Remaniement : pour les éditorialistes, Hollande a tranché en « chef »
LeMonde.fr
Au lendemain de
l'annonce officielle du remaniement qui a vu la nomination de Manuel Valls à Matignon, nombre d'éditorialistes
jugent mardi 1er avril
que François
Hollande a tranché en « chef »,
en prenant le risque que le nouveau premier ministre se « rocardise
», à moins qu'il ne fasse de l'ombre au président.
« Le Président a
tranché comme un chef », admet Eric Decouty dans Libération, tout en estimant qu'à « trois
ans de la présidentielle, le chef de l'Etat n'aura pas d'autre joker ».
« Valls
risque-t-il d'être rocardisé ? », se demande Patrice Chabanet (Le
Journal de la Haute-Marne), qui note que « c'est
le prix à payer pour ne pas attendre l'échéance présidentielle de 2022 ». « François Hollande vient de tuer son meilleur ennemi » et« nous
repasse le film de Mitterrand qui étouffe le populaire Rocard à partir de
1988 », pense Yann Marec, du Midi Libre.
« Manuel Valls est
un risque parce qu'il n'est pas certain qu'il réussisse à redresser le
pays », avance Cécile Cornudet
dans Les Echos. « Le pire, c'est qu'il est aussi un risque s'il
réussit trop bien », ajoute-t-elle.
Bruno Dive, dans Sud-Ouest,
trouve aussi que le chef de l'Etat s'est« inspiré
de son mentor socialiste, François Mitterrand », mais il
estime également qu'il prend un vrai risque : « Ou Valls réussit et il devient un rival
sérieux pour le président dans la perspective de 2017 ; ou il échoue
et c'est le quinquennat qui part à vau-l'eau. »
« En cas de
réussite, le chef de l'État tirera les marrons du feu en 2017. En cas
d'échec, il aura éliminé son principal concurrent à gauche, immolé comme son
prédécesseur », pense aussi Raymond Couraud de L'Alsace. « Valls
se souvient que Mitterrand nomma, en 1988, son rival, Rocard, à Matignon
pour "lever l'hypothèque Rocard". Mais il se croit plus malin »,
affirme Christine Clerc dansLe
Télégramme.
« Un bail à
Matignon (...) n'est pas (...)
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