Un « bain de sang », un « massacre » redouté en ces termes par l’ONU et les ONG. Et pourtant les préparatifs de l’offensive terrestre annoncée par Israël sur Rafah se sont déroulés, lundi, sans entrave ou presque. Dans cette zone de la bande de Gaza où elle a déjà poussé à s’entasser par la pression de ses bombes plus d’un million de Palestiniens, dont 600 000 enfants, l’armée a pu ordonner lundi l’évacuation d’au moins 100 000 d’entre eux. « Une opération d’ampleur limitée », euphémise son porte-parole qui renvoie à ceux qui restent la responsabilité de mettre « en danger (leur) vie et celles de (leur) famille ». Certes, les critiques n’ont pas tardé à s’élever.
Les États-Unis, principaux alliés du gouvernement Netanyahou, ont renouvelé leur opposition à une telle opération tandis que les capitales européennes ont invité à poursuivre les négociations, alors au point mort. Paris a même rappelé que « le déplacement forcé d’une population civile constitue un crime de guerre au sens du droit international ». Mais après des mois de condamnations sans répercussions concrètes, le premier ministre israélien passe outre.
Alors qu’en fin de journée, le Hamas a finalement accepté la proposition de cessez-le-feu présentée par l’Égypte et le Qatar, la balle est dans le camp israélien qui n’a encore livré sa réponse ce mardi matin mais a intensifié ses bombardements. L’interruption des combats, si elle intervenait, pourrait en outre n’être que de courte durée. Avant même qu’elle ne soit conclue, l’exécutif israélien a déjà promis qu’à l’issue de la trêve, il conduirait son offensive sur Rafah malgré les manifestations qui se multiplient aussi à Tel Aviv. La communauté internationale, au-delà des discours, doit passer aux actes et actionner tous les leviers disponibles : de l’arrêt de livraisons d’armes à la reconnaissance de l’État palestinien en passant par des sanctions.
Suivez l’évolution de la situation à Gaza sur l’Humanite.fr et retrouvez les autres infos qui font l’actu ce mardi. À commencer par l’étude de l’Observatoire des multinationales sur le plan de relance post-Covid ou encore l’avis de la défenseure des droits sur la proposition de loi LR sur la transidentité.
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