Appel de plusieurs organisations, dont la LDH
Vendredi dernier, Mireille Knoll, une femme de 85 ans était sauvagement assassinée dans son domicile parisien.
Rescapée de la rafle du Vel d’Hiv, Mireille Knoll a subi une violence inouïe liée à son identité juive. Cette intolérable réalité a conduit le parquet à retenir le caractère antisémite de l’acte.
Les crimes racistes et antisémites ne sont jamais des faits divers. Au-delà de leur abjection morale qui justifierait à elle seule l’indignation, ils sont des actes qui traduisent la libération des pulsions et le retour des logiques de boucs émissaires.
Dans la France de 2018, comment pourrions-nous tolérer qu’une femme qui a échappé hier à la barbarie antisémite qui s’abattit sur les Juifs pendant la Seconde guerre mondiale puisse voir ses jours interrompus en raison de l’expression, à nouveau, de cette même barbarie ?
L’antisémitisme n’est pas l’affaire des seuls Juifs. Elle est l’affaire de tout citoyen soucieux de construire une société de fraternité et d’égalité partagées.
Nous n’acceptons pas que les Juifs puissent avoir peur de vivre en France. Nous n’acceptons pas qu’ils puissent être pris pour cibles, comme ils l’ont été à plusieurs reprises depuis l’assassinat d’Ilan Halimi.
Cette ambition nécessite que chacun montre clairement son refus de cette haine, quels qu’en soient les auteurs ou les funestes justifications idéologiques.
Cette ambition nécessite également que tous les dealers de haine soient convaincus qu’ils trouveront sur leur route des citoyens déterminés à les combattre et à les vaincre.
C’est pourquoi, en tant qu’organisations engagées dans la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations, dans la contestation des génocides, dans la mémoire de l’esclavage mais également dans la lutte contre les inégalités sociales, nous appelons à participer à la marche blanche qui partira ce mercredi 28 mars à 18h30 de la Place de la Nation à Paris.
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