Ce matin, l’Humanité vous emmène dans l’arrière-boutique de la RATP, la régie des transports en commun parisiens et franciliens. Direction les dépôts de bus où sont réparés les quelque 5 500 véhicules qui circulent sur les 3 800 kilomètres du réseau. Le problème ? Alors que les agents y sont exposés chaque jour à des produits chimiques et aux gaz d’échappements - autant de substances toxiques et cancérogènes -, les équipements font défaut pour garantir la qualité de l’air, et donc la santé de ceux qui y travaillent. Face à l’inertie de la direction - malgré les alertes de la CGT et les injonctions de l’Inspection du travail – vingt d’entre eux ont déposé plainte le mois dernier devant les prud’hommes.
Ces agents – dont certains soupçonnent un défaut d’investissement lié à la prochaine ouverture à la concurrence – sont loin d’être les seuls en France à être cernés par de tels dangers. Selon les chiffres partiels de l’assurance-maladie, en 2022, 203 salariés sont morts d’une maladie professionnelle, 744 176 ont été victimes d’accidents du travail, dont 738 ont été mortels. Les employeurs ont pourtant l’obligation de garantir la sécurité. Mais l’Inspection du travail voit ses effectifs fondre comme neige au soleil et les instances du personnel qui peuvent sonner l’alarme – comme les CSSCT – voient leurs prérogatives se réduire comme peau de chagrin. D’ailleurs, une prochaine réforme annoncée pour l’automne entend encore s’y attaquer. Sans compter le secret des affaires sans cesse renforcé. À rebours de l’intérêt des travailleurs, comme toujours en Macronie.
Retrouvez également, sur l’Humanite.fr, les autres infos qui font l’actu de ce jeudi. À commencer par le rétropédalage du gouvernement sur les suppressions d’heures prévues dans l’éducation, la répression des manifestations en Géorgie ou encore le débat à l’Assemblée sur la création d’une commission d’enquête sur la situation des mineurs dans le monde de la culture.
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