Congrès de la CES avec la
présence de Hollande, La
Commune communique...
DEHORS HOLLANDE ET JUNCKER DU 13e CONGRES DE LA CES !
Le 13e Congrès de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) va se tenir du
29 septembre au 2 octobre 2015 à Paris, salle de la Mutualité.
Parmi les 500 délégués présents, issus de 39 pays et de 90 organisations syndicales,
8 représenteront la Confédération Générale du Travail (CGT).
Ce Congrès, organisé quelques jours après les célébrations du 120e anniversaire de
la création de la Confédération Générale du Travail (Congrès de Limoges, 23 septembre
1895), est placé sous le thème « d’une société juste, des emplois de qualité et
les droits des travailleurs ».
A l’heure où l’Europe connaît plus de 23 millions de chômeurs, que les masses sont
frappées par des politiques qui n’ont pour objectif unique que la restauration du
taux de profit des capitalistes par la baisse généralisée du coût du travail, la casse
systématique des droit et des acquis sociaux, la liquidation des retraites, la privatisation
des services publics, les enjeux et les tâches du 13e Congrès de la CES sont immenses
et importants pour le monde du travail et les classes ouvrières européennes.
Si toutes les classes ouvrières européennes sont durement frappées, la situation
grecque illustre dramatiquement l’incapacité politique de la CES à défendre les intérêts
matériels et moraux des travailleurs et de leurs familles. C’est un peuple tout entier
qui est sacrifié, paupérisé sous l’effet des politiques nocives infligées par la Troïka -
Union Européenne (UE), Banque Centrale Européenne (BCE) et Fond Monétaire
International (FMI) -, institutions inféodées aux banquiers et aux patrons.
Là où le peuple grec voit en l’UE et ses institutions la cause de ses problèmes, la CES y
voit la solution !
Le 7 juillet 2015, soit deux jours après la victoire à 61,50 % du « NON » au référendum
populaire, les dirigeants de la CES ont signé (pour la France Laurent Berger, CFDT ;
Philippe Martinez, CGT ; Jean-Claude Mailly, Force Ouvrière ; Philippe Louis, CFTC et
Luc Bérille, UNSA) une lettre ouverte adressée aux chefs d’Etats et aux principaux
responsables des institutions de l’UE. Ils écrivent : « C’est maintenant qu’il faut montrer
ce que signifie être dans une Union européenne. Nous vous appelons à reprendre les
négociations en bonne foi, avec l’objectif de trouver un accord socialement juste et
économiquement soutenable avec le gouvernement grec . »
Les « négociations » et l’accord « socialement juste et économiquement soutenable »
souhaité par la CES ont pris la forme, le 14 août, du « Troisième plan d’aide ». Ce
plan, pire que les propositions rejetées le 5 juillet par référendum, prévoit en échange
de nouveaux prêts pour un montant total de 86 milliards d’euros, une hausse de la TVA,
une stagnation des salaires, une « réforme » des retraites, l’accélération des privatisations,
des coupes sombres dans les dépenses publiques et les budgets.
Après le supplice infligé aux masses grecques, la CES a décidé d’ouvrir la tribune de son
13e Congrès à François Hollande, à Jean-Claude Juncker, Président de la Commission
Européenne, et à Martin Schulz, Président du Parlement européen. Par les décisions
anti-ouvrières qu’ils nous imposent, nous estimons que ces politiciens sont nos
ennemis et qu’ils n’ont absolument rien à faire dans un congrès syndical.
Non, définitivement, le syndicalisme et la défense des intérêts matériels et moraux
des travailleurs ne sont pas solubles dans l’UE des capitalistes et de ses institutions
vautours. Que ce soit au niveau continental ou mondial, c’est pour préserver son
indépendance et au fond sa liberté d’élaboration et d’action que la CGT doit prévoir
sa sortie de la CES et de la CSI.
Syndicat CGT des Archives de France
Paris le 25 septembre 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire