Ary Abittan et le baiser de la mort

Regis de Castelnau

déc. 12

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Pauvre Ary Abittan.

Vous aviez pris la foudre avec l’accusation majeure de notre temps. Tout s’est arrêté, vous avez dû vous mettre de côté, stopper tous les projets et attendre. Mis hors de cause, et même si les ignorants et les militants obtus refusent de l’admettre, vous êtes judiciairement innocent. Alors, obligé longtemps au silence, vous avez décidé d’essayer de reprendre votre trajectoire professionnelle interrompue. De surmonter cette épreuve que la vie vous avait imposée.

Mais comment avez-vous pu mettre cette reconstruction sous la protection de Brigitte Macron ? Improbable tromblon boomer déguisée en adolescente, stupidement affublée du grotesque qualificatif de « Première dame », elle est comme son mari, détestée des Français. Et alors qu’elle est la risée du monde entier, elle passe son temps à s’imposer là où elle ne devrait pas être. Souvent entourée d’une cour interlope (Mimi Marchand, Manuel Valls, au secours !!!) comme le soir fatal où elle est venue vous « soutenir ».

Vous avez dit que vous aviez peur des militantes qui venaient perturber votre spectacle. Mais c’est de Brigitte Macron vous auriez dû avoir peur ! Et elle n’a pas été grossière, elle a été vulgaire. Le pire n’étant pas le qualificatif de « sales connes » mais la bravade puérile « on va les foutre dehors ».

Alors maintenant, après que la vidéo imprudemment diffusée par ses communicants ait fait le tour du monde, vous allez porter sur vos épaules l’aversion et le rejet massif que ce personnage suscite. On va entendre des bouches s’ouvrir, voir les réseaux fouillés, de nouvelles accusations fuser. C’est d’ailleurs déjà commencé, car Internet n’oublie rien. Alors aucun des spectacles que vous voudriez organiser ne pourra se passer calmement, à chaque fois vous allez devoir y affronter la meute. Faute de propositions, le téléphone de votre agent va rester muet.

Mais dites-nous Monsieur Abittan, en voyant arriver Brigitte Macron et son escouade dans votre théâtre, vous n’avez pas senti que tout ce petit monde puait la mort ?

Avant de partir, merci de m’offrir un café.