La Commission européenne met la France sous surveillance renforcée et exige des mesures d’urgence
Le mercredi 5 mars, la Commission européenne a placé la France sous surveillance renforcée, au même titre que l’Espagne et l’Irlande. La Commission insiste une fois de plus sur le coût du travail, jugé défavorable aux marges bénéficiaires des entreprises. Les solutions proposées par le gouvernement ne sont pas considérées comme suffisantes. Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est critiqué, car ses effets sont limités aux bas salaires. En attendant des précisions sur le pacte de responsabilité, la Commission juge que les mesures du gouvernement, tout en allant dans la bonne direction, ne permettront pas de combler les différences de compétitivité entre la France et ses partenaires.
La Commission exige aussi des mesures d’urgence à propos des comptes publics. La France est le seul pays de la zone euro à faire l’objet d’une procédure d’alerte prévue dans le cadre du nouveau système de surveillance. La France avait déjà bénéficié d’un délai de deux ans pour atteindre un déficit de 3 % du PIB en 2015. La Commission émet des doutes sur la réalisation de cet objectif comme sur celui concernant le ralentissement de l’endettement. La France est donc sommée de réduire au plus vite ses dépenses publiques. Elle devra, en avril, présenter un rapport sur les mesures qu’elle compte prendre. Si en juin la Commission estime que l’écart entre les objectifs et les résultats reste trop important, elle pourra proposer au Conseil de lui infliger une amende pouvant atteindre 0,2 % du PIB. Pour la Commission, la situation de la France met en péril l’ensemble de la zone euro.
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