Attaque d’Orly : l’assaillant drogué et saoul |
Des membres de l’unité de police du RAID sécurisent l’aéroport d’Orly après avoir tué Ziyed Ben Belgacem, le 18 mars 2017. CHRISTOPHE SIMON / AFP
|
Ziyed Ben Belgacem, l’agresseur d’une militaire samedi à l’aéroport d’Orly, était sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants au moment de l’attaque, une révélation qui éclaire les circonstances de son passage à l’acte « violent » et « destructeur ». Les analyses toxicologiques réalisées dimanche à l’issue de l’autopsie de l’assaillant, abattu par un militaire juste après l’agression, « ont mis en évidence une alcoolémie de 0,93 gramme par litre de sang et la présence de cannabis et de cocaïne », a-t-on appris de source judiciaire. Ziyed Ben Belgacem, un Français d’origine tunisienne de 39 ans, condamné à plusieurs reprises pour des vols et trafic de stupéfiants, signalé comme radicalisé en prison, s’est attaqué à une militaire de l’opération « Sentinelle » à l’aéroport d’Orly-Sud (Val-de-Marne), se disant prêt à « mourir » au nom d’Allah, au terme d’une équipée violente et solitaire à travers la banlieue parisienne. Aucune complicité éventuelle n’a été établie à ce stade : les gardes à vue d’un frère et d’un cousin de l’assaillant, qui s’étaient présentés d’eux-mêmes samedi au commissariat, ont été levées dimanche soir, quelques heures après celle du père, laissé libre dès samedi soir.
« Mon fils n’a jamais été un terroriste. Jamais il n’a fait la prière et il boit. Et sous l’effet de l’alcool et du cannabis, voilà où on arrive », a témoigné son père sur Europe 1. Pour lui, Ziyed Ben Belgacem a été pris dans un engrenage, a payé ses « fréquentations » et une dérive dans la drogue. Cet homme, sous le choc, a relaté le dernier échange terrible qu’il a eu avec ce fils, qui l’appelle alors qu’il est sur l’autoroute pour lui dire qu’il a« fait une connerie » : « Je lui ai dit “non, moi je ne donne pas mon pardon parce que tu as touché à un gendarme”. » Le domicile des parents a été perquisitionné et aucun élément intéressant n’y a été retrouvé, d’après une source proche de l’enquête. L’assaillant se trouvait dans « une sorte de fuite en avant », avait commenté samedi soir le procureur de Paris, François Molins. Ziyed Ben Belgacem avait lancé aux militaires au moment de l’agression : « Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts. »
Source Le Monde.fr
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire