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samedi 13 décembre 2025

Amnesty International France - URGENCE - Situation critique au Soudan

 


Amnesty International France _ Indépendant grâce à vous, efficace avec vous !
Bonjour

Au moment où je vous écris, l’ampleur des atrocités qui se produisent contre les civils au Soudan est au-delà de ce qu'il est possible de décrire.

Depuis 2023, le conflit en cours au Soudan, qui oppose les Forces d’appui rapide (FAR) aux Forces armées soudanaises (SAF) a fait des dizaines de milliers de victimes et entraîné le déplacement de plus de 12 millions de personnes, ce qui en fait la plus grande crise humanitaire au monde.

Nous avons récemment mené des entretiens auprès de survivant·es du massacre d’El Fasher, la capitale du Nord-Darfour, après la prise de la ville par les Forces de soutien rapide (FSR) le 26 octobre dernier.‌

Alors que des groupes d’hommes se sont fait tirer dessus « comme s’ils étaient des mouches », laissant des centaines de cadavres gisant dans les rues d’El Fasher, de nombreuses femmes et leurs filles ont témoigné de violences sexuelles.

Voici le témoignage bouleversant de l’une d’entre elles - attention, il est très difficile à lire.

Ibtisam* a quitté El Fasher avec ses cinq enfants le matin du 27 octobre. Arrêtés par trois combattants des FSR, elle a déclaré :
« L’un d’eux m’a forcée à les accompagner, a déchiré ma jalabiya [robe traditionnelle] et m’a violée. Quand ils sont partis, ma fille de 14 ans est venue vers moi. J’ai vu que ses vêtements étaient tachés de sang et déchirés. Ses cheveux à l’arrière de la tête étaient pleins de poussière. Elle est venue vers moi et m’a dit : "Maman, ils m’ont violée aussi, mais ne le dis à personne." Après le viol, ma fille est tombée gravement malade... Lorsque nous sommes arrivées à Tawila, son état de santé s’est détérioré et elle est décédée à la clinique. »
Ce récit terrible est loin d’être le seul.

Depuis le début du conflit, nous documentons les exactions commises par toutes les parties, dont des violences sexuelles généralisées contre les femmes et les filles, constitutives de crimes de guerre.

Grâce à votre soutien, nous avons pu mener des missions d’enquête, recueillir de nouveaux témoignages, révéler ces crimes et poursuivre notre plaidoyer pour un embargo sur les armes, malgré l’inaction internationale.

Aujourd’hui, nous avons besoin de vous pour faire plus. Nous ne pouvons pas tourner le dos aux personnes et aux familles du Soudan.

Le monde ignore largement ce qui leur arrive et nous avons besoin de votre aide pour obliger nos dirigeant·es à y prêter attention et à agir.
Notre travail exige du temps et des ressources alors que nous devons poursuivre et intensifier notre action. Nous ne pouvons plus attendre.
Merci pour votre engagement. Plus que jamais nous avons besoin de personnes comme vous pour défendre les droits des civils au Soudan et dans le monde entier.
Anne Savinel-Barras
Présidente d'Amnesty International France
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