Editorial Informations Ouvrières n°433
La confiance en notre classe
La confiance en notre classe
Le point de vue de Bruno Bernardin, membre du bureau national du POI
Une fois de plus, lors de ses vœux de Nouvel An, le président de la République va nous souhaiter de belles fêtes, une merveilleuse année… Pour nous, les salariés, retraités, chômeurs, paysans, jeunes… avec nos petits budgets toujours en baisse, s’offrir des repas de fête, gâter les enfants, cela devient bien difficile ! Mais les capitalistes, grands patrons, actionnaires, spéculateurs, les riches toujours plus riches grâce à la politique de leurs amis au pouvoir, vont pouvoir réveillonner sans compter – c’est le cas de le dire – aux quatre coins du monde, au soleil des îles, à la neige… Ils pourront même s’offrir la Bugatti Chiron à 2,4 millions d’euros ou le fameux tableau de Monet à quatre-vingt un millions de dollars ! « Ça roule pour eux », comme nous pouvons le lire chaque semaine en dernière page de notre journal, Informations ouvrières.
Pourtant, le capitalisme en crise entraîne partout dans le monde des crises politiques en chaîne qui témoignent de l’impuissance des politiciens, à droite comme à « gauche », à imposer aux travailleurs et aux peuples la survie du système : détruire tous les droits ouvriers et démocratiques arrachés par plus de deux siècles de luttes ouvrières. En France, pour détourner les travailleurs des luttes sociales, ils agitent le hochet de l’élection présidentielle alors que la majorité des citoyens n’en attend rien : désintérêt, dégoût, rejet et colère qui monte, qui monte, qui monte… une petite bête qui leur fait bien peur !
Nous les connaissons bien, tous ces candidats aux primaires ! A gauche, M. Montebourg, ex-député de Saône-et-Loire – qui a pris l’habitude d’escalader le mont Beuvray comme Tonton qui, lui, escaladait la roche de Solutré –, n’a pas hésité en 2010, alors qu’il était président du conseil général de Saône-et-Loire, à augmenter très fortement l’impôt local départemental. Alors, le POI 71 avait demandé à le rencontrer. Nous avions été reçus par son chef de cabinet et avions proposé que M. Montebourg, avec les élus du conseil général, appelle la population à aller chercher l’argent qui manquait à son budget, à Paris, auprès du gouvernement Sarkozy-Fillon. Le POI n’a jamais eu de réponse. Quant au candidat Valls et sa promesse de supprimer le 49.3, se rend-il compte seulement qu’il attise la colère et la haine ? A droite, après avoir fanfaronné et claironné son objectif de « casser la baraque », de détruire la Sécurité sociale, Fillon se voit obligé d’annoncer précipitamment qu’il n’y toucherait pas.
Il y a leur objectif et il y a la réalité, la lutte des classes. Les cinq mois de combat contre la loi El Khomri laissent des traces, l’usage du 49.3 aussi. Ce gouvernement a fini de creuser un fossé infranchissable entre eux et nous ; la loi est passée mais les travailleurs sont toujours là, avec leurs organisations syndicales, prêts à défendre leurs acquis, leurs revendications. La seule issue viendra d’eux-mêmes, en s’unissant, en s’organisant. Et le POI n’a pas d’autre ambition que d’aider à l’unité, à l’organisation des milliers, des millions de citoyens. Le cercle des militants ouvriers avec qui nous échangeons s’élargit, s’étoffe. La préparation de la conférence de délégués des comités de liaison et d’échanges, le 25 mars 2017, soulève beaucoup d’enthousiasme et nous ferons tout pour que ce soit un grand succès.
Joyeuses fêtes à tous et confiance en notre classe !
à lire ici ---->IO 433.pdf
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