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mercredi 1 avril 2020

Nous exigeons la fermeture des entreprises non essentielles le 1.04.2020


[Rézo Citoyen des Deux Sèvres] Le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour les besoins essentiels


« Nous exigeons la fermeture des entreprises non essentielles »
A leur demande, des représentants de l’intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU ont eu hier, en fin de matinée, un entretien (1) avec le préfet Emmanuel Aubry. Ils lui ont transmis leur exigence de voir fermées au plus vite les entreprises deux-sévriennes qui continuent de fonctionner alors que, de leur point de vue, elles ne sont pas essentielles à la bonne marche de la nation en cette période de crise liée à la pandémie de coronavirus.
« C’est un scandale que ces entreprises restent ouvertes, considère Delphine Druet (Solidaires) et nous en demandons un état des lieux très précis pour savoir qui sont les donneurs d’ordre et pour qui ces activités sont maintenues. » Pour l’intersyndicale, au-delà du cadre national, « le préfet a des prérogatives et nous lui demandons d’en faire usage et de jouer pleinement son rôle localement ».
« Confinement total » Selon les syndicats, ce maintien de production confine « à la catastrophe sanitaire ». En effet, « nous exigeons un confinement total qui est le seul susceptible d’enrayer la pandémie. Les salariés qui continuent d’aller travailler prennent des risques, peuvent contaminer autour d’eux et ils ont peur. C’est donc le seul moyen d’avoir moins de malades et de sauver des vies ». 
L’intersyndicale en a profité pour demander au préfet d’identifier les entreprises dont la production pourrait être réorientée au profit de l’endiguement de la pandémie. « Il faut exiger des boîtes qui ont les capacités de fabriquer des masques, du gel ou autres qu’elles le fassent tout de suite ! »
« Respect du droit » Les quatre syndicats ont également exprimé leurs plus vives inquiétudes face à l’instauration de l’état d’urgence sanitaire. « Des lois d’exception se mettent en place à coup d’ordonnances qui n’arrêtent pas de tomber. Nous en appelons au respect du droit, notamment pour les populations défavorisées » (SDF, détenus, femmes battues, familles du voyage, familles sans papiers…).
(1) Sous la forme d’une audioconférence au téléphone.


Communiqué CGT

Le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour les besoins essentiels
Le monde, notre pays, traversent une crise sans précédent.

L’urgence est aujourd’hui à protéger la santé de toutes et tous et à assurer la satisfaction des besoins essentiels
de la population.

Le monde du travail est pleinement mobilisé en ce sens. La CGT œuvre, à tous les niveaux, pour lui permettre
de faire face à la situation.

Dans tous les secteurs assurant la satisfaction des besoins vitaux, travailleuses et travailleurs sont à leur poste
dans des conditions de difficulté croissante. C’est notamment le cas des personnels de santé, de ceux des
services de l’État, des transports, de l’énergie, des sapeurs-pompiers, des salariés du commerce, de la
logistique, de l’agroalimentaire, de l’eau, des agents de propreté, des éboueurs, des personnels de crèche qui
assurent la garde des enfants de celles et ceux qui sont au travail

La CGT salue leur dévouement et, dans bien des cas, leur héroïsme. Elle agit avec elles, avec eux, pour faire
respecter leurs droits et garantir leurs conditions de travail. Elle apporte son soutien à tous, celles et ceux qui,
par l’action collective, par l’usage du droit de retrait, luttent pour défendre leurs droits à la santé et à la sécurité.
Le gouvernement et les employeurs doivent tout faire pour fournir, sans délai, les équipements de
protection indispensables à celles et ceux qui travaillent.

La crise en cours confirme la profonde dangerosité des coupes budgétaires de notre système de santé, de
protection sociale et la casse des garanties collectives. Elle montre le rôle indispensable et solidaire de nos
services et entreprises publics. Il n’est pas concevable que ces politiques dites de réduction de dépenses
publiques, puissent être poursuivies.

Parce que la recherche du profit a encore moins de sens qu’à l’accoutumée, la CGT demande l’arrêt
immédiat de toutes les activités ne participant à la production de biens et de services répondant aux
besoins essentiels de la population. Il en va de la santé des salariés et de leurs familles. Il en va aussi de
l’impérieuse nécessité de ne pas engorger davantage les services de secours et les établissements de santé.
Le gouvernement doit garantir le maintien plein et entier de la rémunération de tous les salariés quelle que soit
leur situation. Si nécessaire, il doit, pour cela, mettre à contribution les capitaux privés, notamment ceux du
secteur assurantiel.
Notre modèle social est un atout, il doit être renforcé. De ce point de vue, la CGT considère que les
annonces, hier, de suspension des réformes, dont celle des retraites, sont un premier pas qui devra conduire à
des décisions plus radicales. Quand le temps sera venu, elle agira en ce sens dans l’unité la plus large possible.

Montreuil, le 17 mars 2020

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