Philippe Douste-Blazy, qui s'est engagé dans la réserve sanitaire, rappelle les dangers de l'auto-médication et les effets secondaires de l'hydroxychloroquine mais conseille également d'agir et de faire confiance aux médecins. Alors que les morts se multiplient, il appelle à privilégier un « traitement qu'on connaît » et souhaite que la France le prescrive avant qu'il y ait prescription. Et avant que la chloroquine agisse moins que le chloroforme.
Marianne continue à mettre en avant les véritables « premiers de cordée », ceux qui œuvrent pour le bien commun. Jonathan, interne à la Pitié-Salpêtrière et en stage au service des Urgences, raconte ses journées chargées : réunions, transmission des informations, prises en charge, examen clinique, prescription, sandwich - lui aussi pris en urgence vers 15 heures -, cas graves et décès en augmentation, difficulté à retourner chez soi malgré le contexte. Le tout en gardant, malgré la « tenue de cosmonaute », les pieds sur terre.
A PSA Vesoul, sur la plus grande plate-forme de logistique automobile d'Europe, l'activité n'a pas cessé, la direction jugeant celle-ci vitale puisque les pannes pourraient affecter des personnels médicaux se rendant sur leur lieu de travail. Dans cette petite ville de 15 000 habitants, l'usine de PSA pour laquelle travaillent également de nombreux sous-traitants, est aussi vitale pour l'économie. Suffisant pour risquer sa vie face au Covid?
Gérald Darmanin serait-il à deux doigts d'inventer l'ISF ? C'est la question qu'on est en droit de se poser depuis que le ministre de l’Action et des Comptes publics a lancé un « grand appel à la solidarité nationale » afin que les Français eux-mêmes donnent pour renflouer les caisses des entreprises en difficulté. En voilà au moins un qui ne se targuera pas d'avoir le monopole du cœur. Et qui est bien conscient que « charité bien ordonnée commence par le gouvernement ».
Enfin, Marianne vous conseille l'exposition Edward Hopper à la Fondation Beyeler ou à défaut, pendant le confinement, la contemplation de ses œuvres. Eloge de la lenteur, de la mélancolie et mémoire sensible du monde indifférente aux modes et aux formalismes, sa peinture est un bon moyen de faire ce que tout le monde conseille uniquement aux autres : revenir à l'essentiel. Son art est aussi « prescience du désastre », il a donc tout pour plaire en ce moment. |
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