juste que je signe l’article de mon nom.
Je l’ai fait. Mais c’était un article qui fut publié dans le Frankfurter Algemeine, qui originellement venait du Bundesnachrichtendienst, de l’agence de renseignement pour l’étranger. Donc pensez-vous réellement que ceci est du journalisme ? Des agences de renseignement écrivant des articles ?
[...]
Oh oui. Cet article que j’ai reproduit partiellement dans mon livre, cet article était : « Comment la Libye et le colonel Mouhamar Kadhafi a secrètement essayé de construire une usine de gaz toxiques à Rabta ». Je crois que c’était Rabta, oui. Et j’ai obtenu toutes ces informations… c’était une histoire qui fut imprimée à travers le monde entier quelques jours plus tard. Mais je n’avais aucune information à ce sujet, c’était l’agence de renseignement qui voulait que j’écrive un article. Donc ce n’est pas la manière dont le journalisme devrait fonctionner, que les agences de renseignement décident de ce qui est imprimé ou pas.
[...]
Si je dis non, je vous donne un exemple, un très bon exemple de ce qui se passe si vous dites non. Nous avons secouru des unités en Allemagne avec des hélicoptères dévolus aux accidents de la route. Ils se nomment eux-mêmes les « anges jaunes ». Il y avait un type qui ne voulait pas coopérer, c’était un pilote du service d’hélicoptères des anges jaunes en Allemagne. Ce type a dit non au service de renseignement pour l’étranger, le Bundesnachrichtendienst, lorsqu’ils l’approchèrent et voulurent qu’ils travaillent en tant que couverture non officielle pour l’agence allemande de renseignement pour l’étranger, tout en prétendant être un membre des anges jaunes. Alors ce qui arriva, c’est que cet homme perdit son travail. Et [au] tribunal en Allemagne, le juge décida qu’ils avaient raison parce qu’on ne peut pas faire confiance à un tel type. Il a été viré de son travail parce qu’il n’a pas coopéré avec le service de renseignement pour l’étranger. Ainsi, je savais ce qui arriverait si je ne coopérais pas avec les services de renseignement .
[...]
J’ai dû avoir une, deux, trois… six fois ma maison a été perquisitionnée, parce que j’ai été accusé par le procureur général allemand de divulgations de secrets d’État. Six fois ma maison perquisitionnée ! Et bien, ils espéraient que je ne refasse jamais encore cela. Mais je pense que c’est pire, car la vérité sortira un jour. La vérité ne mourra pas. Et je me fiche de ce qui va arriver. J’ai eu trois crises cardiaques, je n’ai pas d’enfants. Donc s’ils veulent me poursuivre ou me jeter en prison… c’est pire pour la vérité.

Nicolas Sarkozy, Un Champ De Ruines

http://www.mondialisation.ca

Nicolas Sarkozy, Un Champ De Ruines

Mondialisation.ca, 30 novembre 2014

                                  nicolas-sarkozy

Les Français ont joué à la roulette russe à l’élection présidentielle de Mai 2007. Nicolas Sarkozy a gagné, la France a perdu.
Propulsé au pouvoir sur fond d’un paysage international dévasté, à contretemps du momentum stratégique, en pleine déroute des États Unis en Afghanistan et en Irak, et d’Israël au Liban, à la veille du collapsus de l’économie occidentale, l’idole des jeunes était déjà un président à rebrousse chemin. En signant son ralliement aux thèses des néoconservateurs américains par la réintégration du giron atlantiste, il mettait ainsi fin à la parenthèse gaulliste sur le plan diplomatique, et, sur le plan interne, avec l’adoption des lois sur l’exclusion sociale et le pistage génétique, le président rétrograde marquait le triomphe du néo-pétainisme.
Le délire narcissique dans lequel a baigné la France pendant un an a débouché brutalement sur la plus grande mystification politique de l’Histoire de la V me République, avec un état de grâce le plus bref de l’Histoire, implosant le soir même de son élection avec «la nuit du Fouquet’s», le dîner groupant les plus importantes fortunes du pays, la croisière à bord du yacht de Vincent Bolloré, le vaudeville de son couple à la Kennedy qui s’achèvera par son mariage avec un mannequin people fort apprécié du Paris intellectuel et artistique, enfin, son langage de charretier dégageant un entreprenant jeune homme par un langage châtié dont il a le secret. «Casse-toi pauvre con», est passé à la postérité comme le parfait contre-exemple du bon goût présidentiel français.
Dans l’ordre symbolique, Nicolas Sarkozy a refait l’unité de la droite sur la base des thèses de l’extrême droite pétainiste et l’apparence de la droite gaulliste. Le sarkozysme a signé ainsi la défaite du gaullisme et le triomphe du néo-pétainisme. Se réclamant du gaullisme tout en siphonnant les thèses de l’extrême droite xénophobe, le sarkozysme a purgé en fait la querelle de légitimité par le dépassement syncrétique des deux grandes familles de la droite française, dont le point d’exacerbation avait été atteint lors de la présidentielle de 2002.
Une compétition présidentielle qui avait placé les Français devant l’infamant dilemme de choisir entre un «escroc» et un «facho», deux septuagénaires vétérans politiques de l’époque de la guerre froide occupant le devant de la scène depuis près de quarante ans, les deux candidats les plus âgés, les plus fortunés et les plus décriés de la compétition, mutuellement confortés dans une campagne sécuritaire, l’un, Jacques Chirac, héritier d’un gaullisme dévoyé dans l’affairisme le plus débridé, l’autre, Jean Marie Le Pen, héritier d’un vichysme sublimé par un ancien tortionnaire de la Guerre d’Algérie. Le premier, auteur d’une formule chauvine d’une démagogie achevée sur les «bruits et les odeurs» des familles immigrées qui ponctionnent la sécurité sociale par leur prolificité génésique, le second, auteur d’une formule d’une abomination absolue sur le «Durafour crématoire, point de détail de l’Histoire».

Sujet Médiatique Unique pendant les deux premières années de sa mandature, l’homme glanera au passage le sobriquet d’«agité du bocal».

Sous Nicolas Sarkozy, la France a vu sa notation économique dégradée, son taux de chômage explosé à 10 pour cent de la population, parallèlement à l’inflation des lois répressives (13 en cinq ans), alors que sur le plan interne, son parti, l’Union Pour la Majorité (UMP), a sombré dans une gigantesque farce avec le duel fratricide des deux prétendants François Fillon et Jean François Copé et le scandale de son Bygmalion sarkozyste.
Sous son mandat, la dette publique a explosé de 600 milliards d’euros, alors que, parallèlement, les cadeaux fiscaux se sont élevés à 75 milliards d’euros et que 350.000 emplois industriels ont été détruits, générant 337.000 pauvres supplémentaires. Recordman de la hausse la plus brutale du taux de chômage depuis trente ans, sous Sarkozy, à 8,1% en 2007, le taux devrait être autour de 10% en 2012, selon les dernières prévisions de l’Insee. La baisse des moyens consacrés à la lutte contre le chômage s’est accélérée depuis 2008 (-10,5% entre 2010 et 2011 et -11,3% entre 2011 et 2012) et certaines mesures, comme la défiscalisation des heures supplémentaires, ont eu des effets néfastes sur l’emploi en période de crise.
Sur le plan diplomatique, le projet phare de sa mandature, l’Union Pour la Méditerranée (UPM), a sombré corps et âmes du fait de la destitution de ses deux piliers sud, le tunisien Zine El Abidine Ben Ali et l’égyptien Hosni Moubarak, emportés par le vent d’est du changement et sa libération de la Libye a fait de ce pays un «incubateur de dictateurs», une zone de non droit absolu, débouchant sur l’instauration de la charia dans le pays et la talibanisation du Nord Mali, le pré carré africain de la France.
Ce président qui a fantasmé sur «les moutons que l’on égorge dans les baignoires» a néanmoins constamment quêté l’hospitalité des baignoires des palais royaux arabes, de Doha à Rabat, prenant l’initiative de stigmatiser une composante de la population pour des motifs inavoués bassement électoralistes. A ce titre “les moutons que l’on égorge dans les baignoires” (Nicolas Sarkozy), tout comme «les bruits et les odeurs des familles immigrées» prolifiques (Jacques Chirac) demeureront une tache indélébile du discours politique français et déshonorent leurs auteurs. A n’y prendre garde, elles ouvriraient la voie à des dérives fascisantes du comportement politique français.
Bouclier fiscal, dîner au Fouquet’s avec le CAC 40 et tutti quanti. Travaillez plus pour gagner moins. Pour réfléchir moins? Le mépris du peuple. Le mépris de la souffrance du peuple. Le populisme n’est pas populaire.
Nicolas Sarkozy, dégradé, les symboles de la diversité en quenouille. Plagiaire, Rama Yade, rayée des listes électorales de Colombes. La banlieue n’aime pas les frimeurs et les tricheurs. Rachida Dati, punie par là où elle a pêché. Squatteuse de luxe, dégagée par un parachuté comme elle. Fadela Amara, délogée de son appartement de fonction et Abdel Rahman Dahmane, des palais de la République. Faudel renvoyé à ses fourneaux et Doc Gynéco à ses vapeurs. Et si la diversité à la Sarkozy n’était qu’un «piège à c…» et Sarkozy piégé par lui-même ?

L’allégeance aux armes et le fichier de la double nationalité, deux aspects d’un même piège démagogique.

L’allégeance aux armes, -la proposition de Jean François Copé, le chef de l’UMP, qui consiste pour tout candidat à la nationalité française ou tout français accédant à la majorité, de prêter un serment de loyauté à la France-, comme le fichier de la double nationalité, la proposition de Claude Goasguen, sont les deux aspects d’un même piège de la démagogie qui se referme contre ses auteurs. L’allégeance aux armes, soit. Mais que faire des objecteurs de conscience? Des pacifistes?
Une allégeance n’immunise pas contre la trahison. La collaboration avec l’ennemi de la France, l’Allemagne nazie, a été institutionnalisée par un Maréchal de France, lors de la Deuxième guerre mondiale. Les législateurs UMP e France se devraient, au préalable, de réviser leurs cours sur l’histoire de France avant de se lancer dans une entreprise si chauvine. Tant qu’à faire commençons par mettre de l’ordre chez soi: La défense du caporal binational franco israélien Gilad Shalit par la France devient dès lors caduque et, non avenue, de même que la promotion du réserviste israélien Arno Klarsfeld au poste de directeur de l’office de immigration et de l’intégration. Pour en finir avec le double standard… et dans le même ordre d’idées, faire intervenir l’Otan en Libye et apposer son veto à l’admission de la Palestine, relève de la duplicité, une forme de déloyauté à l’égard de ses propres principes fondamentaux. A force de jouer avec le feu on finit par s’y brûler.

La Françafrique, une France à fric: Honte à l’Afrique

Honte à l’Afrique. Honte à l’Afrique de nourrir ses bourreaux. Jamais la Françafrique, le plus extraordinaire pacte de corruption des élites françaises et africaines à l’échelle continental, n’a autant mérité son nom de «France à fric», une structure ad hoc pour pomper le fric par la vampirisation des Africains pour la satisfaction de la veulerie française. Aberrant et Odieux.
Honte à l’Afrique. Cinq siècles d’esclavage pour un tel résultat. Pour continuer à entretenir à grands frais l’un de ses colonisateurs les plus implacables, la France, l’un de ses tortionnaires les plus effrontés, Jean Marie Le Pen. Sans la moindre pudeur pour les victimes de la traite négrière, de l’esclavage, des zoos ethnologiques… les bougnoules, les dogues noirs de la République?
Gabon, Congo, Cote d’Ivoire, Sénégal, Guinée équatoriale. Drôle de riposte que de cracher au bassinet lorsqu’on vous crache sur la gueule. Qu’il est loin le temps béni des Mau Mau du Kenya. Vivement son retour. A vomir ces rois fainéants, dictateurs de pacotille de pays de cocagne.
La honte. Vénalité française et corruption africaine, combinaison corrosive, dégradante pour le donateur, avilissante pour le bénéficiaire: Quatre cent milliards de dollars (400 milliards) évaporés en 35 ans du continent africain vers des lieux paradisiaques, de 1970 à 2005, selon les estimations de la CNUCED (2).
Et Pourquoi ne pas déduire ces gracieusetés de la dette; la dette, cette nouvelle forme de traite négrière, qui saigne l’Afrique, autant que la précédente? Et pourquoi ne pas compenser par des infrastructures à l’effet de réduire la dépendance?
Qu’attendent donc les Africains pour dégager leurs dirigeants fantoches, pourris parmi les plus pourris. Pas plus difficile à dégommer que Moubarak et Ben Ali. Surtout pas à l’aide de l’Otan, la coalition de leurs anciens bourreaux, mais à la sueur de leur front, avec les larmes des patriotes et leur sang, pour sceller définitivement la reconquête de la dignité de l’Afrique.
Et la classe politique française…Quelle strate parasitaire et obséquieuse. Tunisie, Maroc, Mammounia et Hammamet. Djembé et mallettes. Karachi et Clearstream. Rétro commissions et Taïwan. Alexandre Djhouri et Robert Bourgi. Ziad Takieddine et consorts (2). «République irréprochable», claironne le malaise vagal, «état exemplaire d’un siècle de l’éthique», tambourine l’anosognosie.

Posture et imposture.

Allégeance aux armes ? Chiche Jean François Copé en contrepartie d’un serment d’intégrité de la classe politique française. Mais qui trahira sa parole en premier? Le postulant ou le moralisateur?
Exception française et Pays des Droits de l’homme. Du pipeau. Ventouses et vampires plus vrais que nature, plus conformes à la réalité. En toute impunité. Aucune pudeur. Travailler plus pour gagner qu’ils redisent. L’imposture absolue. Un ridicule qui tue, le signe indiscutable du déclin. Tant pis pour les fossoyeurs de la douce France. Que l’on ne compte pas cette fois sur l’Afrique pour relever leur pays. Du balai, Erhal (dégage). Pour renvoyer à ses fadaises l’homme du discours de Dakar, spécialiste de la répétition, pas encore entré dans l’histoire.

La dalle d’Argenteuil, le test de crédibilité de Nicolas Sarkozy

Quelle inversion des valeurs que de voir l’homme de la stigmatisation africaine bombait le torse, ivre de sa victoire en Libye. Une victoire à la Pyrrhus d’ailleurs qui propulse la Charia comme la principale source de législation en Libye de par la volonté de Moustapha Abdel Jalil, le protégé du philosophe médiatique Bernard Henry Lévy. Il se raconte que dans la griserie de sa victoire le nouveau Scipion l’africain se serait vanté de nouveaux exploits devant le commandant Massoud de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine: «Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran».
Stratège d’opérette promoteur, à grand fracas, l’Union Pour la Méditerranée, une merveille de diplomatie au résultat piteux. Ses deux piliers sud, Moubarak et Ben Ali, gisant au fond de la Méditerranée.
«Dans un an l’Iran»..? «Bomber Sarko» a seriné cette menace pendant cinq ans avec sa formule passée à la postérité: «la bombe ou le bombardement». Bravant ses foudres, l’Iran est parvenu, entre temps, au statut de puissance du seuil nucléaire, la centrale de Bouchehr raccordée au réseau électrique iranien…..et sarko galopant à la recherche de sa gloire passée.
Le matamore de Libye est une métaphore. Complètement à l’Ouest: un président à contretemps, à contresens de l’histoire, le pire sinistre industriel de la France depuis l’avènement de la Vème République. Ce stratège en chambre confond le principe du désir et le principe de réalité.
Que pouvez-vous espérer d’un président d’un pays qui n’a pas le courage de franchir le périphérique de sa capitale?
«Casse-toi pauv’con: La dalle d’Argenteuil, c’est le véritable test de la crédibilité de «Bomber Sarko».
René Naba
Références
  1. Nicolas Sarkozy, un champ de ruines diplomatique et économique: Extraits du Livre «De Nicolas I à François III, chronique d’une relégation annoncée» par René Naba (Dictus publishing) – Disponible ici
  2. Se référant aux estimations de la CNUCED, Me Fabrice Marchisio, avocat spécialisé dans le recouvrement d’actifs frauduleux, précise que 400 milliards de dollars ont fui l’Afrique entre 1970 et 2005 vers d’autres continents et se fondant sur les estimations de la banque Mondiale, il indique que le montant des détournements des dictateurs arabes déchus lors du «printemps arabe», Hosni Moubarak (Égypte), Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie) et Mouammar Kadhafi (Libye) serait d’une ampleur oscillant entre 100 milliards et 200 milliards, une variation qui intègre dans ses estimations des actifs dissimulés. Me Fabrice Marchisio est membre du cabinet Asset Tracing and Recovering / Cabinet Cotti, Vivant, Marchisio and Lazurel. Interview au journal Le Figaro 12 septembre 2011.
  3. Pour le bilan de François Hollande à mi mandat,
    http://www.renenaba.com/l-homme-de-l-annee-2013/