Barack Obama et Vladimir Poutine se sont opposés lundi à l'ONU sur la crise syrienne, affichant leur désaccord sur la place à réserver au président syrien dans la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI). Pour le président américain, Assad est un "tyran" qui massacre des enfants innocents. Pour son homologue russe, il représente un gouvernement légitime avec lequel refuser de coopérer serait une "énorme erreur". Face aux djihadistes, M. Poutine a appelé à la tribune à une "large coalition antiterroriste", semblable à "celle contre Hitler" au cours de la seconde guerre mondiale. Moscou a proposé lundi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution soutenant une coalition politique et militaire internationale de lutte contre l'EI. Celle-ci devrait inclure également l'Iran et le régime syrien, a précisé l'ambassadeur aux Nations unies russe, Vitali Tchourkine. Quelques minutes avant M. Poutine, à la même tribune, M. Obama avait ouvertement évoqué la possibilité de travailler avec la Russie et l'Iran. Mais, dans un discours centré sur la force de la diplomatie – exemples de l'Iran et de Cuba à l'appui –, M. Obama avait aussi fixé des limites : "Après tant de sang versé et un tel carnage, il ne peut y avoir un retour au statu quo d'avant la guerre." François Hollande a, lui aussi, réaffirmé lundi que la transition en Syrie passait par le départ du président syrien."Assad est à l'origine du problème et il ne peut pas faire partie de la solution." De son côté, le président syrien, qui a prononcé un discours à l'ONU, avait jugé dimanche que le régime damascène devait rester en place : "Si on retire le gouvernement syrien de l'équation, les terroristes entreront dans Damas", a-t-il prédit. La question Assad s'avère donc des plus complexes... |
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