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Le nombre de chômeurs augmente fortement en février
Il y avait 3 347 700 demandeurs d'emploi de catégorie A, c'est-à-dire sans activité, en février. Une hausse de 0,9% par rapport à janvier.
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Avant le second tour des municipales, c'est une mauvaise nouvelle de plus pour la majorité. En février, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, c'est-à-dire sans activité, a augmenté de 0,9% par rapport à janvier, soit 31 500 chômeurs de plus en un mois. On compte désormais 3 347 700 demandeurs d'emploi de catégorie A, en France métropolitaine, selon les chiffres de Pôle emploi communiqués par le ministère de l'Emploi, mercredi 26 mars. Sur un an, le chômage augmente de 4,7%.
En incluant les chômeurs ayant eu une activité réduite (1 590 100 personnes), 4 937 800 demandeurs d'emploi ont été recensés à la fin du mois de février.
Mauvais timing pour la majorité
Ces mauvais chiffres sont un nouveau revers pour le gouvernement, et surtout pour François Hollande à la veille du second tour des élections municipales, d'autant que selon une enquête de l'Insee, le chômage est la préoccupation majeure des Français. "Même si on a réussi à ralentir les choses" sur le chômage, "on ne l'a pas inversé, chacun le sait. (...) C'est normal que les Français soient dans une forme de colère", avait déjà reconnu, mardi, le ministre du Travail, Michel Sapin, évoquant les résultats du premier tour des municipales qui ont pris la forme d'un désaveu pour le gouvernement. Il faut entendre ce"mécontentement vis-à-vis de la situation économique et sociale qui n'est pas aujourd'hui à la hauteur de ce que les uns et les autres peuvent espérer", avait-il ajouté. La sanction pourrait se matérialiser dimanche dans les urnes, lors du second tour.
Pas d'embellie en perspective
Pour enrayer cette tendance, le gouvernement a misé sur le pacte de responsabilité et ses 30 milliards de baisse de charges en faveur des entreprises, pour relancer la machine. Mais il est déjà contesté. La CFE-CGC, mécontente de l'accord sur l'assurance chômage, a ainsi annoncé mardi qu'elle renonçait à le signer.
Autre mauvais signe pour le gouvernement, aucun organisme international ne fait le pari d'une véritable reprise de l'emploi en 2014, faute d'une croissance suffisamment vigoureuse. Selon les dernières prévisions de Bruxelles, la France, deuxième économie de la zone euro, devrait rester cette année à la traîne derrière l'Allemagne, avec 1% de croissance, contre 1,8% pour sa voisine. Une croissance annuelle de 1,5% est généralement considérée comme nécessaire pour inverser la tendance en matière d'emploi. Tout au mieux les économistes envisagent-ils une stabilisation du chômage, avec le coup de pouce des emplois aidés.
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