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jeudi 31 mai 2018

Liège : l’assaillant avait tué un ancien codétenu quelques heures avant l’attaque

Liège : l’assaillant avait tué un ancien codétenu quelques heures avant l’attaque

Le ministre de l’intérieur belge, Jan Jambon, a confirmé que Benjamin Herman avait tué Michael Wilmet dans la nuit de lundi à mardi.

LE MONDE |  • Mis à jour le 

                 La police scientifique belge sur la scène de l’attaque qui a eu lieu dans le centre-ville de Liège, le 29 mai 2018.

Mercredi 30 mai au matin, sur la radio Bel RTL, le ministre de l’intérieur belge, Jan Jambon, a confirmé que Benjamin Herman, l’auteur de l’attaque armée à Liège qui a fait trois morts, était bien le responsable de la mort d’une quatrième personne, un ancien codétenu du nom de Michael Wilmet. La victime avait été retrouvée morte à son domicile de Marche-en-Famenne, mardi matin, par une voisine.
Ce dernier aurait été tué d’un coup à la tête porté au moyen d’un objet contondant. « Quand j’ai passé le pas de la porte, il était dans son fauteuil, le visage méconnaissable, plein de sang. Pour moi, il avait un trou dans la tête. Donc je suis descendue en disant qu’il avait pris une balle et qu’il était trop tard »a témoigné Sabrina Chasseur sur RTL.be.
Michael Wilmet, 31 ans, vivait seul à Marche-en-Famenne et avait été mis sous la surveillance d’un bracelet électronique après avoir été condamné pour trafic de stupéfiant. Sa peine de deux ans s’est achevée en mars 2018.

« Il n’avait plus de perspective dans notre société »

Jan Jambon n’exclut pas que ce premier meurtre ait déclenché les trois qui suivirent quelques heures plus tard à Liège : « Il n’avait plus de perspective dans notre société car il avait commis un meurtre la nuit d’avant », a déclaré le ministre.
Benjamin Herman, Belge de 31 ans, avait été libéré lundi de la prison de Lantin, près de Liège, où il était incarcéré pour des faits de délinquance et de trafic de drogue. L’homme, fiché pour radicalisation, bénéficiait d’un congé pénitentiaire, lequel est octroyé en Belgique en fonction d’une évaluation, par un psychologue et un assistant social, d’un plan de réinsertion précis.
Lors d’une conférence de presse, mercredi matin, la magistrate fédérale Wenke Roggen a avancé qu’« il pourrait s’agir d’un attentat terroriste ». Elle a évoqué pour cela trois raisons : le modus operandi, proche de celui prôné par le groupe Etat islamique — s’emparer de couteaux et retourner contre eux les armes des policiers — ; le fait que l’assaillant ait crié « Allah akbar » au moment de l’attaque ; ses contacts avec des personnes radicalisées, « même si ces informations datant de 2016 et 2017 n’ont pas été actualisées récemment ».
L’enquête portant sur des « assassinats à caractère terroriste et tentative d’assassinat à caractère terroriste » se concentre actuellement sur la question de savoir « s’il a agi seul ».

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