Lundi 20 mars 2017
Soutien massif de la Banque mondiale à l’Afrique |
Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale. SAUL LOEB / AFP
|
Après avoir rencontré les ministres des finances du G20 et les gouverneurs des banques
centrales, Jim Yong Kim, le président du Groupe de la Banque mondiale vient d’annoncer un financement record de près de 57 milliards de dollars en faveur des pays d’Afrique subsaharienne, au cours des trois prochaines années. Il s’est ensuite envolé pour une visite de trois jours au Rwanda et en Tanzanie, où il entend renouveler le soutien de son institution au continent.
Ce financement proviendra essentiellement de l’Association internationale de développement (IDA), son fonds pour les pays les plus pauvres, qui débloquera 45 milliards de dollars. 60 % de ces ressources seront consacrées à l’Afrique subsaharienne, qui abrite la moitié des pays éligibles aux ressources de l’IDA. Ce financement sera disponible tout au long de la période couverte par l’IDA18, c’est-à-dire du 1er juillet 2017 au 30 juin 2020. « Cela nous offre une occasion unique de modifier la trajectoire de développement des pays de la région », a souligné Jim Yong Kim.
Echelonné de juillet 2017 à juin 2020, ce financement soutiendra des projets susceptibles de transformer le continent. La santé, l’éducation, le développement des infrastructures, l’adduction d’eau et l’accès à l’énergie feront partie des priorités de la BIRD. La Société financière internationale (IFC), une autre antenne de la Banque mondiale, soutiendra avant tout les investissements du secteur privé dans les infrastructures, les marchés financiers et l’agro-industrie. Elle intensifiera également son action auprès des Etats fragiles ou affectés par des conflits, et augmentera ses investissements dans la lutte contre le changement climatique. Ces ressources devraient fournir des services de santé essentiels à 400 millions d’Africains, un meilleur accès à l’eau à 45 millions de personnes et augmenter de 5 gigawatts la capacité de production d’énergies renouvelables. L’IDA déploiera ce financement exceptionnel en s’appuyant sur les 448 projets actuellement mis en œuvre en Afrique, pour un engagement total de 50 milliards de dollars. Cela comprendra notamment une enveloppe financière de 1,6 milliard de dollars pour lutter contre la famine qui frappe ou menace actuellement des pays d’Afrique subsaharienne et d’autres régions.
|
Abe en Europe. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a quitté Tokyo dimanche pour une tournée européenne au cours de laquelle il devrait évoquer les questions de sécurité et de commerce dans le contexte de l’aggravation de la menace nord-coréenne. Shinzo Abe a estimé dimanche que l’Union européenne et le Japon devaient conclure rapidement un accord économique et a souligné l’importance du libre-échange pour son pays.
Géant indien des télécoms. La branche indienne du géant des télécoms britannique Vodafone et l’opérateur indien Idea Cellular ont annoncé lundi leur fusion, devenant ainsi le plus gros opérateur d’un secteur en plein chamboulement.« Vodafone Group PLC et Idea Cellular sont parvenus à un accord pour fusionner leurs opérations en Inde », ont déclaré les deux entreprises dans un communiqué à la Bourse de Bombay. « Cette coentreprise deviendra le premier fournisseur de télécoms en Inde avec près de 400 millions de consommateurs, 35 % de parts de marché et 41 % de parts du marché des revenus », a ajouté le texte.
Uber dans la tourmente. Uber Technologies a annoncé dimanche un nouveau départ au sein de sa direction, celui de Jeff Jones, un expert en marketing qui avait été engagé il y a sept mois pour améliorer l’image de la société américaine de services. Uber a enregistré tout une série de départs de dirigeants ces derniers mois. En février, l’ingénieur en chef Amit Singhal, accusé de harcèlement sexuel dans son ancien poste à Alphabet , a été prié de présenter sa démission. Deux autres départs ont eu lieu ce mois-ci.
Berlin affirme ne pas avoir de « dette » à l’égard de l’OTAN. La ministre de la défense allemande a rejeté dimanche l’accusation de Donald Trump selon laquelle l’Allemagne devrait d’importantes sommes d’argent à l’OTAN et aux Etats-Unis du fait de dépenses militaires insuffisantes. Le président américain, Donald Trump, s’était livré à une diatribe contre l’Allemagne samedi, affirmant que Berlin devait payer plus pour profiter du parapluie protecteur de l’OTAN et de Washington. L’Allemagne « doit d’énormes sommes d’argent » à l’OTAN et aux Etats-Unis qui lui « fournissent une défense très puissante et très
coûteuse », avait tweeté le président moins de vingt-quatre heures après sa première rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel, à la Maison Blanche. Lors de cette rencontre, Mme Merkel avait réaffirmé que son pays entendait respecter un engagement pris à l’OTAN en 2014, qui prévoit que les pays membres augmentent leurs dépenses militaires jusqu’à hauteur de 2 % de leur produit intérieur brut dans un délai de dix ans. L’Allemagne n’est aujourd’hui qu’à 1,2 %, et peu de pays de l’OTAN atteignent le niveau de 2 %. |
Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
|
Dans la presse étrangère |
La robotique, une solution à la dépendance des retraités ? |
Robot thérapeutique Paro, en février 2012. KAZUHIRO NOGI / AFP
|
La recherche sur l’utilisation de robots pour s’occuper de personnes âgées se développe à un rythme soutenu en raison du vieillissement de la population mondiale, qui met sous pressions les systèmes de santé, selon la BBC. Et de plus en plus, nos aînés souffrent de maux sévères, notamment des problèmes mentaux. Les robots pourraient fournir une réponse, car ils peuvent s’adapter aux personnes, les reconnaître, identifier leurs émotions, selon la professeure Nadia Thalmann, qui développe l’humanoïde Nadine à la Nanyang Technological University de Singapour.
Les robots ne sont jamais fatigués, ils pourraient donc remplir leurs tâches sans relâche d’ici une dizaine d’année, selon Mme Thalmann. IBM développe un robot similaire, MERA. Mais des résistances existent, car tout le monde n’est pas satisfait à l’idée que des robots prennent soin d’humains.
Toutefois, si les humanoïdes ont encore du chemin à parcourir, les robots animaux domestiques, eux, se développent vite, tel le Paro au Japon, qui est une sorte de bébé phoque thérapeutique. Cinq mille exemplaires sont déjà en service, et il réduirait fortement de symptomes comme la dépression, l’anxiété et le stress. La question de la robotique pour les personnes âgées est donc posée. Mais ne va-t-elle pas accroître encore plus l’isolement de ces personnes ? C’est un risque, mais l’avènement de cette robotique semble néanmoins inévitable en raison des évolutions démographiques. La France s’y met d’ailleurs déjà.
|
|
| ||
Etudes & documents |
Recettes publicitaires stables en 2016. Les recettes publicitaires des médias français au sens large se sont stabilisées en 2016 après quatre années de baisse continue, même si celles de la presse continent leur déclin, selon le bilan publié jeudi par l’Institut de recherches et d’études publicitaires (IREP) et France Pub. Les recettes nettes des seuls médias historiques et d’Internet, en chute depuis 2012, sont même reparties à la hausse, de 1,1 %, l’an dernier tirées par le dynamisme du numérique (+ 7 %) et par une année marquée par l’Euro de football et les Jeux olympiques. Mais sans Internet, les médias historiques ont continué à souffrir et affichent une baisse globale de 1,6 %. En 2017, année d’élections, qui sont généralement défavorables aux investissements publicitaires, les recettes devraient être à nouveau stables, selon les prévisions de l’IREP. L’institut prévoit une croissance de 1,5 % pour les seuls médias historiques et Internet.
Mexique : l’arrimage aux Etats-Unis en question. Pays d’Amérique latine en Amérique du Nord, le Mexique occupe une place à part sur le continent. Il est en première ligne face au virage protectionniste et anti-immigration de la nouvelle administration américaine. Doté de fondamentaux macroéconomiques globalement solides, le Mexique souffre d’une croissance économique décevante et dont les perspectives se sont détériorées. Le défi imposé par Donald Trump contraint le Mexique à redéfinir son modèle économique, à s’affranchir de sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis et à renforcer sa productivité en intégrant davantage les chaînes de valeur mondiales.
|
À lire sur Le Monde.fr |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire