Gérard Filoche doit pouvoir être candidat à la primaire citoyenne
des 22 et 29 janvier. C’est une question de démocratie.
Voudrait-on empêcher Gérard Filoche de se présenter à la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier ?
Une des leçons de la primaire de la droite est que la réussite d’une telle initiative nécessite de remplir plusieurs conditions : un nombre suffisant de bureaux répartis sur tout le territoire, une campagne organisée suffisamment tôt pour que le débat ait lieu dans le pays, mais aussi le pluralisme des candidatures . Il est grand temps d’avancer sur tous ces sujets.
Le peuple de gauche malmené pendant tout le quinquennat par une politique qui a tourné le dos aux promesses de campagne va enfin pouvoir dire son mot. Les électeurs de gauche veulent que leur soit redonnée la fierté d’être de gauche, surtout face à une droite dure qui s’annonce pour 2017.
La primaire a des énormes enjeux, elle peut être une réussite populaire, mais il faut s’en donner les moyens, informer, débattre, mobiliser.
Jean-Christophe Cambadelis avait déclaré que toutes les sensibilités doivent y être représentées. Malheureusement nous constatons qu’un certain nombre de parrainages d’élus que devait recevoir Gérard Filoche tardent à parvenir. Ce n’est pas le soutien des militants à la base du parti qui lui manquent mais malheureusement ça ne fait pas partie des critères, ce qui manque c’est la signature du nombre d’élus et de dirigeants nécessaires.
Voudrait-on l’empêcher de se présenter à la primaire ? Et pourquoi ? Ce serait un grand paradoxe, alors que François De Rugy et Jean-Luc Benahmias annoncent leur candidature sans avoir à apporter de parrainages, car à la tête de micro-organisations partenaires de la soi-disant « Belle alliance populaire » (BAP) qui ne regroupe réellement personne mis à part le Parti socialiste.
Indéniablement des pressions existent pour écarter une des voix de la gauche socialiste qui a dénoncé avec énergie les promesses non tenues et combattu la politique menée par les gouvernements de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron. La voix qui défend sûrement le plus l’unité et la nécessité d’une alliance rose-rouge-verte.
Qui a peur d’un débat sur l’augmentation des salaires, la retraite à 60 ans, la loi El Khomri et le droit du travail, sur une refonte du financement de la sécurité sociale et la prise en charge d’une allocation d’autonomie pour la jeunesse ? Qui a peur du débat sur les 30 % d'énergies renouvelables et la transition écologique ? Qui a peur du débat sur la démocratie, l’Europe ou sur la 6ème République ?
Nous en appelons aujourd’hui aux militants et sympathisants socialistes, et plus largement aux électeurs de gauche à ce qu’ils fassent pression pour exiger une primaire citoyenne où toutes les sensibilités de la gauche puissent participer. C’est une condition impérative du succès de la primaire citoyenne des 22 et 29 janvier.
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