Budget 2016 "sans surprise", dans des conditions favorables |
Le gouvernement a dévoilé mercredi son projet de budget de l'Etat en 2016, qui tient ses promesses en matière de déficit et de baisses d'impôts au prix de nouvelles économies, mais sans effet spectaculaire sur la dette. "La surprise de ce PLF [projet de loi de finances], c'est qu'il n'y a pas de surprise. Nous mettons en œuvre ce que nous avons avancé", a assuré lors d'une conférence de presse le ministre des finances, Michel Sapin. Pour l'essentiel, les grandes promesses sont en effet confirmées dans ce texte qui doit être validé en conseil des ministres dans la journée, puis transmis au Parlement, qui doit l'amender et le voter à l'automne. Le déficit public de la France devrait baisser de manière substantielle par rapport au produit intérieur brut (PIB), passant de 3,8 % en 2015 à 3,3 % l'an prochain. L'objectif est de revenir à 2,7 % en 2017, sous la barre fatidique des 3 %, comme Paris l'a promis à la Commission européenne. Par ailleurs, l'impôt sur le revenu baissera bien de 2 milliards d'euros, et les entreprises bénéficieront, elles, d'une réduction de prélèvements supplémentaire de 9 milliards d'euros l'an prochain. Pour financer ces promesses, l'effort d'économies, lui, sera durci l'an prochain, à 16 milliards d'euros au total, contre 14,5 milliards initialement prévus. L'Etat dépensera 1,3 milliard d'euros net de moins en 2016 qu'en 2015, hors charge de la dette, après une baisse nette en 2015, a insisté Bercy. (Lire l'article de Patrick Roger : "Cinq chiffres pour comprendre le projet de budget pour 2016") |
Bercy fait le pari d'un environnement extérieur restant très favorable : un prix du pétrole qui continuerait à baisser, à 55 dollars le baril de brent en moyenne en 2016 ; un euro qui reculerait encore face au dollar, à 1,10 dollar pour 1 euro en 2016 en moyenne ; et des taux d'intérêt restant faibles, ce qui permettrait de contenir la lourde charge de la dette, à 44,5 milliards d'euros l'an prochain, contre 44,3 milliards l'an prochain. |
|
La Fnac propose de racheter Darty |
Le groupe de distribution d'électroménager et de produits techniques Darty a annoncé mercredi avoir reçu une offre de rachat en actions de la part de la Fnac, qu'il entend "étudier de plus près"avant de recommander ou non à ses actionnaires de céder leurs titres. L'offre du distributeur de biens culturels et technologiques français valorise Darty (groupe coté à la Bourse de Londres) à 101 pence par action, soit "environ 533 millions de livres" et une prime de 27 % par rapport au cours de clôture de mardi soir, a précisé la Fnac.(Lire l'article de Denis Cosnard et Isabelle Chaperon : "4 questions pour comprendre le possible rachat de Darty par la Fnac") |
L'enseigne française de produits culturels, qui cherche à se réinventer dans un contexte de baisse des ventes de disques et de concurrence de la vente en ligne, "considère qu'un rapprochement avec Darty constitue une opportunité stratégique et financière majeure pour les deux groupes, en donnant naissance au leader de la distribution de produits techniques, culturels et électroménagers en France". |
|
Compétitivité : la France progresse |
La compétitivité de l'Hexagone s'est légèrement améliorée, après des années de stagnation et de recul, selon le dernier rapport de la compétitivité mondiale 2015-2016 établi par le Forum économique mondial (WEF), rendu public mercredi à Genève. Dans ce rapport, la France occupe désormais le 22e rang mondial, après le 23e rang l'année dernière comme en 2013, et plusieurs années de reculs successifs. Elle reste cependant encore bien éloignée de sa 15e place, qu'elle avait obtenue en 2010. L'Allemagne devient cette année le pays européen le plus compétitif, détrônant la Finlande. |
Les atouts de la France sont ses infrastructures, la taille de son marché, et la maturité technologique. En revanche, les experts du WEF pointent des règles restrictives sur le marché du travail, le taux d'imposition et la complexité des règles fiscales comme étant les principaux freins à sa compétitivité. |
|
Le commerce mondial révisé à la baisse |
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a révisé à la baisse mercredi sa prévision de croissance du commerce mondial pour 2015.L'OMC explique qu'il ne devrait augmenter que de 2,8 % cette année, alors qu'en avril l'organisation avait prévu un taux de croissance de 3,3 %. L'estimation du mois d'avril était déjà en baisse par rapport au chiffre de 4 % avancé il y a un an. |
Parmi les facteurs de baisse : le recul de la demande pour les importations en Chine, au Brésil et dans d'autres pays émergents, la chute des prix du pétrole et d'autres matières premières et les fluctuations importantes des taux de change. |
TEXTOS |
France : la consommation des ménages en biens a légèrement progressé en juillet (+ 0,3 %) et est restée stable en août (0,0 %), a annoncé l'Insee mercredi.
Environnement : le Crédit agricole ne financera plus de nouvelles centrales ou d'extension de centrales électriques à charbon dans les pays à hauts revenus, aindiqué la banque, mercredi. Mais cette décision ne concerne pas la Chine ou l'Inde, principaux consommateurs de cette énergie fossile très polluante.
Richesse : Bill Gates est toujours, et de loin, l'homme le plus riche des Etats-Unis, avec 76 milliards de dollars de fortune personnelle, selon le classement publié mardi par lemagazine Forbes, qui témoigne de la montée en puissance des milliardaires d'Internet.
Finance : Bruxelles a lancé mercredi son plan d'action pour une"union des marchés des capitaux" en Europe d'ici à 2019, encourageant ainsi les entreprises à se financer davantage sur les marchés, en complément des banques.
|
Air France : la direction et les syndicats de pilotes représentatifs SNPL et SPAF sont convenus de se retrouver mercredi à 14 heures pour une dernière séance de négociation sur de nouvelles mesures de productivité, a appris l'AFP de sources concordantes. La compagnie a fixé au 30 septembre la date-butoir pour parvenir à un accord dans le cadre de son plan de productivité et de croissance "Perform 2020". A défaut, elle réduira sa flotte de long-courriers de 10 % et procédera à de nombreux licenciements. (Lire.)
Fonction publique :Manuel Valls a annoncé que l'accord sur la rémunération des fonctionnaires négocié depuis un an"s'appliquerait", même s'il n'a pas obtenu l'aval de syndicats représentant au moins 50 % des voix, du fait notamment du refus de la CGT.
|
|
|
|
"Les gens qui ont permis que cela arrive, ou qui ont pris la décision d'installer ce logiciel, ont agi d'une manière criminelle. Ils doivent en porter la responsabilité personnelle" |
C'est ce qu'a déclaré à la chaîne britannique Olaf Lies, membre du conseil d'administration de Volkswagen et ministre de l'économie du gouvernement du Land de Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne. "Un énorme dommage a été causé parce que des millions de personnes ont perdu leur confiance en Volkswagen. Nous allons sûrement avoir de nombreuses personnes qui vont faire des procès en dommages et intérêts. Nous devons rappeler de nombreux véhicules et cela doit être fait vraiment rapidement", a détaillé M. Lies. Confronté aux conséquences dévastatrices de l'affaire du logiciel fraudeur, qui permet de fausser les résultats des tests antipollution, le groupe automobile allemand a annoncé mardi un plan pour rappeler les millions de véhicules concernés. En tout, 948 064 véhicules sont concernés dans l'Hexagone, a indiqué mercredi matin Volkswagen France. |
|
|
|
|
BLOG |
Hollande et Juncker rivalisent de promesses sur l'Europe sociale |
"Finalement, c'est Juncker qui a tenu le discours le plus à gauche", s'amusait Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, après avoir entendu les discours de Jean-Claude Juncker, le démocrate-chrétien luxembourgeois qui préside la Commission européenne, et de François Hollande lors de l'ouverture du congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES), mardi 29 septembre à la Maison de la Mutualité à Paris.
Devant les 1 400 participants, Jean-Claude Juncker a ouvert le bal en observant que "l'état de notre Union européenne n'est pas bon, les fissures de solidarité se multiplient", ce qui favorise "une dangereuse renaissance de sentiments nationaux"et ne porte pas à "un optimisme béat". "L'Europe s'est éloignée des citoyens", a-t-il affirmé... |
Lu sur Questions sociales |
TITRES DE L'ÉCONOMIE |
Les Echos : Michael O'Leary, Ryanair : "Je pourrais me permettre de racheter Air France" |
Le Figaro économie : 35 heures : la droite cherche toujours la sortie |
Financial Times : Le marché boursier vit son pire trimestre depuis 2011 en raison des craintes sur l'économie mondiale |
The Wall Street Journal : Ralph Lauren abandonne la direction de son groupe |
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire