VIDEOS. Valls à Matignon : comment il a fait plier le président
Par Éric Hacquemand et Nathalie Schuck | LeParisien.frLeParisien.fr/Éric Hacquemand et Nathalie Schuck - Paris (VIIIe), le 13 mars 2013. Manuel Valls dans son bureau du ministère de l'Intérieur, place Bauveau.
À l'un de ses meilleurs amis qui lui déconseillait d'aller rôtir dans l'enfer de Matignon, Manuel Valls a répondu un jour : « Je sais, mais ça ne se refuse pas. » Le nouveau Premier ministre le sait, sa promotion tombe au pire moment du quinquennat de François Hollande après la déculottée électorale de dimanche. « François n'avait pas le choix », décrypte un hollandais. « C'était Manuel au forceps, faute de mieux », confirme un ténor du PS.
En coulisses, la guerre a été jusqu'au bout féroce avec Jean-Marc Ayrault, qui s'agaçait en petit comité de voir son cadet « prendre les mesures du bureau ». En novembre, après le fiasco de l'affaire Leonarda, le ministre de l'Intérieur avait raté de peu Matignon. Cette fois, pas question de louper la marche. Quitte à brandir, comme il l'a fait la semaine dernière, l'arme nucléaire de sa démission si Ayrault était prolongé ! « Il a fait la même chose que Villepin avec Chirac en 2005, un coup de force, une sorte de coup d'Etat interne », raconte un pilier du PS. Au pied du mur, Hollande a fini par céder à la pression hier matin, selon l'un de ses fidèles.
Méthodique, le chouchou des sondages a mené une campagne souterraine pour surmonter les réticences nombreuses des Verts, d'une partie des socialistes... et même de ministres proches du président. « Si c'est lui, c'est la guerre civile ! » alertait récemment un ami de Hollande. Dans cette opération de haute couture politique, Valls a pu compter sur deux alliés à la gauche du PS, les ministres Arnaud Montebourg -- qui a aussi menacé de quitter le navire si Ayrault restait -- et Benoît Hamon. Aile gauche, aile droite, le président était pris en étau ! Ces deux hommes devraient être vite récompensés... Autres soutiens déterminants : le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, et le conseiller politique du président, Aquilino Morelle. Mais voilà : « Le challenge est énorme, il peut terminer en string ! » (...) Lire la suite sur LeParisien.fr
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