Marianne - Poisson, pâtes italiennes, carton... Ces pénuries qui se profilent - le 27.03.2020

                                          

Poisson, pâtes italiennes, carton... Ces pénuries qui se profilent Certains secteurs connaissent des perturbations avec la crise du coronavirus, et le risque de manquer de ces produits guette la France. Lire plus Lire plus

27 MARS 2020COMPTES D'APOTHICAIRE ET ERREURS DE CALCUL

On savait que les masques ou les gels manquaient. On découvre que dans peu de temps, il se pourrait que la pénurie s'étende aux pâtes italiennes, au poisson, mais aussi au carton. A force de trop se reposer sur la Chine, l'Etat n'a pas plus de pouvoir que n'importe quel péquin. Or quand on en est à manquer de carton, il est peut-être temps de confesser qu'on a pris des décisions en bois. L'idée de rester confiné ne plaît pas à tout le monde en France. Mais faut-il seulement blâmer les citoyens ? Les mesures draconiennes de sécurité mises en place dans notre pays depuis des années ne contribuent-elle pas à rendre moins perceptibles les dangers ? Quant à la pertinence de la communication et au poids de la parole politique, il semblerait qu'ils n'aient plus leur mot à dire. Le gouvernement n'aura pris les bonnes mesures ni d'un point de vue sanitaire ni d'un point de vue économique car retarder le confinement n'aura servi qu'à le prolonger davantage. Pour autant, ne pas avoir pris la mesure du risque ne doit pas nous conduire à l'exagérer désormais et à prédire l'Apocalypse. Ce qui se profile, c'est davantage la fin d'un monde que la fin du monde. Certains patrons font signer des décharges en responsabilité à leurs employés en cas de contamination au travail, afin d'éviter d'éventuelles poursuites, notamment dans les secteur du BTP et de l’industrie. Mais ces décharges n'ont pas de valeur juridique. Ce n'est pas parce que nécessité fait loi que la loi va être atteinte de cécité. Enfin, dans les Ehpad, nos vieux risquent déjà de ne pas trouver de place à l'hôpital s'ils tombent malades. Mais ils sont en outre peu stimulés intellectuellement et, faute de temps, l'écran prend de plus en plus de place. Il est urgent de ne pas confondre Ehpad et Ipad si l'on tient à ne pas sédentariser davantage nos vieux et si l'on croit qu'on peut vivre dignement à tout âge. Une société digne, c'est une société qui n'ignore pas ses « senior ». Pour sortir vous procurer notre dernier numéro "Vivre!", n'oubliez pas de vous procurer ici la dernière attestation de déplacement dérogatoire.

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