Suivant une vieille tradition de la Ve République, le ministre-banquier Emmanuel Macron a fait adopter sa loi fourre-tout pendant la période estivale.
Nous avions déjà parlé des quelque 200 articles de cette loi de régression sociale généralisée dans un précédent article, en janvier. Entre-temps, ce projet a poursuivi son parcours législatif mouvementé et nous est revenu considérablement « enrichi » – notamment par les apports successifs des groupes UMP/Les Républicains à l’Assemblée et au Sénat. Le texte pèse désormais plus de 300 articles.
En conséquence, nous ne ferons pas ici une revue de détail de cette loi dans sa version définitive. Nous aborderons les principales dispositions de la loi Macron ainsi que les « innovations » les plus marquantes apportées depuis janvier.
Après avoir remporté les élections du 20 septembre, Tsipras affirme qu’il dispose désormais d’un mandat pour continuer la politique engagée cet été – c’est-à-dire une politique d’austérité drastique dictée par la troïka. Pourtant, sa coalition gouvernementale (Syriza-ANEL) a perdu 416 000 voix depuis les élections de janvier.
Syriza a recueilli dimanche un pourcentage de voix (35,46 %) à peine inférieur à celui de janvier (36,6 %). Mais en termes absolus, Syriza recule de 320 000 voix. De même, Nouvelle Démocratie recueille 28 % des voix cette fois-ci, contre 27,8 % en janvier, mais recule de 200 000 voix. La raison en est l’abstention, qui est passée de 37 % en janvier à 43,5 % dimanche. A cela, il faut ajouter 2,5 % de votes nuls. Autrement dit, près de la moitié des électeurs n’ont pas voté pour l’un des partis en lice. Pourtant, selon la constitution grecque, le vote est obligatoire. Le haut niveau de l’abstention est d’autant plus significatif. Il y a une profonde désillusion dans la population. A peine 19,14 % de l’électorat global a voté pour Syriza. Et les partis pro-mémorandum ont perdu 1,1 million de voix depuis janvier.
L’élection triomphale de Jérémy Corbyn à la tête du Parti travailliste (Labour), le 12 septembre dernier, est un séisme politique majeur qui bouleverse en profondeur le paysage politique britannique. C’est un coup sévère porté aux dirigeants « blairistes » qui, ces dernières décennies, ont poussé le Labour toujours plus loin vers la droite, au point que son discours officiel ne se distinguait pratiquement plus de celui des Conservateurs. Cette dérive droitière fut la cause fondamentale de la victoire par défaut de David Cameron aux élections législatives de mai dernier, mais aussi de l’ascension du SNP en Ecosse, où presque tous les députés travaillistes ont été battus.
Après des décennies de bipartisme monotone, la politique américaine recommence à devenir intéressante. Sans parti pour les représenter, les travailleurs des Etats-Unis n’ont d’autre choix que l’abstention, le vote protestataire ou le vote pour l’un des deux grands partis capitalistes. Or l’actuelle campagne des primaires a beau se dérouler dans le cadre du même bipartisme, elle est en train d’en exposer les limites. En se présentant aux investitures des démocrates et des républicains, respectivement, Bernie Sanders et Donald Trump – et avec eux l’électorat américain – sont venus perturber l’affrontement annoncé entre Clinton (encore une) et Bush (encore un).
Cette situation reflète la polarisation croissante de la société américaine – à travers le miroir déformant du bipartisme bourgeois.
Plus de 270 militants, venant de 30 pays différents, ont participé à l'université d'été de la Tendance Marxiste Internationale qui s'est déroulée à Bardonnechia en Italie, durant la première semaine d’août. Cette université a démontré la vigueur de la tendance et la force des idées révolutionnaires : un haut niveau politique ; la participation d'un grand nombre de jeunes gens enthousiastes et une excellente application de la théorie marxiste aux mouvements de masse qui se développent actuellement dans le monde.
Comme l'ont expliqué plusieurs orateurs, dont Alan Woods dans son introduction à la discussion sur les perspectives mondiales, nous entrons dans la période la plus turbulente de l'histoire du capitalisme. Jamais auparavant une crise n'avait été si profonde, ni n'avait poussé à la mise en place de mesures d’austérité aussi drastiques, ne faisant qu'aggraver les inégalités. C'est sur ce terreau que poussent des mouvements de masse, en Grèce contre la troïka, aux Etats-Unis contre le racisme ou en Grande-Bretagne contre l’austérité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire